Manizalés – Jour 1 : bus et thermes

Ce soir, nous sommes à Manizalés, où nous ne passerons qu’une seule nuit, avant de rejoindre Medellin.

Après la journée randonnée d’hier, avec ses 6 bonnes heures de marche (bon, ok, on a perdu 1h30 parce qu’on s’est paumés, mais bon…), on s’était dit qu’on ferait un petit saut à Manizalés pour profiter des petits thermes qui sont juste à coté de la ville (et beaucoup moins chers que les grands thermes plus touristiques près de Medellin) parce qu’après tout, on l’avait bien mérité !

Bon, le petit saut de Salento à Manizalés (petit comme 86km, mais quand même théoriquement 2h30 de bus) s’est avéré un peu plus long que prévu. En effet, on ne sait pas trop pourquoi (d’ailleurs le chauffeur de bus non plus), les deux seules voies d’accès à Manizalés depuis l’Ouest ont été coupées pendant plus de 2h ! Donc on a mis pas loin de 5h pour atteindre la ville.

Au moins le bus a du Wi-Fi !

On était partis tôt de Salento et les thermes ferment assez tard, donc on a quand même eu le temps d’aller faire trempette et se relaxer. Les thermes sont tout petits, seulement 3 petits bassins (à 28, 35 et 40°C), mais il n’y avait presque personne (à part quelques vieux, vu qu’on est en semaine, et les étudiants ou jeunes cadres dynamiques après 18h), et du coup c’était plutôt cool.

Ça nous à permis de discuter avec quelques Colombiens qui se prélassaient dans le bassin à 40°C. C’était assez sympa, et, outre entrainer notre espagnol, on en a aussi profité pour glaner quelques infos sur le pays, et apprendre quelques expressions. Par exemple, une sardine ce n’est pas une insulte, c’est juste une jeune fille (et son masculin, qui n’existe pas en français, c’est donc un jeune homme).

On a pas testé les massages, mais c’était quand même bien posé !

Après les thermes, on est retourné en ville en bus, ce qui nous à permis de nous faire (un peu brutalement) masser par les sièges du bus. En fait, la ville au niveau topographie c’est un peu comme Quito (voire pire), avec de très gros dénivelés et une ville qui se niche en longueur entre deux lignes de montagnes. Du coup les bus (enfin ici, c’est des busetas, des petits bus), roulent à tombeau ouvert (et nous, on prie pour que ce soit pas le nôtre) dans des quartiers très escarpés et sur des routes pas toujours au top de leur forme. Bref, massage gratuit pour les passagers !

On est ensuite rapidement passé voir la cathédrale (on a pas pris le temps de bien prendre la photo, on avait un peu trop la dalle), puis on a mangé près du téléphérique qui nous à ensuite ramené du coté du terminal de bus (oui, on dort encore dans un hôtel bas de gamme près du terminal de bus, mais il est pas si pire).

La flèche grimpe à 106m de haut, la plus haute de Colombie !

Le téléphérique, il est plutôt pas mal, et vu la distance qu’il parcourt au dessus des différentes pentes habitées de la ville, il est probablement bien plus rapide que les bus. Il offre également une vue sur une grosse partie de la ville. Bon, comme on avait quand même pas mal glandouillé aux thermes, on a eu la vue de nuit (qui n’est pas si mal non plus).

Manizalés by night
Ben – Portrait de nuit

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Demain, on voyage vers Medellín (génial, encore 5h de bus… , théoriquement… ). Plus d’infos sur la ville de Pablo Escobar dans le prochain post !

Salento – Jour 3 : palmiers et brouillard

Ce matin, on commence à nouveau par un tour en jeep (c’est bien mieux que des voitures normales pour les selfies !) jusqu’à la vallée de Cocora. Cocora, c’est le village au milieu de la vallée, auquel la voiture nous dépose pour commencer notre balade. On est à la lisière d’un parc national, le climat est toujours aussi doux, mais le paysage est un peu montagneux et ressemble un peu plus à la maison (peut-être à cause des vaches en pâturage, peut-être parce qu’ici il y a aussi des pins et des champs au lieu d’une forêt infinie).

La vallée est connue et classée à cause de ses palmiers à cire (oui, pour les bougies, ils peuvent monter à 60 m !) qui étaient en voie de disparition dans les années 80. Maintenant ils sont beaucoup moins menacés mais le parc est toujours protégé, et du coup, ça ressemble à une vallée alpine… avec des palmiers !

Comme vous pouvez le constater, la météo nous a un peu trahi. Ça avait bien commencé mais avant midi le brouillard est monté et, sans passer par l’étape purée de pois, selon les moments, on y voyait plus ou moins loin !

En tout cas, on a commencé par marcher au fond de la vallée, puis on est rentrés dans la forêt (et oui quand même !). Comme d’hab, y’avait des cascades et des ponts suspendus, c’était chouette !

Ensuite, on est montés pour avoir une belle vue sur le nuage qui nous fonçait dedans, et on est redescendus peu à peu, pour faire une boucle de quelques heures, coupée par un pique-nique.

On avait acheté un avocat qu’on a mangé à 3 avec un copain allemand rencontré sur place. Oui, à trois. Il pesait au moins 1,5kg et faisait la taille d’un gros melon. Et il était super bon. Ça donne presque envie de réchauffement climatique pour en avoir tout le temps à la maison !

On est rentrés en ville en jeep aussi, debout derrière le hayon, le vent dans les yeux, entourés par des collines couvertes de plants de café !

On vous laisse, on va boire une bière avec notre pote allemand en ville, et demain on part tôt pour Manizalès !

Bonus : les étapes de la vie des plantes à spores. C’était cool à observer mais on connait pas le détail scientifique !

Salento – Jour 2 : glandouillages

Aujourd’hui, c’était journée repos (il faut bien, avec le rythme qu’on tient !)

Coucher de soleil sur Salento, preuve qu’on était quand même levés avant la fin de la journée !

On a donc fait une bonne grasse mat’/série au lit, suivit d’œufs brouillés avec tartines et confitures, histoire de prendre un peu d’énergie (qu’on a pas beaucoup dépensée par ailleurs :p).

On a aussi profité de la matinée pour faire un peu de maintenance sur le blog. Comme on l’a indiqué hier, les nouveaux articles sont désormais traduit en anglais, mais on n’a pas encore traduit les anciens en anglais, cela viendra progressivement (pour ceux d’entre vous qui sont fluent en anglais et s’embêtent un peu, n’hésitez pas à nous indiquer si on a fait des fautes en traduisant).

En milieu d’aprèm, on s’est dit qu’il fallait quand même qu’on sorte un peu, du coup on a été se boire un café (vu où on est, ça serait dommage de pas goûter !) dans un petit café un peu hipster mais très posé (et le café était bon, mais on est pas d’assez grand amateurs de café pour en faire une critique détaillée). Les toilettes sur le balcon donnant sur le jardin derrière, c’est plutôt sympa ! Et puis y’avait des posters sympa des façades de la ville.

 

Un peu avant le coucher de soleil, on a gravi quelques escaliers (ouf, on a quand même un peu dépensés les calories du petit dèj !) pour avoir une vue assez sympa sur la ville et les environs (et en plus y’avait des balançoires !)

Vue sur Salento vers 17h45
Il en faut peu pour être heureux, …

On a ensuite voulu aller dans un bar où, apparemment, on pouvait jouer au jeu local (qui consiste à lancer des pierres sur de la poudre qui explose pour les projeter sur des cibles, c’est pas encore très clair pour nous), mais il n’y avait personne alors on s’est rabattu sur un autre bar rempli à la fois de locaux et de gringos.

Celui-là était vraiment sympa, avec 10 billards (oui, dix !) et un air à la fois local et texan. Moustaches, chapeaux, barman chauve, dodu et moustachu, ça faisait vraiment saloon, mais version colombienne.

Bon, y’avait pas de musique country, mais sinon ça faisait très Amérique profonde

Pour continuer coté local, on a été au restaurant où on a pu gouter la spécialité culinaire du coin qui est la truite (grillé où frite, suivant votre préférence), qui était plutôt pas mal.

Voilà, aujourd’hui c’était journée repos pour bien se préparer pour la journée rando de demain. Plus de news demain soir, une fois bien décrottés !

P.S. : En parlant de truite, on devait partager, mais Ben a (presque) tout mangé !

Salento – Jour 1 : repos et shawarmas

EDITO : We proudly announce the publication of the new articles in english as well as in french ! The old ones will be translated overtime. // Nous vous annonçons avec une grande fierté que les articles seront maintenant publiés en anglais en plus du français. Les anciens articles seront traduits au fil du temps.

Ce matin, départ de notre hôtel d’Ibagué, sans grand intêret, en passant par une Panederia pour un petit déj. Pour la première fois, on a gouté les jus de fruits frais au lait et non à l’eau. Et ben on a bien fait !

A suivi un trajet en bus avec plusieurs changements et un Almuerzo classique. C’est marrant comment, plus on se trimballe en bus de gare routière en gare routière, plus on devient expert en « Menu standard » et on apprécie les petites choses, comme le riz parfumé ou la recharge de jus gratuite.

Enfin, arrivée à Salento dans l’après-midi, petite ville touristique perchée sur une colline, calme et ensoleillée, avec vue sur les plantations de café aux alentours. Il y a infiniment moins de pollution que dans la plupart des villes qu’on a visité, mais aussi infiniment plus de gringos dans les rues. On se sent entourés de nos semblables, mais c’est à la fois cool et pas cool…

Dans tous les cas, la ville est très jolie, très pentue, et très vivante. Les maisons sont peintes de couleurs vives (j’ai l’impression de me répéter, mais ici, c’est encore plus !) avec des motifs et des contrastes très forts. Il y a beaucoup de boutiques de souvenirs et de café, pas mal de restaus de toutes sortes, et l’ensemble est très soigné. On voit de plus en plus qu’on quitte les régions pauvres et isolées pour les lieux qui attirent les touristes nationaux et étrangers depuis maintenant des années : tous les hôtels ont l’eau chaude, les cuisines (celles qu’on a vu…) sont propres et rangées, il y a moins de chiens errants et d’échoppes sombres et désorganisées. Par contre, les prix montent aussi et LG organise une grand démo de machines à laver dernières génération sur la place principale. La rançon du succès…

On a fini par manger dans un square entouré de food-trucks à thèmes variés : un libanais, un mexicain, un venezuelien, etc. Là encore, beaucoup de touristes attablés, mais c’était super bon. Jamais un burrito ne sera servi avec autant d’élégance en France, mais on a refusé de faire des photos de nourriture pour pas être encore plus touristico-touristes !

En tout cas, on prévoit de se reposer ici, après la course des derniers jours. Déjà, on a fait une lessive, c’était pas du luxe, et des courses pour se faire un petit déj’ royal demain à l’auberge ! (eeeeet… la mini-plaquette de beurre de l’épicerie est salée !)

Des bisous, bonne journée !

Tatacoa – Jour 2 : le désert, c’est chaud !

EDITO : Aujourd’hui, deux articles pour le prix d’un (vu qu’on avait pas le wifi dans le désert). N’oubliez donc pas de commencer par l’article précédent !

Donc ce matin, on était toujours dans le désert, et après une nuit assez (trop) chaude passée dans le désert, on a décidé de découvrir un peu plus cet bizarrerie de 15 km par 22. Oui, c’est vraiment tout petit, en plus c’est techniquement même pas un vrai désert, mais une forêt tropicale aride car la pluie est arrêtée par toutes les montagnes autour.

Un petit panorama, ça faisait longtemps !

Enfin, ça a beau pas être un désert, il fait quand même super chaud (la température peut monter jusqu’à 50° à l’ombre au plus chaud de l’année). Et on a pu le vérifier aujourd’hui (bon, ok, il faisait pas 50°, mais quand même !).

On a donc commencé la matinée assez tôt, réveillés par notre ami le perroquet à 6h du mat. Le proprio de l’auberge nous à fait du jus de canne pour le petit dèj, c’est pas mal, ça donne de l’énergie. On a ensuite loué des vélos pour faire un petit bout de la piste qui s’enfonce plus loin dans le désert.

Les paysages désertiques sont d’autant plus étonnant qu’on aperçoit au fond les montagnes environnantes vertes et humides (forcément, elles volent toute la pluie). On est lundi et en plus hors-saison, alors on était relativement seuls à profiter du paysage.

9h du mat, ça commence à chauffer !

Une fois rentrés à l’auberge, on décide de faire un petit sentier balisé dans ce qu’ils appellent le désert rouge, une partie assez colorée du désert (je vous laisse deviner de quelle couleur).

On se croirait vraiment pas en Colombie !

Les paysages de ce coté là rappellent beaucoup les parcs nationaux du centre des États-Unis, avec toute ces formations de couleur ocre. C’était assez sympa de changer de paysage, mais on était plus habitué à tant de chaleur, et on était bien content de finir le sentier vers 11h et pas plus tard, parce que ça commençait à taper très fort.

A ce stade, on c’est dit que le désert c’était sympa, mais qu’on avait un peu fait le tour, alors on à pris une mototaxi pour rentrer vers Villavieja, la petite ville d’a coté. Le mototaxi, c’est le seul moyen de transport pour parcourir les 4km de piste qui séparent Villavieja de l’observatoire dans le désert (autour duquel est bati le petit oasis de vie avec restaurants et hotels/cabanes).

Le mototaxi, c’est un véhicule 3 roues se conduisant comme une moto (et avec un moteur pas très puissant), pouvant emporter 3 passagers bien serrés à l’arrière. Hier, pour économiser (parce que dans le désert, c’est les prix pour touristes), on est monté à 4 avec le couple d’américains (avec Ben qui avait une demi-fesse assise a coté du conducteur), et on a cru qu’on allait pas réussir à monter la première côte !

Après un almuerzos standard (oui, encore soupe, riz, poulet, haricots et jus…), on a repris une camioneta pour Neiva, d’où on a pu prendre 2 bus pour arriver à Ibagué où on dort ce soir, histoire d’être un peu plus proche de notre prochain arrêt qui est la zona cafetera, la principale zone de production de café du pays.

Voilà, plus d’infos demain, si on survit à une nouvelles traversée des Andes en bus (bon, normalement c’est pas le trampoline de la mort, mais ça à l’air assez montagneux quand même !).

JEU DU JOUR : Un phallus s’est glissé dans l’image suivante, saura tu le retrouver ?

Tatacoa – Jour 1 : finalement, on a quitté l’Amérique

EDITO : on avait pas de wifi pendant les dernières 36 heures donc voila l’article d’hier avec 24h de retard. Le suivant suivra… bientôt !

On a trouvé un vol pas cher, on s’est dit, après tout, pourquoi pas ? Nous voilà en Australie.

Avec le décalage horaire, et le temps de s’occuper des visas, on est arrivés au bord du désert à la tombée de la nuit, c’était plutôt beau. En chemin, on a croisé un couple d’Américains de Détroit super sympa. Lui travaille dans une clinique gratuite de Détroit et cultive un jardin en ville avec des plantes médicinales et comestibles. Ça vous dit quelque chose ? Vous avez vu le film Demain ? Et ben c’était lui. Le monde est petit…

Du coup on a pris des lits dans une auberge de bord du désert, et on a cherché un restau pas trop loin. Au moins, en Australie, on a moins le problème de la barrière de la langue. Mais on a quand même été surpris qu’ils nous proposent de manger de la chèvre. Ça nous a pas empêché de trouver très bon, c’était assez fort mais bien cuit à la braise…

On a aussi voulu observer les étoiles mais il y avait trop de nuages, alors on a marché un peu dans le noir en écoutant les animaux nocturnes, et on s’est dit que les bêtes, en Australie, elles sont quand même assez dangereuses, alors on a pas trop fait les malins. Dans ce coin, la moyenne de précipitations annuelle est de 2 jours de pluie. On a donc été assez surpris de se prendre une mini-saucée sur le chemin du retour. Même si on a pas eu les étoiles, on aura eu droit à une rareté statistique…

Bon OK, on est toujours en Colombie. Mais ce petit bout de désert entouré de montagnes, avec son microclimat et ses fossiles, il détonne tellement dans le paysage des Andes et des forêts tropicales humides, que ça nous a un peu fait un choc ! Il y fait 15°C de plus que là où on était avant, les auberges au bord de la route ont des perroquets domestiques (Le saviez-vous : quand le soleil se lève, le perroquet chante, comme un coq, mais beaucoup plus fort, plus longtemps, et on croirait entendre un enfant trop stupide pour comprendre qu’il empêche les gens de dormir).

Sinon, on a vraiment rencontré ces Américains et mangé de la chèvre, et on avait aussi des hamacs pour regarder le ciel d’un air rêveur pendant que le soleil se couchait, tout ça – tout ça. On a même fait un bout de chemin à l’arrière d’un pick-up, ce qui me fait penser qu’on ne vous a pas trop raconté nos aventures transportationnelles !

Ces derniers temps, on était dans une région pas hyper riche, et dans laquelle les circuits des touristes ne croisent pas beaucoup ceux des locaux. Les transports y sont irréguliers quoique l’offre soit assez complète, et parfois, quand on a pas trop le choix, on s’entasse. Et quand on a fini d’entasser, il ne reste plus qu’à monter debout sur le hayon ouvert du pick-up et à s’accrocher à la structure du toit, un peu façon éboueur. La première fois qu’on a fait ça, on voyait la route depuis l’arrière, il faisait beau et on avait 2 km de bonne route, alors c’était sympa. Mais la deuxième fois, Ben était sous la pluie, la nuit, le chauffeur serrait les fesses à l’idée qu’un gringo soit tout seul sur son hayon, et moi j’ai été adoptée par un vieux fou dans la camionnette qui faisait rire tout le monde et ne voulait surtout pas qu’une nana soit debout derrière.

En tout cas, on atteindra bientôt une région avec des bus plus gros et plus confortables, donc la question sera réglée… pour un temps.

Des bisous, à bientôt !

San Agustin – Jour 3 : à la recherche des statues perdues

Aujourd’hui, c’était journée aventure !

Hier on avait vus une partie des statues isolées avec la balade à cheval, et le grand musée archéologique l’après-midi. Le second jour, la plupart des touristes prennent le tour organisé en Jeep qui permet d’aller voir les 2 autres petits parcs archéologiques, deux statues isolées et deux cascades (parce que c’est toujours cool les cascades).

Nous, on aime bien se casser la tête !

Le tour organisé en Jeep ça faisait un peu trop gringos pour nous, alors on a décidé de se faire notre propre petit tour à nous en improvisant pour le transport. Au petit-dèj, on a discuté avec Oscar, un colombien de passage dans le coin, et il trouvait l’idée sympa alors il est venu avec nous pour cette excursion de vrais aventuriers ! Le but de la journée, c’était d’aller voir les 2 parcs archéologiques et la plus grande cascade.

Notre tour pas organisé à nous !

On a commencé par prendre une camioneta sur quelques km, qui nous a déposés près du pont (puente) à la bifurcation de la route principale vers la petite route vers San José de Isnos, où il y a un petit boui-boui où on s’est arrêté prendre un café en attendant de voir si un quelconque transport passait dans le coin. Un petit van de livraison de glaces s’est également arrêté prendre un café, et il nous a amené juste avant Isnos, et une autre voiture nous a permis d’atteindre le centre ville.

La route jusqu’ici était goudronnée et en état correct, mais ça grimpait pas mal (depuis San Agustin, il faut descendre tout en bas du canyon creusé par le Rio Magdalena, pour remonter de l’autre coté vers Isnos), alors au total on a mis 1h à faire les 25km de San Agustin à Isnos (ce qui reste dans la fourchette des vitesses que l’on a observés jusqu’ici).

A Isnos, on a du prendre un taxi pour aller à Los Idolos, un des parcs archéologiques, car il est un peu perdu (4km de piste un peu abimée, il faut plus de 15min). Notre ami colombien a bien négocié le taxi, histoire qu’on ne paye pas le prix gringos !

Le site de Los Idolos est situé sur deux collines qui ont été aplanies pour servir de funérarium (genre, ils avaient vraiment que ça à faire les mecs. Entre ça et faire des statues en pierres, je sais pas comment ils trouvaient le temps de s’occuper de leur survie). On y trouve donc, comme à San Agustin, des tombes en pierres protégés par des statues, certaines pouvant atteindre 4m de haut (sachant qu’il faut également 2 à 3m sous terre pour que la statue tienne debout !).

Une statue de 4m, ça passe pas inaperçu dans le paysage !
Tu sais que t’es un mec important quand ta tombe fais la taille d’une fosse commune !

Ici comme à San Agustin, on a été assez impressionné par l’entretien de la pelouse, compte-tenu de la vitesse de pousse et de la densité de végétation dans le coin. On se croirait sur un golf !

Le gazon anglais au milieu de la Jungle, il fallait oser !

A la sortie du parc, il y a le magasin à touriste, avec plein de statuettes en plastique de toutes tailles made in china, et aussi un petit coin buvette. Pour reprendre notre souffle (parce que les collines ont beau avoir été aplaties, ça reste des collines), on s’est posés à une table quelques minutes, et ça nous a portés chance parce qu’on était là juste au moment de la livraison de café, et le livreur a accepté de nous ramener en ville.

Après un almuerzos standard (soupe suivis de viande, riz et haricots), on a cherché une camioneta pour aller à la cascade de Bordones, à 14km de la ville. En voyant la camioneta, on s’est dit qu’on allait dans un coin peu desservi : on a voyagé en compagnie de sacs d’engrais et de café, la camioneta servant apparemment également de transport de marchandise (ce qui ne l’empêche pas d’embarquer un nombre assez impressionnant de personnes).

Bus à Isnos. On a pas encore pris ce type de véhicule, mais ça ne saurait tarder !

Assez vite après la sortie de la ville, la route est devenue une piste en très mauvais état : boue, nid de poules, trop étroite pour vraiment se croiser, camion embourbé qui bloque le chemin, …. Bref, on a senti qu’on s’éloignait de la civilisation.

On a profité du voyage pour discuter avec les locaux qui étaient dans la remorque avec nous. La communication n’était pas toujours facile à cause de leur accent, mais ils étaient assez curieux de discuter avec des français. La plupart des touristes occidentaux ne doivent pas trop s’éloigner de leur tour organisé pour discuter avec eux.

Et apparemment, eux non plus ne doivent pas trop s’éloigner de leurs petits villages. Ils étaient très étonnés d’apprendre qu’il y avait des saisons, des vraies, en France, et que les jours ne duraient pas toujours 12h (ont est toujours à une latitude d’environ 1° ici). On nous a même demandé de quelle couleur était le soleil en France (là, on s’est senti un peu comme des Martiens). Au final, c’était vraiment très sympa de discuter avec eux, même si on s’est senti plus a la fin du monde ici qu’à Fin Del Mundo !

Après 1h25 de trajet (oui oui, 1h25 pour 14km, je vous laisse faire le calcul …), on a finit par arriver à la cascade de Bordones, la troisième (ou deuxième, suivant le chauvinisme local) cascade la plus grande d’amérique du Sud, mesurant plus de 400m de haut (sur 3 sauts successifs).

Si on a fait tout ce trajet, c’est bien pour vous ramener une photo !

Au final, elle n’était pas très impressionnante (le trajet était bien plus mémorable !), car on ne l’a vue que du point de vue officiel, assez éloigné. Il y a bien une randonnée pour y aller, mais cela prend 2h et on avait pas compté faire du 10km/h pour venir (zut, j’ai fait le calcul pour vous !). Du coup on a pris une petite bière en attendant la camioneta pour le retour.

La bière du réconfort !

Au retour vers Isnos, on a fais un petit détour par le troisième parc archéologique de Las Pierras, beaucoup plus petit (et souvent pillé avant la création du parc), mais avec également des statues assez originales.

Une fois à Isnos, on a repris une camioneta jusqu’au croisement avec la route principale, puis on a attendu qu’une autre camioneta passe pour nous ramener en ville à la tombée de la nuit.

Au total, nous avons pris 9 véhicules différents, dans lesquels nous avons passés une partie non négligeable de la journée, pour parcourir moins de 90km. Mais on a vus ce que l’on avait prévu de voir, et on a eu beaucoup plus l’occasion de se mélanger à la population locale que si l’on avait pris le tour en Jeep.

P.S : mais bon, quand même, après avoir vu l’état des routes et les temps de transport, on doit admettre que si vous êtes pas d’humeur aventurière, il vaut mieux prendre le tour en Jeep 🙂

BONUS : Quand on dit dormir comme une tombe …

 

San Agustin – Jour 2 : plus d’Indiana Jones !

Ce matin, grande excursion, on était à cheval pour aller dans des ruines archéologiques de la région de San Agustin. Alors après les ponts suspendus dans la forêt, quoi de plus Indiana Jones ? (toujours pas de prêtre fou qui arrache des organes. Tout baigne !)

Comme promis, la photo !

Il faisait beau, les chevaux connaissaient la route (on aurait pas pu les faire aller ailleurs si on avait essayé) et on avait réservé pour une sortie en groupe à cause du prix, mais finalement, le groupe, c’était nous et notre guide, Avay, qui était super sympa. Du coup nos deux montures se sont fait la course toute la matinée, on a galopé comme des fifous et c’était super.

Comme y’avait aussi des choses à voir, on s’est arrêtés quatre fois pour voir des sites d’excavations de grandes statues qui dataient à peu près de Mathusalem, c’est-à-dire étalés du XIè siècle avant JC jusqu’à l’époque des Conquistadores. On a aussi eu un petit moment panorama sur la canyon du Rio Magdalena, qui prend sa source pas loin et devient un des principaux cours d’eau de Colombie.

Au premier plan, notre guide, Avay.

Minute culturelle : la région est la plus grande nécropole du monde et la plus grande collection de monuments religieux et sculptures mégalithiques d’Amerique latine. Le tourisme représente donc 30% des revenus du coin, et des musées et itinéraires sont préparés sur le sujet un peu partout.

Nous avons donc visité la première partie d’un parc archéologique, avec pas mal de tombes et de sculptures rendues visibles in situ, et d’autres sculptures rapportées des endroits trop inaccessibles ou des endroits où elles avaient été stockées entre temps (comme les planques des pillards). A une époque, elles étaient toutes peintes et les tombes étaient pleines d’or. Aujourd’hui, il reste de la couleur sur 2 figures et très peu de bijoux. Apparemment, les traditions exigeaient pas mal de sacrifices d’enfants (en poignardant, étranglant ou empalant, l’embarras du choix…) et les sculptures représentent souvent des humains avec des traits d’animaux (entre autre, des canines de jaguar, des ailes d’aigle, des cornes de bélier, des yeux de poisson…).

Morceaux choisis :

Sur un tout autre sujet, les flancs des « collines » des Andes sont super bien cultivées ! On y trouve du café, des bananes, des « platanos » (bananes non sucrées qu’on cuisine en soupe), des haricots…

Demain, on va tenter d’aller aux deux autres sites du parc archéologique et de passer par une autre cascade, et ce soir, on a joué aux cartes avec notre ami Barcelonnais après s’être fait cuire des pâtes, et c’était bien cool aussi (parce que c’est quand même pas restau à tous les repas, et ici, le petit déj délicieux au vrai pain de campagne coûte le prix d’un repas de midi…)

A demain ! Des bisous !