Bocas Del Toro – Jour 7 : c’est trop cool de vieillir

Aujourd’hui, on voulait toujours aller à la plage. Mais on a été obligés de prendre notre temps et faire les choses bien.

On a commencé par un énorme petit déj aux pancakes, œufs et bacon, entre autres parce qu’ici c’est plus facile de réussir les english breakfast que de trouver du vrai pain. Déjà qu’on s’était pas levés tôt, on s’est mis en route en (toute) fin de matinée pour la plage de Red Frog, un peu plus loin que celle qu’on visait hier, mais supposée plus jolie. Et aujourd’hui, on s’est pas faits avoir, on a pris le bateau. Notre lanchero nous a donc déposé sur la jetée de l’auberge la plus proche de la plage, qui est la seule accessible au public : les autres jetées de Red Frog sont réservées aux habitants et propriétaires des voiliers et autres yachts amarrés ici. On a regardé les bateaux quelques instants, parce que c’est toujours joli, les voiliers qui se balancent avec les vagues, touts peints et bien lustrés (vous imaginez pas que c’est des voiliers de pauvres, non plus ?).

Après, on a compris un truc. Notre ile de Bastimentos, elle a le village principal, Old Bank, où on était depuis le début, un peu de bric et de broc, très sympa, mais là où il y a la marina et les voiliers bourgeois, il y a aussi le super resort avec golf, villas et plages privées. C’était pas évident avant, mais l’arche en bois, les pontons dans la mangrove et derrière, les parterres de graviers blancs et gazons taillés au micron près, ça nous a tout rendu très clair. On a donc traversé l’accueil du lieu et suivi les panneaux pour « accès à la plage publique ». Il y avait des tas de panneaux sur comment et pourquoi sauvegarder l’écosystème, mais on s’est dit que quand on traçait des routes de 7m de large dans la forêt, c’était un peu hypocrite de mettre des panneaux. Ben oui, ils font des routes, on s’est fait doubler quelques fois sur le (court) chemin par des chariots de golf lancés à toute berzingue dans des nuages de poussière (probablement 15 km/h mais dans la forêt ça fait plus classe). Les gens dessus étaient en serviettes brodées d’écussons Red Frog Beach Club et devinez quoi… on les a pas recroisés sur la plage publique. (Note : il n’y a pas de routes à Olb Bank, juste un chemin pour les piétons et les vélos. Les camions et chariots du resort sont les seuls véhicules à moteur de l’ile…)

Cette plage était très jolie, de sable bien plus fin que ce qu’on vu avait jusque là, légèrement encaissée entre des falaises et la forêt, avec la mer turquoise. Il y avait des vagues raisonnables et un drapeau rouge, avec un écriteau sur comment s’échapper des mauvaises vagues si on se faisait coincer, alors on a décider de barboter sans aller bien loin. Ca tombait bien, parce que le sable tout parfait descendait en pente douce, l’eau était chaude, et quand il a plu quelques gouttes, elle l’était même plus que l’air, et tellement salée qu’on pouvait se faire porter par les vagues sans bouger pendant trèèèès longtemps. On a bien du y rester une heure et demie, et c’était le paradis. Par contre, une fois sortis, on a pas trainé, parce que la plage était infestée de Sand Flies (voir articles précédents) en nuées, presque comme des midges d’Ecosse (on ne vous souhaite pas de connaitre non plus). Du coup, on s’est vite enduits de crème solaire pour les empêcher d’atterrir, mais on a quand même remballés nos affaires pour reprendre le bateau.

Une fois rentrés à la cabane, il était encore assez tôt pour Skyper avec quelques personnes, et on a pris le temps de se reposer, avant de repartir pour manger. Comme on avait quelque chose à fêter, on était passés au restau conseillé par tout le monde pour demander si, à tout hasard, ils pouvaient essayer de pêcher un homard. Bon, ils ont pas pu… Ils ont même demandé dans tout le village tellement ils étaient sympa, mais quand ça veut pas… On préfère ça plutôt que de penser à la grosse pêche dégueulasse qui ramasse tout en raclant le fond… Alors on a mangé d’autres trucs délicieux, et les cocktails de la maison étaient très intéressants. On en refera probablement certains dans le futur, y compris celui qui nous a servi de dessert (choco banane, liqueur de café et rhum… y’a autant à manger qu’à boire !) En plus les gens autour de nous étaient super cool et on a passé une super soirée ! C’était probablement le meilleur restau qu’on a fait depuis le début du voyage…

Du coup, c’était la première fois que je me baignais dans la mer pour mon anniversaire, et c’était pas mal… Je regrette pas de l’avoir passé ici : il faut avouer que Bocas Del Toro, c’est une région assez épatante, et Bastimentos c’est un endroit tellement relax et vivant à la fois qu’on y passerait bien quelques mois (facile). On commence à s’habituer à ce sentiment d’excitation d’aller découvrir des nouveaux endroits mêlé à un peu de déception de devoir partir d’un endroit qu’on aimait bien… En tout cas, demain, on se met en route pour le Costa Rica, et ça va être cool !

Des bises à tous !

Note : Ces temps-ci, on vous met peu de photos. Souvent, le ciel est nuageux, la lumière grise, ou alors on vous raconte des choses qui se passent alors qu’il fait nuit. Le jour, on est parfois trop occupés pour penser à en prendre, où on a peur d’être redondants. Promis, on va essayer d’en mettre plus !

Bocas del Toro – Jour 6 : jungle et bocas town

Aujourd’hui, on voulait aller à la plage.

Ceci n’est pas la plage

On est donc partis en tongs avec un petit sac pour la soi-disant petite randonnée vers Wizard Beach, la plage pas trop touristique du coin. On nous avait dit que c’était à peu près 20 min de marche, juste de l’autre coté de la colline, et que parfois c’était boueux sur la descente.

Ça, c’est le chemin facile, qu’on a pris au retour (lire plus bas)

Depuis le village, au début c’est bien indiqué, puis moins bien, mais vu qu’il y a encore quelques cabanes on peut demander son chemin, puis ça devient le très petit chemin enfoui dans la jungle (où quand t’es en tongs, c’est repas facile pour toute les petites bêtes de la forêt !).

Au « col » en haut (alors, nous on a la notion de col avec de la vue, mais ici on est dans la jungle, alors au col t’y vois pas plus qu’autre part…), on a remarqué que ça devenait très vite très boueux. On a donc décidé de se dérouter vers un café un peu plus haut sur la ligne de « crêtes » (encore une fois, c’est pas les Pyrénées, c’est plus des collines envahies de végétation), pour aller leur demander si on pouvait passer.

Les escaliers en caisses de bières

Vu que le café est un des points touristiques du village, il est plutôt bien indiqué avec un système de balises en formes de fleurs suspendues aux arbres, réalisées à partir de bouteilles en plastiques. On note également une bonne utilisation des caisses de bières en plastique pour créer des escaliers dans les montées boueuses.

Au café en haut de la colline on a discuté avec un expat allemand (c’est assez intéressant d’avoir le point de vue d’un étranger qui vit ici), ainsi qu’avec un couple de français (encore un peu de gymnastique linguistique 😉 ). Et évidemment on a pris un bon jus de fruit histoire de se rafraichir.

On y a également découvert que pour descendre jusqu’à la plage il vaut mieux être bien équipé (genre pas tongs et serviettes de plages…), et que des bâtons de marches sont apparemment bien utiles pour s’appuyer dans la boue profonde. On s’est donc dit qu’on irait à la plage un autre coup, et que on allait redescendre par le chemin plus court du café à la ville, bien mieux tracé que celui qu’on a vu à l’aller (toutes les photos sont de celui-là, à l’aller on était bien trop occupés à chasser les moustiques et autres insectes pour en prendre !).

Au final, même si on aura pas été à la plage, ça nous à permis de découvrir la jungle au centre de l’île de Bastimentos, de voir la construction simple mais efficace d’un récupérateur d’eau de pluie (au sommet de la colline, comme ça il y a de la pression dans le réseau) et d’avoir une vue sur la mer en redescendant vers le village avant de se faire à manger.

Après manger on a décidé de faire comme les locaux, et on a glandé. Il faisait bien trop chaud pour faire quoi que ce soit loin d’un ventilateur de toute façon 😉 . On a aussi encore eu la visite des fameuses petites grenouilles rouges locales, probablement très intéressées par le prochain épisode de Fringe.

En fin d’aprèm on a pris le bateau pour aller à Bocas Town, la ville principale de l’archipel (sur la plus grosse île, Isla Colon). On nous avait prévenu que c’était bien différent du tout petit village de Old Bank sur Bastimentos, et en effet, l’île est plus grande et la ville aussi, mais surtout, c’est plus organisé et construit. Le ferry y arrive, donc il y a des routes et des véhicules (à Bastimentos, il y a juste un chemin piéton en ciment qui longe le village en bord de mer). Il y a beaucoup plus de grands hôtels (parfois jusqu’à 4 étages, impressionnant !), et encore plus d’agence de tourismes. Et il y a des vrais supermarché et pas des épiceries (même si ici aussi, ça semble tenu par des chinois).

Bocas Town

Bon, ce soir c’est Halloween, alors la soirée commence lentement à se lancer. On est assez impressionné par le courage des touristes à prendre la peine de se déguiser aussi bien alors qu’ils sont en voyage.

On a quand même été prendre l’apéro en bord de mer, avant de succomber et d’aller au restau français d’à coté (bon, c’est le premier restau français qu’on fait en 50 jours de voyages, et la deuxième fois qu’on a du pain qui ressemble à du vrai pain !). C’était original et plutôt pas mal, avec des espèces de planches de tapas, mais que avec des trucs bien franchouillard (et du pain cuit maison !).

Oui, le pichet de sangria est pas cher ici !

On s’est pas trop attardé à la soirée Halloween, mais on a quand même été boire une bière le temps d’écouter un peu un groupe de musique assez éclectique (clairement monté un peu à l’arrache avec quelques musicos qui passaient par là) avec un répertoire très varié (Eurythmics, James Brown, Bob Marley and Amy Winehouse en quelques minutes !), c’était assez sympa.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui (oui bon, hier, je triche, j’avais la flemme de l’écrire en rentrant hier soir !). Plus d’aventures dans le prochain post !

P.S : Petit jeu du jour : trouvez la grenouille

Version facile (2 grenouilles) :

Version difficile (1 grenouille) :

Bocas del Toro – Jour 5 : paperasseries

Edito : Argh ! On a oublié de poster hier soir ! Le texte était prêt mais on a pas appuyé sur le gros bouton rouge… Désolés !

Aujourd’hui, on s’est occupés de choses qui devaient être faites, mais qui n’intéressent personne. Comme par exemple nos demandes d’ESTA. L’ESTA c’est l’autorisation d’entrer aux États-Unis, ça se demande a l’avance (autant que possible et de préférence avant d’acheter des billets d’avion) et ça coute 14$ par personne.

C’est marrant parce qu’avec les passeports biométriques, on a plus besoin de Visa puisqu’on est déjà électroniquement traçable, mais comme c’était pas drôle, maintenant il y a l’ESTA. Ça, ou les douaniers américains sont jaloux de leurs confrères pour qui le bakchich est courant, alors ils le généralisent et le font payer en ligne, par carte bleue ou Paypal (bravo Paypal, d’ailleurs, pour être accepté par le gouvernement comme moyen de paiement, Elon Musk a vraiment la cote ces temps-ci).

On a aussi fait la lessive, cherché des renseignements pour la suite de notre parcours, dont on a maintenant bien dépassé la moitié, et aussi un peu les comptes. Ce soir on a mangé dans un restau plutôt cool qui servait du poisson à tomber par terre, comme par exemple un filet mariné au citron et gingembre avec des légumes frits dans l’huile de coco et du riz au lait de coco (c’est très coco par ici, en même temps ça pousse comme du chiendent et quand c’est mur ça tombe par terre, trop pratique). Si l’huile de coco n’était pas si chère en Europe, on devrait tous s’y mettre parce que c’est délicieux, sain, et en plus ca repousse les no-see-um, doux surnom des sandflies, mouches qui piquent les mollets et boivent le sang en laissant des tas de boutons qui grattent horriblement.

Sur ces choses charmantes, on vous embrasse ! A demain !

Bocas del Toro – Jour 4 : journée aventure !

Aujourd’hui, on a plein de choses à raconter !

A l’aventure !

Bon, au début on avait pas super bien commencé. On avait organisé hier une grande excursion pour la journée d’aujourd’hui, censée commencer à 10h (en fait 10h30, on s’était mal compris). Mais en fait le guide n’est arrivé que vers 11h30. Bon, c’est les caraïbes, on sait que tout est lent. Mais ici, contrairement à la côte colombienne, on sent que le tourisme est plus organisé, où peut être qu’ils sont habitué à des touristes plus exigeants qu’à Capurgana. en tout cas, le guide s’est excusé, a fournit une explication pour son retard (et visiblement, ce n’était pas la gueule de bois) et à immédiatement proposé de rallonger la sortie d’une heure.

Old Bank

On est donc parti de notre petit village de Old Bank (sur l’île de Bastimentos, pour ceux qui ne suivent pas régulièrement !) pour aller à l’île aux paresseux sous un ciel qui commençait à bien se dégager. D’ailleurs il a fait super beau aujourd’hui, et ça, c’était vraiment cool pour la journée excursion. Au passage on longe Bastimentos et quelques autres îles, ainsi que des mangroves. Du coup on a en profité pour vous faire une super vidéo de la morkitu ! Et tout ça sans GoPro (mais avec Alice à plat ventre à la proue du bateau, le téléphone tenu très serré dans les mains, d’où le doigt dans l’angle de la vidéo).

Sur l’île aux paresseux, on trouve donc… des paresseux (étonnant, non ? :p ). En fait, c’est quand même vachement difficile de les voir, ils sont vraiment couleur arbre. Mais heureusement notre guide à l’habitude, et on a pu en voir plusieurs.

Bon, on vous aide pour trouver le paresseux 😉

Alors coté culture-gé, le paresseux, ça dort 20h par jour (maintenant, on n’aura plus de scrupule à faire la grasse mat 😉 ), ça descend qu’une seule fois par semaine de son arbre pour faire ses besoins (mais bon, avec 4 estomacs et un temps de digestion de plus d’un mois, les besoins sont rarement urgents) et ça nage très bien, mais ça ne le fait que pour trouver un partenaire, et pas pour se déplacer d’île en île (ben tiens, ça serait trop fatiguant…).

Ensuite on a été près d’une plage très justement nommée Hollywood pour observer des étoiles de mers présente en nombre. Alors pour infos, c’est pas cool de sortir une étoile de mer de l’eau, même juste pour un selfie (oui, ça semble évident, mais il y a des touristes bêtes…). En effet, le temps de survie hors de l’eau de l’étoile de mer est estimé à 12 secondes ! Rien que la toucher, sous l’eau, avec un peu de crème solaire sur la peau la fera mourir en quelques jours. Pour nous, pas de problème, l’eau était peu profonde, on les voyait très bien depuis le bateau !

Eh oui, on peut voir des étoiles de jour !

On a ensuite été au large des îles Zapatillas (qui donnent leur nom au parc national englobant les îles ainsi qu’une grande partie de l’île Bastimentos et des environs. Et là, on a pu faire de la plongée avec masque et tuba, et c’était bien mieux qu’à Sapzurro. Outre le matos qui est ici bien meilleur, les coraux sont très nombreux, plus variés et avec des couleurs plus vives. Un nombre incroyable de poissons sont facilement observables, avec des timides et des moins timides.

On a pas de photos de la plongée, alors on vous met une jolie plage 🙂

Après, c’était activité deep boarding (pas sûr que le nom soit homologué…), c’était rapide mais assez fun. En gros, on prend un masque (mais pas le tuba), on s’accroche à plat ventre sur une espèce de demi-planche de surf en étant tracté par le bateau. La planche permet de facilement se diriger sous l’eau et remonter prendre sa respiration de temps et temps. Le seul inconvénient, c’est que si le bateau va un peu vite, on finit à poil. Alors pour Marion qui nous avait demandé pourquoi on avait pris 2 maillots de bains, il y en a un bien serré (Pour Ben, c’est le moule-bite qui permet d’aller dans des piscines ou des thermes sans se faire jeter), et un short de bain plus relax. Aujourd’hui, on avait bien fait de prendre la version ajustée !

On a ensuite rapidement visité une des îles Zapatillas. Les deux îles sont assez sympa, bien que ce soit les environs marins les plus intéressants (où en plus des coraux et poissons, on y a vu des dauphins). On y trouve quand même de très belles plages ainsi que quelques chemins sur les pontons de bois pour traverser le centre de l’île.

Le coin hamacs du restau

Et là, on commençait à vraiment avoir la dalle (en même temps, c’était déjà le milieu d’aprèm !). Du coup on a été à un restaurant construit sur pilotis devant une île entièrement constituée de mangroves (du coup le seul accès au restau est par la mer). On a mangé le traditionnel riz avec un mixte de poulpe, calamar, sèche et crevettes avec une bière (mais vraiment parce qu’ils n’avaient plus que ça, hein !). Et puisqu’une pause sieste s’imposait (et puis on avait fini toutes les activités de la journée), on a donc profité des hamacs avec vu sur la mer et les environs quasiment dénués de constructions humaines.

La vie est dure !

Après être rentré à notre auberge pour se rincer un bon coup, on est ressortis juste à l’heure pour le coucher du soleil, caché derrière les nuages mais donnant de très beau tons rouges sur la mer assez calme (ici aussi, les îles sont protégés des grosses vagues par un récif de corail).

Bocas del Toro – Jour 3 : tubas et grenouilles

Aujourd’hui, on était bien décidés à partir en excursion ! Mais on avait pas anticipé qu’il serait aussi long de trouver les protagonistes et de parler avec eux des circuits et des tarifs : les gens du coins sont détendus, très détendus…

On a donc pris des renseignements ici et là pendant la matinée, cherché un guide de plongée en tuba, qui est depuis longtemps reparti vivre en Allemagne, rencontré un guide de plongée en bouteilles, et le brevet + les immersions c’est tentant mais pas donné… On a marché de long en large dans le village, puis on a mangé. On a enfin trouvé un restau local pas trop cher (jusque là, on avait surtout mangé à notre cabane vu les tarifs), donc la salle est sur pilotis, couverte mais ouverte, sur la mer, avec vue sur les pélicans qui arrivent en rase-mottes, et du poulet créole très parfumé. C’était pas mal.

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Ensuite on a marché jusqu’en dehors du village et on a atteint un coin où la plage est en gros cailloux ronds et les auberges sont plus classes, pour parler de leurs excursions, horaires, tarifs… Bon en fait ils n’ont pas assez de monde ces temps-ci pour nous donner des infos fiables (mais au moins, ils essaient !), et c’est vrai que la basse-saison se fait sentir : il y a peu de monde partout, ce qui est chouette, mais il y a plein de trucs fermés, ce qui est moins bien. Sur le chemin du retour, on a trouvé 3 noix de coco à peu près mures, donc on est rentrés pour le gouter !

On connait tous les légendes des mecs qui ouvrent et préparent une noix de coco en 10 secondes à la machette. On connait aussi celles des accidents de perceuse et autres désastres. Bon, on avait une machette, on a pas eu de désastre, mais il nous a fallu un bon moment pour atteindre le graal. Il parait que c’est super bon pour la santé et plein de minéraux, la coco, et ben heureusement ! Parce qu’avec tout ce qu’on sue et le sport qu’on fait pour pouvoir la manger, ce serait pas très rentable, sinon ! En tout cas, on a pu siroter l’eau avant de les ouvrir complètement et de récupérer la chair, dont la moitié a fini en piña colada (ben oui, c’est pas comme si on était dans la région du rhum, mais un peu quand même) et l’autre moitié est au frais pour demain.

On a ensuite été papoter avec un pilote de lancha / organisateur d’excursions, sur les conseils du mec qui tient notre auberge, dans le bar d’une autre auberge, où on avait en fait mangé le premier soir ! Ce gars-là non plus n’est pas stressé dans sa vie, et on a eu un mal fou à savoir combien on allait payer – ben oui ça dépend du nombre de gens – mais non on sait pas combien y’a de gens – tu comprends c’est basse saison – mais bon c’est pas cher quand même. On verra bien demain matin, mais si tout va bien, on va faire un grand tour et voir plein de trucs. Plus d’infos demain !

On vous a pas encore parlé des grenouilles ! Sur l’ile de Bastimentos, il y a une espèce rare de toutes petites grenouilles très colorées ! C’est la Strawberry Poison Dart Frog ou Grenouille des fraises, dangereuse si on la mange uniquement. Alors sur Red Frog Beach, il parait que c’est pas facile de les voir malgré le nom du lieu, mais sur les hauteurs du village y’a aucun souci ! On en voit plein et elles sont trop mignonnes ! On les trouve encore mieux maintenant qu’on sait que leur cri c’est ce qu’on pensait être les criquets (sur la page wikipedia vous avez un échantillon)

Et le dernier bonus, notre cabane au milieu des arbres ! C’est pas le design luxe, mais c’est plutôt pas mal quand même !

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Des gros bisous à tous, à demain !

Bocas del Toro – Jour 2 : séries et ménage

Aujourd’hui, on n’a rien glandé !

Bon, c’est pas entièrement vrai, même si on a beaucoup regardé de séries. Mais c’est pas vraiment la journée aventure avec pleins de trucs à vous raconter. On peut quand même vous dire qu’ici, les épiceries sont appelées les « chinos », et qu’effectivement, c’est les chinois qui tiennent toutes les épiceries du coin.

Du coup ce matin on était chez le chinois pour faire les courses (parce qu’on avait même pas de quoi se faire un petit dèj). Comme on s’y attendait, c’est assez cher (on est sur une petite île, alors forcément). Mais aussi, il y a des pièges. La confiture d’ananas par exemple (une des rares confitures disponibles), qu’on pensait pouvoir se tartiner, contient en fait du vinaigre, des clous de girofle et de la moutarde. Parce que oui, en fait c’est de la confiture pour accompagner un rôti (oui, c’est barbare, on est d’accord !).

Heureusement, on avait aussi acheté des cornflakes, donc on pas eu besoin de se faire un rôti 😉. Et puis on a aussi pris de quoi se faire d’autres repas que le petit dèj, comme ça on peut se cuisiner des trucs sans avoir à se bouger les fesses de notre superbe cabane dans la jungle.

Cette aprèm on a récuré la cuisine parce que les équipements datent des années 50, mais visiblement le dernier ménage aussi ! C’était pas évident parce qu’il y a eu une coupure de courant une grosse partie de l’aprèm, et vu qu’ici on utilise de l’eau de pluie, sans électricité, pas de pompe, et donc pas d’eau (pratique pour le ménage, tiens !)

On a aussi été distraits par quelques gamins de l’école d’à côté, qui sont passés cueillir les cosses de cacao bien mures des arbres entourant notre cabane. Ils étaient très sympas, et à 11 ans ils parlent déjà leur dialecte local (langue maternelle pour eux), l’espagnol couramment et commencent à maitriser l’anglais. On sent qu’ici, l’anglais est enseigné avec sérieux, sûrement dû au fait que l’île vit du tourisme étranger.

Un petit dessin d’Alice pour ceux qui, comme nous, ne connaissent pas bien le cacao.

Du coup on a découvert que c’est pas si évident que ça d’ouvrir une cosse de cacao à la main pour accéder au fèves (oui, bon, nous on a triché on a pris l’opinel :p ). On a aussi découvert que les fèves sont vachement amères. Mais on va les faire sécher cette nuit pour les faire griller demain, on vous dira si c’est meilleur !

On verra ce que ça donne !

Voilà, sinon ce soir il pleut, donc ça rerempli les réserves d’eau, et nous on mange sur la terrasse couverte de notre petite cabane, en profitant d’une petite bière bien fraiche 😊

A demain pour de nouvelles aventures !

Bocas del Toro – Jour 1 : palmiers et ukulélé

Ça y est ! On l’a notre ile tropicale avec mer turquoise et cahutes en bois ! On a aussi la fête à côté et quelques moustiques, mais rien ne peut être parfaitement parfait, et on sera très bien ici ! On voit la mer depuis le coin wifi-hamacs et on entend les grenouilles depuis notre chambre, qui ne coute pas cher et a quand même, attention les yeux, une moustiquaire, un ventilo et une multiprise !

On a commencé ce matin par un dernier petit déj dans l’espace commun de notre auberge forestière, en papotant avec les voyageurs et volontaires. Cet endroit était vraiment super sympa et je pense que la compagnie nous manquera un peu (et les soirées à thème au bar, avec des cocktails ridiculement pas cher).

On a donc pris un énième bus à fiabilité limitée, pour arriver à Almirante, port de départ pour l’archipel de Bocas del Toro.

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Point de départ à Almirante

De là, une lancha couverte nous a emmené dans les îles, et par une coïncidence incroyable, à la fois le capitaine était à l’avant du bateau ET on a été beaucoup moins secoués par les vagues que dans les San Blas, et du coup c’était beaucoup plus sympa. Bocas-Town (capitale de l’archipel, située sur l’Isla Colon) a l’air d’être une ville touristique et festive, et comme c’est pas là qu’on dort, on a pris un autre bateau.

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Front de mer de Bocas-Town

On est arrivés sur l’île de Bastimentos à l’heure du coucher du soleil et on a rejoint notre auberge, dans laquelle on restera une semaine. La ville est séparée en deux par une unique rue, parcourue à pied ou à vélo uniquement puisqu’il n’y a pas de voitures ici. La partie basse de la ville est ou au bord ou carrément sur la mer, et la partie haute est dans la forêt, oui, les paysages changent vite ici ! L’ensemble est sur pilotis, et comme le tourisme ne s’y est développé que récemment et s’oriente vers de l’éco-tourisme, on ne trouve que de l’eau de pluie et de l’électricité solaire. Pour l’électricité, c’est dur à vérifier pour l’instant, mais tous les bâtiments sont flanqués de grosses citernes reliées au gouttières, donc pour l’eau de pluie, on valide.

Nos activités principales pour les jours qui viendront seront d’un côté le tourisme, on ira dire bonjour aux coraux et observer les grenouilles rouges endémiques et menacées, et d’un autre côté on se ressourcera : on a besoin de faire de la lessive et de l’entretien de nos affaires, mais aussi de la couture, parce que nos sacs de rando vieillissent vite ces temps-ci, et du bricolage, et quelques dessins ne seraient pas du luxe, dernièrement c’était compliqué…

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La forêt est partout dès qu’on sort de la ville. Vous avez vu comment les arbres font tous la même hauteur ?

On a aussi remarqué que même si on peut se loger pour pas trop cher, quand il s’agit de manger c’est une autre histoire. On est arrivés un peu tard et on a trouvés de très bons burgers, dans une auberge tenue par un belge, mais les prix étaient un peu décourageants, donc on va essayer de cuisiner pas mal nous mêmes, avec le matos disponible, c’est-à-dire pas grand chose.

C’est tout pour ce soir ! Des bisous !

Chiriqui – Jour 4 : élément-terre, mon cher Watson

Aujourd’hui il s’est arrêté de pleuvoir, mais le sol est encore bien trempé !

Et il y a encore plein de brouillard sur la région. On pensait éventuellement faire un détour par Boquete, un peu plus haut dans la montagne, où il y a un volcan avec une vue à 360° à la fois sur l’atlantique et le pacifique par temps clair.

Mais bon, la météo dans le coin s’annonce pas géniale, du coup on va probablement continuer vers Bocas del Toro histoire de faire bronzette sur les plages. Et puis on est déjà à mi-voyage, alors il faut aussi qu’on avance 😉

On a profité de la matinée pour finir la dernière partie de la chasse au trésor Indiana Jones (heureusement la fin se déroule dans l’auberge, parce qu’on avait la flemme de refaire la montée d’hier !). Et comme on est trop forts, on a gagné un snack gratos en déchiffrant les pétroglyphes qui racontent la mystérieuse histoire de l’or perdu de la vallée de la Mina (qui ne casse pas trois patte à un quetzal…).

Les pétroglyphes à déchiffrer

Après un déjeuner très petit-dèj anglais (canned beans, saucisses et œufs… on fait avec les provisions disponibles !), on s’est attaqué à l’autre chasse au trésor, Sherlock Holmes, plus basée sur des énigmes et moins sur la randonnée (tous les indices sont dans le coin de l’auberge).

On était un peu bloqués à un moment parce qu’un des indices est très peu visible, et normalement il y a une lumière noire pour le faire apparaitre, mais en ce moment elle n’est « pas disponible ». Enfin, nous on pense qu’ils ont planqués la lumière noire parce que l’indice est dans la mezzanine du bar, le « coin lecture » (et plus si affinités…). Donc évidemment, la lumière noire là haut ça devait rendre assez Jackson Pollock :p

Un indice, mais chut, on vous dira pas où on l’a trouvé !

Mais on a quand même réussi à finir l’énigme, ce qui nous a permis de gagner un shot au bar. Comme vous avez probablement remarqués, on écrit les articles le lendemain matin en ce moment. En fait, vu qu’on est au bar tous les soirs, on a un peu la flemme d’écrire l’article, alors on le fait au petit-dèj 😉

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, plus de news demain (ce soir en fait :p)