Entrée au Nicaragua

Ça y est, on est au Nicaragua !

L’île d’Ometepe avec ses deux volcans

Et comme tout passage de frontière, ça demande un peu de temps et d’énergie. A chaque fois on se dit que l’espace Schengen, c’est vraiment bien !

On a donc commencé par prendre le bus à Liberia vers Peñas Blancas, la ville frontière entre Costa Rica et Nicaragua. A peine sorti du bus on est emmené un peu précipitamment par des « femmes qui travaillent au bureau pour payer la taxe de sortie ».

On savait qu’on devait payer une taxe de sortie de 7$ par personne pour sortir du pays, et que au niveau de l’office d’immigration, il y avait une machine pour payer par carte. Évidemment, à ce bureau c’est 8$ vu qu’ils rajoutent 1$ de « service ». Et évidemment, si tu leur demande si il n’y a pas la machine à l’immigration, ils te disent qu’elle est en panne (ce qui n’est pas vrai). Bon, pour nous ça change pas grand chose car payer en carte nous coûte de toute façon 1€ de frais de banque. Et puis on avait lu en ligne que ce bureau existait pour si tu veut payer en cash ou si la machine est en panne, donc on a payé sur place, mais ça reste un peu shady ! 😉

Une fois la taxe de sortie payée, c’était bonjour-tampon-au revoir au niveau de l’immigration.  Ensuite il faut marcher 500m jusqu’au poste coté Nicaragua, en repoussant les différents agents de change/transports/etc… qui rodent à toutes les frontières de ce style. Coté Nicaragua, dans le bureau de l’immigration une première femme en uniforme demande 1$ par personne pour la « taxe d’entrée » de la première ville. Bon, ça aussi on avait lu que ça existait. Ensuite l’agent d’immigration suivant demande juste où on va et quel est notre profession (et comme dans pas mal d’endroit, il vaut mieux dire ingénieur ou architecte que chômeur, apparemment chômeur n’est pas une option pour le logiciel 😉 ). Puis c’est 12$ par personne pour entrer dans le pays, et un scanner à rayon comme dans les aéroports pour les sacs.

Au total, le passage de la frontière au niveau administratif à été assez simple et rapide (à partir du moment où tu payes et si possible avec la monnaie exacte). Par contre une fois sorti de l’administration coté Nicaragua, on se fait très vite accoster par différents transports, qui nous sortent les prix habituels (12$ pour Rivas ou 25$ pour Ometepe, alors qu’en transport en commun on en a eu pour moins de 6$ à deux jusqu’à Ometepe), et les mensonges habituels (le bus ne passe pas, on est dimanche, c’est très compliqué,…)

Une fois le bon bus repéré (ce qui est toujours un peu une aventure, mais probablement fait exprès pour pousser les touristes moins aventuriers à payer les transports chers), c’était assez simple. On a mis 40min pour aller à Rivas, où on a retiré un peu de Cordobas (la monnaie locale). On a ensuite essayé d’attendre le bus, mais évidemment rien n’était clair. une fille qui attendait à l’arrêt de bus avec nous à dit qu’il passait dans 30min, puis 15min plus tard est partie en disant qu’il ne passait pas le dimanche et qu’il fallait prendre un taxi.

Les vendeurs de rues, toujours aussi impressionnament chargés !

Pendant ce temps là, pas mal de taxi se sont arrêtés à l’arrêt de bus et on a essayé de négocier (après tout, il n’y a que 4km jusqu’à l’embarcadère), mais ils avait tous le même prix et refusait de baisser. On a donc fait du stop et on a assez vite étés pris par un couple de roumains installés au canada depuis 25 ans. Ils étaient très sympa, et nous on déposé à l’embarcadère, où on a mangé avec une superbe vue sur Ometepe et le lac.

Avouez, les aquarelles ça vous manquait ! 😉

La traversée d’une heure était assez simple, dans un petit ferry sur des eaux calmes où on a retrouvé nos amis roumains. Ils étaient super sympa et nous on invité à passer chez eux à Toronto à l’occasion 🙂 .

Une fois installés à l’auberge (et les courses faites pour le petit dèj), on s’est un peu baladés en ville mais surtout on a rattrapé notre retard sur le blog (cet article est donc vraiment posté à la bonne date !), puis on a été boire une bière au bord du lac avec un groupe de hollandais au coucher du soleil.

La photo trop classe pour vous rendre jaloux 😉

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, là c’est l’heure de la douche (bien méritée, il fait chaud ici, même si la température devrait descendre à 25°C cette nuit…). A demain pour plus d’aventures (ou de baignades 😉 ).

PS : y’avait plein de lucioles sur l’embarcadère au coucher du soleil, ça clignotait comme un sapin de Noël, mais en bien plus cool !

Liberia – Jour 1 : une ville, un film

Aujourd’hui, on s’est rapprochés de la frontière pour le Nicaragua.

Comme la route pour notre prochain lieu de visites et d’aventures sera un peu longue, on a décidé de la couper en deux et de s’arrêter un soir à Liberia, une capitale de province. Du coup, on s’est levés tard, on a pris notre temps, puis le bus. On était passés a Liberia à l’aller vers Tamarindo, et elle est sur notre route pour le Nicaragua, mais il n’y a rien de particulièrement intéressant là-bas. On est arrivés en milieu d’aprem, tout suants et couverts de poussière, et après notre rituel d’installation (douche-courses-retrait d’argent-boisson fraiche, rayez les mentions inutiles) on est allés boire un verre à l’auberge d’à côté avec des Français rencontrés dans le bus. Ensuite, on a succombé, et on est allés pour la troisième fois depuis le début du voyage au cinéma.

C’est fou comme c’est réconfortant de retrouver le même genre d’affiches, de bonbons et popcorns (bon, nous on achète pas de sucreries, faut pas déconner !), de publicités et de sièges dans un cinéma. On galère toujours un peu à trouver le chemin, la séance en anglais avec sous-titres etc. mais ça nous rappelle un peu nos habitudes toulousaines et c’est pas désagréable (et c’est pour l’instant une fois par mois donc…). Du coup on a vu Thor, histoire de faire le plein d’effets spéciaux et d’hollywooderies pour le mois, avant le prochain Star Wars.

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La ville de Liberia n’est pas très belle mais elle n’est pas moche, il y avait une fanfare dans un parc, et les gens étaient plutôt sympa (tous les gens sont sympa quand on voyage, on dirait…). Le patron de notre auberge, américain, était super gentil, et il y avait des coloriages disponibles à côté des hamacs.

Demain matin, on se lève pour une longue journée de transport vers l’île d’Ometepe. Mais ça, c’est demain !

PS : on a du retard, donc on écrit depuis Ometepe, mais maintenant je vais laisser l’ordi à Ben pour qu’il écrive la journée !

Tamarindo – Jour 2 : journée plage

Aujourd’hui, c’était vacances !

La photo de vacances pour vous rendre jaloux !

Oui, ok, on est un peu en vacances depuis 2 mois, mais le voyage c’est rarement la glandouille. Donc on a décidé de se faire une journée de vacances plus traditionnelle : la journée plage ! Comme toute bonne journée de vacances, on a commencé par une grasse mat’, suivie de petit dèj et série(s). Vers midi, vu qu’on avait pas encore bougé de l’hostel, on a décidé de sortir manger en ville.

On a donc été dans un restaurant un peu hipster (premier restau du voyage où le staff se parle anglais entre eux) mais avec des tacos crevettes grillées à tomber et une salade au thon à peine poêlé presque digne de l’île d’Yeu (il parait 😉 ).

Après manger, on s’est dit qu’on allait essayer de remplir l’objectif principal de la journée : aller se baigner (oui, on met la barre haut !). On a donc été sur la fameuse plage Tamarindo, toute de sable fin et eaux turquoises à 27°C, ce qui est plutôt pas mal pour un mois de novembre (oui, on dit juste ça pour vous rendre jaloux :p ). Y’avait un peu de monde sur la plage est dans la mer, essentiellement des surfeurs débutants (il y a pas mal de bonnes vagues ici), mais ça allait. Heureusement qu’on est encore hors saison !

On a donc passé l’après-midi à se baigner et à discuter avec un couple d’américains rencontrés sur la plage. On a aussi remarqué un truc, ou plutôt l’absence d’un truc : il n’y a pas de sandflies ici, donc on peut être sur la plage sans se faire bouffer de partout !

Ceci n’est pas une carte postale 😉

Le soir on est rentré se poser à notre auberge où on a fait grand déshonneur à la cuisine française avec notre purée de gnocchis (ok, les gnocchis c’est simple, mais avec le matos dispo ici, c’est moins simple !). On a également fini la bouteille de rhum (qu’on se trimballe depuis Bocas Del Toro) en préparant de la Pina Colada qu’on a partagé avec d’autres voyageurs autour d’un jeu de cartes.

La piscine de l’hostel à une licorne gonflable ! Ça, c’est vraiment la classe !

Et pour finir, on a pas écrit le blog (ni le lendemain matin d’ailleurs), du coup ce post à 24h de retard (et le post suivant sera aussi probablement écrit demain, avec le même retard 😉 ) mais bon nous aussi on a le droit à des journée de vacances (dans nos vacances :p ).

Voilà, plus de news dans le prochain post !

Tamarindo – Jour 1 : voyageons touristiquement

Aujourd’hui, on s’est encore déplacés ! Nous voilà à Playa Tamarindo, ou Tama-gringo pour les intimes, une station balnéaire idéale pour bronzer, surfer et picoler ! On a pas spécialement prévu de faire la fête, et c’est encore la basse-saison, mais ça fait très spring-break.

Pour arriver dans ce paradis tropical / enfer touristique, nous avons commencé par prendre le bus de 6 heures du matin. Bah oui, parce que 4h20 du matin ou 3h de l’après-midi c’était pas terrible… Niveau timing, on a fait presque aussi pire que le trampoline de la mort, c’est-à-dire 35 km en une heure trois quarts, sur une route de terre sinueuse. Cela dit, on avait le chauffeur le plus sympa puisqu’il s’est lui-même changé en guide touristique gratuit pour s’arrêter et nous montrer les singes au bord de la route (une quinzaine dans un arbre, observés par une soixantaine de touristes mal réveillés).

Une fois arrivés sur la Panaméricaine, on a pris un deuxième bus pour Liberia, grande ville du Costa Rica, et de là, un troisième qui dessert les plages les plus proches. On est arrivés vers midi et demie, on a englouti un repas de midi au restau de notre auberge, et on a fait la sieste !

Ce soir par contre, on est un peu sortis pour visiter. La ville est constituée globalement d’hébergements, de restaurants et de magasins de souvenirs et vêtements, plus quelques boutiques de surf réparties ici et là. On s’est glissés à une table sur la plage, avec les étoiles, les cocotiers, les lampions et le bruit des vagues, et on a siroté un cocktail en écoutant de la musique douce jouée à côté. C’était très très stéréotypique. Mais dans les films, il n’y pas tout : en vrai, il faut expliquer aux musiciens que ce n’est pas la peine de venir jouer devant notre table, on est des pauvres qui mangent une pizza pour deux (le cocktail était en happy hour) mais merci d’avoir proposé, il y a aussi toujours quelques bestioles qui viennent boire notre sang, les taxes ne sont pas incluses dans les prix sur le menu (23% ça pique) et la plupart du temps on entend deux sources différentes de musique en même temps…

Bon, on râle parce que c’est facile de se moquer des travers des villes balnéaires, mais tout n’est pas désagréable ! Le climat est super doux (on entre en saison sèche, en plus !), il y a des iguanes dans les arbres devant notre chambre, le sable mouillé est tout doux et le bruit des vagues, c’est trop bien. On sait aussi que, à la maison, la température devient douloureuse, alors on savoure au max avant de rentrer !

En parlant de rentrer, vous avez peut-être remarqué que niveau date, pour aller jusqu’au Mexique avant Noël, ça allait être chaud. En fait on a changé nos plans il y a quelques temps en voyant qu’on préférait prendre notre temps que courir et passer trop de temps dans le bus. La Colombie, ça a duré bien plus longtemps que prévu, parce que c’était grand et beau et passionnant, et même le Panama et le Costa Rica, où on pensait passer vite (entre autres pour des questions de budget), finalement, on a préféré y rester un peu plus. Le Nicaragua, on avait toujours prévu d’y rester un moment, et du coup, il ne reste plus de temps pour continuer, et c’est pas grave ! On adore prendre le temps de gouter les différentes régions d’un pays, et du coup, on a choisi de voler de Managua (Nicaragua) plutôt que de Cancun (Mexique) pour la Nouvelle Orléans le 4 décembre puis vers Paris le 13. On ira visiter les ruines antiques et les jungles du Guatemala et du Yucatán une autre fois, et on prendra notre temps sur les volcans Nicaraguayens à la place !

Des bisous à tous, à demain !

Monteverde – Jour 3 : plus de randonnée

Aujourd’hui, on a encore fait de la randonnée.

100% matos quechua, on reconnait les randonneurs français !

On a commencé par le petit dèj original offert par l’auberge de jeunesse, tacos aux haricots, fromage, patates et œufs. C’était très bon même si c’est surprenant pour un petit dèj.

La réserve de Santa Elena

On a ensuite pris la navette pour aller au troisième parc national du coin, le parc de Santa Elena, qui reçoit 20 000 visiteurs par an. A titre de comparaison, le parc de Monteverde en reçoit 200 000 par an (et Curi Cancha où on était hier en reçoit très peu, et de toute façon limite à 50 le nombre de visiteurs présents dans le parc !). C’est une des raisons pour laquelle on a préféré aller à Santa Elena plutôt qu’au très touristique parc de Monteverde. Une autre raison est que contrairement à Monteverde qui est privée, la réserve de Santa Elena est gérée par une association liée au lycée de la ville de Santa Elena (où nous dormons), et les bénéfices sont donc utilisés par la communauté locale.

C’est vraiment la jungle ici !

La réserve est située assez en altitude, a peu près 300m au dessus des autres parcs, et sur le versant atlantique de la montagne, ce qui explique une plus grande influence du climat caribéen. C’est donc une forêt beaucoup plus humide que Monteverde ou Curi Cancha (qui sont quasiment côte à côte). Par rapport à hier, où une partie de la forêt était récente et donc peu dense, la forêt que nous avons vu aujourd’hui était très dense.

Vue sur les nuages du Volcan Arenal

Le parc possède plusieurs sentiers de randonnée, et en gros aventuriers que nous sommes nous avons donc choisi le plus long, durant a peu près 4h et passant par une tour d’observation assez haute pour observer la canopée depuis le dessus. Sur notre tour nous avons vu beaucoup d’oiseaux mais pas d’autres animaux (probablement assez difficile de les repérer dans toute cette végétation). Mais la multitude d’arbres, lianes et autres végétaux donnait un aspect très livre de la jungle ou tarzan à cette forêt, et c’était vraiment sympa à voir. On a également pu avoir quelque vues sur la région et sur le Volcan Arenal (toujours couvert de nuages, comme depuis notre arrivée à La Fortuna !).

Panorama depuis la tour, un des plus haut point des environs !

A la sortie du parc on a rencontré 2 espagnols qui nous on gentiment ramenés en ville (ce qui nous a évité d’attendre 1h pour la navette). Ça nous a permis de nous entrainer à comprendre des espagnols, qui parlent quand même beaucoup plus vite que les gens d’Amérique latine, même si ceux là était très sympa et faisait attention à ce qu’on comprenne 😉

Petits morceaux choisis de la journée :

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, ce soir on ne va pas au bar parce que demain le bus est à 6h (et c’est le suivant est à 15h, alors on veut pas trop le louper !). Plus de news sur notre destination dans le prochain post 🙂

Monteverde – Jour 2 : randonnée et mammifères

Aujourd’hui, on a été dans un parc national. C’était pas dur à deviner, c’est l’activité principale de la ville, qui en compte 3. Le plus connu (celui de Monteverde) appartient et a été fondé par des Quakers américains qui sont venus au Costa Rica pour éviter la conscription à l’époque de la guerre de Corée (minute culturelle : check !). Le deuxième, c’est celui où on a été aujourd’hui, il est privé aussi et s’appelle Curi Cancha. Le troisième, on vous en parlera plus tard.

Comme on a été fainéants, on a raté le bus, et on est partis en stop pour le parc. Vu comment la région est touristique, y’a aucun danger et ça marche très bien. Le principe des parcs ici, c’est de protéger un bout de forêt, et surtout de facturer l’entrée en échange de l’entretien et la signalisation pour les marcheurs. Nous avons payé notre part de 15$ (chacun) (quand même) et avons récupéré un plan très clair des sentiers du parc. Ici, toute la forêt n’est pas vieille : une partie ne pousse que depuis la fondation du parc, dans les années 70. Même ces espaces-là sont assez impressionnants de végétation, et l’ensemble est plutôt sec (pour la région) et fait partie du bassin du Pacifique. Le parc est connu pour abriter pas mal de bestioles, et on a été servis !

En arrivant, on est tombés sur une bande d’une petite dizaine de singes, difficiles de compter vu comment ils sont rapides et sautent partout, y compris avec des petits sur le dos. Ils étaient assez petits, noirs avec le visage entouré d’une crinière blanche, et ils mangeaient des oranges. Une partie était épluchée et dévorée sur place (avec pluie de débris de peau) et une partie était cueillie « pour plus tard », mais comme une orange c’est gros pour un petit singe, la grosse majorité finissait par tomber (donc y’avait pas grand monde qui osait passer sous l’arbre). Après, ils ont tourné un peu dans les arbres aux alentours et on a pu bien les observer. Par contre pour les photos, c’est pas facile…

Ensuite on a marché un peu, on a admiré les plantes, les insectes, les champignons, les arbres bien sur…  C’était une balade très agréable, il faisait beau mais pas trop chaud et on a du marcher environ 3h.

Pendant la balade, on a aussi croisé des agoutis, espèce de croisement entre une marmotte et un ragondin, au pelage roux, et deux coatis, plutôt croisement entre un chien et un blaireau, au pelage noir et visage blanc. Les agoutis étaient peureux, mais les coatis, sans s’approcher de nous, ne se pressaient pas spécialement pour partir.

Après un moment, on s’est arrêtés pique-niquer à une table en pierre dans un endroit dégagé. Et là, on a fait une rencontre inoubliable. On avait posé notre sac de bouffe (en bon plastique un peu épais) sous un des bancs pendant qu’on ouvrait un avocat (qui s’est avéré trop mur et pas bon). Et à ce moment là, on voit un coati arriver droit sur nous, tranquillement. Alors on prend des photos, on trouve ça fou. Il s’approche de notre nourriture, alors Ben attrape le sac pour le remonter sur la table. Là, le bestiau comprend que la douce odeur de banane émanant du sac va rester un fantasme et il tente le tout pour le tout : il se jette, toutes griffes et dents, sur le sac. Il le traverse et commence à manger les bananes, pendant que Ben tire le sac, coati suspendu et se débattant (ça fait quand même la taille d’un bon cocker…). Comme il ne lâchait pas, j’ai décidé de lui faire peur en criant le plus fort possible à 30cm de sa tête. Rien-à-foutre. C’est finalement une mandale sur la tête qui l’a décroché, mais pas effrayé pour deux sous, puisqu’il resté à nos pieds pour manger les lambeaux de banane qu’il avait réussi à décrocher.

Comme il a eu vite fini de les avaler, et qu’il avait l’air chaud pour sauter sur la table, on lui a laissé aussi notre avocat, qu’il a raclé consciencieusement. Comme il finissait toujours de manger avant nous, on a passé la fin du repas à se faire grand et taper des pieds pour établir notre dominance et l’empêcher de s’approcher trop de la table. On précise quand même qu’il a de belles dents et de longues griffes, donc on avait pas trop envie de l’énerver non plus, mais bon, la bouffe, c’est sacré !

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Ben est d’accord

A part le coati fou, on a aussi rencontré un gentil couple d’Américains qui nous ont ramené en ville au retour, après qu’on ait eu fini d’admirer les arbres vénérables du parc. Morceaux choisis :

Et le dernier tronc d’arbre de cet article est vu de l’intérieur !

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On a pas encore bien capté comment ça marche, les arbres d’ici, mais c’était cool de mettre la tête dedans !

Et le soir, on a bu des bières et joué au billard avec des voyageurs allemands, c’est pour ça qu’on a pas écrit avant !

Des gros bisous, a demain !

Monteverde – Jour 1 : Sang chaud et sang froid

Aujourd’hui, on a bien rempli notre journée !

On a commencé par un peu de transport en van vers 7h du mat’ pour atteindre les rives du lac Arenal. Le lac Arenal, au pied du volcan du même nom, est le plus grand lac du Costa Rica grâce notamment au barrage hydroélectrique qui y a été construit dans les années 70 (et a fait tripler sa taille). Même si il a fallu noyer le village de Arenal (juste les constructions, évidemment les gens on étés relocalisés vers Nuevo Arenal), le barrage produisait initialement 70% de l’électricité du Costa Rica (aujourd’hui c’est plus dans les 20%) !

Derrière les nuages on distingue la grosse silhouette du volcan Arenal

On a ensuite traversé le lac en bateau avec des belles vues sur les environs, malgré le ciel nuageux, pour atteindre l’autre rive. De ce coté là, les routes qui mènent à Monteverde, notre destination, son toutes en assez mauvais état. Du coup la plupart des gens prennent un 4×4 pour s’y rendre. Nous on a décidé de faire la première partie du trajet… à cheval !

On va devenir des pro de l’équitation !

C’était très sympa, on a suivi les rives du lac sur une bonne partie du trajet avec de nouveau des bonnes vues sur les environs. Comme on était un petit groupe de 7 personnes, on a pu pas mal discuter avec une famille de suédois (en anglais), une canadienne (en anglais) et le guide (en espagnol). Au total, 2h de cheval au milieu de la très belle nature Costaricaine.

Après ça, un petit van nous a amené en un peu plus d’une heure à Santa Elena, où nous dormons ce soir. C’est la petite ville la plus proche de la réserve naturelle de Monteverde et des quelques autres réserves du coin qui en font un secteur touristique connu pour sa grande biodiversité. Ici on est plus en altitude que La Fortuna, il y fait donc bien plus frais la nuit (bon, ça reste le Costa Rica 😉 ). On est également juste au niveau de la ligne de séparation des eaux entre les rivières se jetant dans l’Atlantique et celle se jetant dans le Pacifique.

Le temps de manger un bout, il était déjà un peu trop tard pour espérer bien profiter d’une réserve naturelle, alors on a décidé d’aller visiter le herpétarium du coin. Tout comme en Equateur, notamment à Mindo, le Costa Rica, notamment à Monteverde, possède une très grande variété de reptiles.

On a donc pu observer des tortues, crapauds, grenouilles, tarentules et serpents (pour la plus grande joie d’Alice 🙂 ). Les animaux présents étaient vraiment cool, même si la visite était un peu trop informative et pas assez pratique à notre goût (comprendre : on a pas eu le droit de toucher des serpents :p ). Mais du coup maintenant on est des pro de l’herpétologie. Et puis le truc vraiment cool c’est qu’on a eu le droit de revenir vers 6h30, quand il fait déjà bien nuit, pour voir les serpents et grenouilles nocturnes en pleine activité.

Alice a un nouveau copain

Pour la minute culture gé on va commencé par préciser que l’herpétologie c’est l’étude des amphibiens et des reptiles. On a donc appris pas mal de choses comme par exemple qu’un crocodile peut atteindre 9m de long (en Australie, ici c’est « seulement » 7m max). Le serpent le plus rapide au monde, la black mamba, se trouve en Afrique et parcourt 25km en 1h (ou comment s’entrainer à la course à pied !). Et la grenouille la plus toxique au monde se trouve en Colombie (zut, on l’a raté, ou plutôt, ouf ! 😉 ), et elle contient assez de poison pour tuer 1500 personnes.

Voilà, c’était l’essentiel de la journée, maintenant on va se coucher pour essayer de se lever tôt demain pour être au parc national avant la foule !

A demain !

P.S : jeu du jour : essayez de deviner ce que c’est (la réponse est plus bas, ne scrollez pas trop !)

 

 

 

 

 

 

 

 

Eh oui, c’était une grenouille en mode ventouse !

La Fortuna – Jour 3 : on se repose… malgré nous

Aujourd’hui, j’ai la crève [Alice]. Du coup, on a pas été aux super randos dans la forêt avec 400 marches pour aller à la cascade…

Visiblement, mon nez a très bien compris que ça y est, c’est novembre. Peut-être qu’il y a un lien métaphysique entre mes sinus et la météo française, peut-être que l’horloge biologique est plus forte qu’on le croit (ou plus bête). En tout cas, c’est un bon gros rhume hivernal, par 27°C, tout va bien. Du coup, c’était grasse mat’, pancakes (dans notre super cuisine, les poêles n’accrochent pas, c’est la joie !), séries au lit et quand c’est allé un peu mieux dans l’après-midi, Ben s’est baigné pendant que je lisais des bêtises sur internet. Un vrai dimanche de novembre (à la piscine près).

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Comme vous voyez, il y a toujours des nuages sur l’horizon. Le volcan (sur la photo, entre l’antenne et l’église) est toujours invisible, quoique ses pentes se dégagent un peu à certains moments. Ça n’empêche pas totalement d’avoir du ciel bleu et un temps chaud mais agréable. Et comme j’en arrive à parler de la météo, c’est que j’ai raconté tout ce qu’il y avait à raconter aujourd’hui !

Des gros bisous (de loin), et à demain (ça devrait être plus intéressant !)