Sapzurro – Jour 2 : plage et coups de soleil

Aujourd’hui c’est journée à la plage !

On a commencé par un petit dèj pas vraiment très bon. Clairement, les pâtisseries du coin ne sont pas d’aujourd’hui (ni d’hier d’ailleurs…). On était assez étonné de voir que la plupart des locaux sont déjà (ou encore) saouls à 9h du mat, et qu’ils sirotent des bières en guise de petit dèj. Peut-être c’est parce que c’est le week end de la fête, mais ça a l’air plus d’une habitude que d’un truc ponctuel.

Bon, nous ça nous dérange pas, comme ça on est tous seuls sur la plage pour faire du snorkeling (ou de la plongée masque et tuba pour ceux qui n’aime pas ce nom affreux !). On a donc profité de la fin de matinée et du début d’aprèm pour aller observer des poissons et des coraux. Vu qu’il a plu des trombes cette nuit, la visibilité était pas vraiment top, mais la plupart des choses sont à moins de 2m de fond !

On a vu quelques poissons sympas, aucun plus gros que 10 cm, mais certains très jolis. Il y avait aussi des bancs entiers de minuscules poissons au milieu desquels on nageait pour les regarder changer de cap tous en même temps. Et on a mis un moment à comprendre que les gros cailloux rougeâtres, c’était du corail ! Ici, ils sont oranges, assez lisses, plutôt ronds et boursouflés (on dirait le concours de la plus grosse citrouille, en version trop mures), et c’est très impressionnant de se retrouver à côté d’un gros massif comme ça, entre deux algues banales.

Comme on est des gros gringos, et surtout parce que la meilleure heure pour le snorkeling c’est vers midi (solaire ici), on a pris des coups de soleil (j’te jure maman, j’avais mis de la crème solaire, mais ça a pas suffi !). Mais ils sont pas très gros, et puis ça nous change du bronzage randonneur/voyageur qui s’arrête au T-shirt.

Avant d’aller manger on a cherché notre pilote de bateau qui nous a amené ici hier et qui devrait pouvoir nous emmener au Panama demain. On a confirmé avec lui qu’il peut nous emmener vers 13h, mais vu qu’il était saoul, on va quand même le chercher demain matin histoire qu’il n’ait pas oublié !

On a pris un almuerzo un peu tard, un peu cher (ici, l’almuerzo c’est dans les 17000, alors que dans le sud de la Colombie, c’est plutôt 7000). Mais au restau on a rencontré un couple d’Allemands très sympa. Comme ça, on a pu ré-entrainer notre allemand en glandouillant sur la plage dans l’après-midi (génial, comme si on faisait pas assez d’effort linguistiques en ce moment…). Là, c’est la fin d’aprèm, on en profite pour faire le blog et recharger l’ordi et les téléphones (tant qu’on a du jus !), et surtout faire les comptes.

Si tout se passe comme prévu, on devrait prendre un bateau de Puerto Obaldia aux iles San Blas mardi, où on restera quelques jours avant de rejoindre Panama City (pas de distributeur avant Panama City, alors le temps qu’on y passera dépendra du prix des différents trajets et hébergements).

Evidemment, déjà qu’ici internet c’est compliqué, on sait pas trop si on aura internet à Puerto Obaldia demain, et on est assez sûr qu’on aura pas internet sur les iles San Blas. Voix SNCF : Mesdames, Messieurs, notre blog est actuellement à l’arrêt pendant quelques jours, merci de votre compréhension.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui (pour ce post aussi les images viendront quand on aura un vrai internet, et pas une vieille clé 3G au fond de la jungle 😉). Peut-être à demain !

P.S : Vous aussi vous avez remarqué, Panama City ça fait P.C, comme le Parti Communiste. Coïncidence, je ne pense pas ! On vous laisse méditer sur ça pendant notre absence :p

Sapzurro – Jour 1 : frontières et noix et de coco

EDITO : comme internet est faible ici, voici les articles d’hier et d’aujourd’hui, dont les photos viendront plus tard ! On se permet de vous rappeler qu’il est possible de s’abonner au blog, pour ceux qui veulent être toujours à jour mais sans aller voir chaque jour, surtout que ces temps-ci sont très irréguliers. Le formulaire est tout en bas de la page, et on vous conseille d’ajouter notre adresse aliceetben@protonmail.com à vos contacts pour qu’on ne finisse pas dans les spams !

Aujourd’hui, on a commencé à avoir des moments de cartes postales façon paradis tropical.

Capurgana, c’était pas la panacée qu’on avait imaginé, donc on a pu ni avoir internet, ni retirer des sous. On savait qu’il n’y avait pas de distributeur de billets, mais on avait lu qu’on pouvait faire des paiements carte bleue contre cash dans certains hôtels et on pensait pouvoir préparer notre budget de voyage en bateau comme ça. On s’est fait un peu jeter de l’hôtel où on a demandé et on n’a pas trouvé, du coup on a converti la plupart de nos pesos en dollars pour après la frontière, et on a fait un rétro-budget !

Il s’avère qu’on est pas trop mauvais, qu’on ne passera peut-être pas 3 jours dans les San Blas, mais que pour 2 ça devrait le faire ! Du coup, on a quitté notre auberge forestière charmante mais chère à Capurgana, réglé les formalités administratives nécessaires, et on a pris un autre bateau pour Sapzurro, à 3km de l’autre côté d’un petit cap couvert de forêt. Vu qu’on avait été déçus par Capurgana, on ne s’attendait pas à grand-chose, et on a été surpris : c’est bien plus joli, plus tranquille et plus sympa. On a posé nos sacs dans l’auberge du chilien (c’est son nom et le nom de son auberge, tout le monde le connaît à des kilomètres) et on est partis pour La Miel, un peu plus loin sur la côte.

La Miel, c’est LA plage du coin, the place to be, plage de sable fin dans une baie avec des coraux, des cocotiers et des jolis poissons. Il y avait aussi de la grosse musique et un peu de monde, mais ça valait probablement la peine. La peine, c’est le chemin d’une demie heure dans la forêt pour monter et redescendre par des escaliers (77m de dénivelé en tong) et le mini-poste frontière en haut, parce que la plage et son hameau sont au Panama ! Bon, on a eu qu’à montrer nos passeports, le vrai tampon sera pour quand on ira un peu plus loin, parce que de toute façon La Miel est desservie par les corbeaux petits bateaux donc on risquait pas d’immigrer bien loin illégalement.

wp_20171014_17_00_04_rich_r

En parlant d’immigration, on s’est fait tamponner nos passeports pour la sortie de la Colombie à Capurgana, parce que c’est là qu’est le bureau. Mais comme c’est pas hyper pratique (45km du vrai poste frontière panaméen de Puerto Obaldia, à faire en bateau), on a le droit à 3 journées avant de passer la frontière, c’est-à-dire qu’ils nous faut le tampon d’entrée au Panama avant mardi. D’après nos passeports, nous sommes donc actuellement administrativement parlant dans les limbes (ou à la limite, en France…)

wp_20171014_013_r

Pour en revenir à la plage, on a nagé : l’eau est ici légèrement plus froide que la température du corps, donc c’est rafraichissant mais ça ne demande absolument aucun effort de rentrer. On a vu (sans masque) des petits poissons colorés, on s’est entaillés les pieds (rien de grave), et on a séché au soleil ! On a bu de l’eau de coco directement à la source, et rencontré une famille colombienne en week-end super sympa.

wp_20171014_16_26_51_pro_r

Sur le chemin du retour, on a observé plein de petits crabes bleus et oranges qui creusaient leurs tanières sur et autour du chemin, mais aussi dans les jardins et sous les maisons. Dommage qu’ils ne se mangent pas ici, parce que vu leur nombre, ça ferait une sacrée soupe !

On a fini assis sur un ponton de Sapzurro à regarder les vagues et les bateaux, pendant que le soleil se couchait, et que la salle des fêtes vide du port bombardait une musique tropicale très cliché mais rigolote.

Ce soir, on mange des pâtes pour rentrer dans le budget, et demain, c’est plongée au tuba, parce que ces jours-ci on est pauvres, mais on est quand même très heureux ! Des gros bisous à tous !

Capurgana – Jour 1 : bateaux et baignades

Ce soir on dort à Capurgana (cf. le super widget carte dont on n’arrête pas de faire la pub !), après probablement le plus grand voyage qu’on ait fait (presque) d’une seule traite (mis à part l’avion transatlantique, évidemment …).

Hier on a pris le bus de nuit de 11h (bon, en vrai c’était plus 11h30 avec le retard) à Santa Fe, pour arriver ce matin vers 6h30 à Necocli. Le bus était probablement un des meilleurs bus qu’on ait pris jusqu’ici. Bon, on n’a pas super bien dormi non plus, ça reste un bus, mais il était grand et confortable, avec des sièges très inclinables pour dormir, des prises USB et des bons amortisseurs. Y’avait même la clim, qui évidemment était réglée sur l’option congélation. Mais vu qu’on s’était déjà fait avoir avant dans le voyage, on avait prévu le coup et on avait pris les vestes polaires avec nous en partant de Santa Fe (alors qu’il faisait genre 25°C dehors !).

Necocli, y’a pas grand-chose, c’est pas particulièrement beau ni particulièrement moche, c’est surtout une petite ville portuaire d’où part la lancha pour Capurgana (y’en avait une autre qui partait de Turbo, ce qui nous aurait fait moins de route en bus, mais elle met beaucoup plus de temps). Du coup à part grignoter rapidement, acheter le billet de lancha et changer des dollars, on a surtout attendu l’heure du départ, qui était à 9h30 (en vrai 9h45 avec le retard…).

wp_20171013_06_45_39_pro_r
Lever du soleil sur Necocli

Dans la lancha on a eu de la chance, on est rentré en dernier, et du coup on était assis au fond, là où ça bouge moins, parce que les gens à l’avant ils avaient l’air de bien sauter ! Dans la lancha, qui est une petite vedette ou l’on entasse presque 70 personnes, on a un peu profité de la mer, mais vu qu’au bout d’un moment c’était lassant, on a surtout dormi (le trajet a duré plus d’1h30).

wp_20171013_013_r
Les embruns, ça faisait longtemps !

En arrivant à Capurgana on a commencé à chercher ou dormir, et on s’est rendu compte qu’il y avait un os : ce week-end, c’est la fête des escargots endémiques de Capurgana (alors pour le nom desdits escargots, on n’a pas trop retenu, on vous laisse chercher …). Du coup c’est grosse « musique » dans tout le bled (oui, il faut être ouvert aux différents goûts musicaux, mais la soupe techno-pop de l’été, ça a mauvais goût sur les tympans !). En plus lundi c’est férié pour les colombiens, alors ils viennent en masse se dorer la couenne dans le coin.

Du coup on a décidé d’aller voir un hostal qu’on avait repéré sur le net et qui est un peu à l’écart du village. On commençait à se mettre en route quand un taxi local (donc un cheval tirant une remorque à 2 roues) nous a proposé de nous emmener. On a accepté et bien nous en a pris. La remorque, ça bougeotte pas mal, mais ça permet de rester au sec quand on traverse les quelques rivières qui se sont créées en chemin avec les grosses pluies d’hier et de cette nuit.

Le cadre de l’hostal est vraiment cool, bien à l’écart du village (et de la musique), en pleine jungle avec plein d’animaux. En quelques heures, on a vu des tas d’oiseaux, des lézards, iguanes, singes et même un basilic (oui, c’est un animal qui existe, même si c’est pas un serpent géant de 30m 😉 ). Heureusement, il leur restait une chambre de libre (bon, c’est pas la meilleure, mais c’est correct et le cadre est vraiment cool).

En milieu d’aprèm on a été se baigner à la plage à côté de l’hostal. Ça nous fait du changement de bronzer à la plage et plus en randonnée dans les Andes ! En fin d’aprèm on a surtout glandé pour se reposer, et ce soir on a mangé à l’auberge en discutant avec une famille colombienne venue pour le week-end.

wp_20171013_13_49_26_pro_r
La plage à coté de l’hostel

C’est tout pour ce soir, plus de news dans le prochain article.

P.S : Vu qu’à Capurgana y’a déjà pas l’électricité tout le temps et qu’internet est assez rare, vous vous doutez bien qu’à l’hostal un peu perdu dans la jungle on a pas internet (mais on a l’électricité plusieurs heures par jour, ouf !). Du coup cet article sera posté quand on pourra.

Santa Fe de Antioquia – Jour 2 : wifi et limonade

Aujourd’hui, visite relax. Déjà, on a passé la matinée à vous envoyer les posts de toute la semaine dernière, on a du squatter le lobby de l’hôtel luxe à côté de notre auberge miteuse pour avoir un meilleur internet, et on s’est férocement battus contre une petite fille de 5 ans pour pouvoir téléphoner et réserver le bateau de demain matin.

On avait prévu depuis le début d’aller à Cartagena, ville coloniale aussi nommée Carthagène des Indes, qui ressemble un peu à Miami, est très touristique, au milieu de la côte caribéenne de Colombie. Aux alentours, il y a quelques parcs et réserves, mais surtout les grandes plages de Santa Martha et autres, adorées des touristes colombiens (tout le monde nous les a recommandées). Depuis Cartagena, on pensait prendre un bateau de 5 jours vers le Panama, dont 2 en pleine mer et 3 à parcourir l’archipel des Iles San Blas, minuscules iles paradisiaques habitées par les Kuna Yala. On a décidé de changer de plan : Cartagena, c’est à au moins 13h de bus de Medellín, les plages couvertes de transat ne nous intéressent pas des masses, et on a déjà passé beaucoup plus de temps que prévu en Colombie, parce que c’est grand et beau et varié, mais maintenant il faut avancer !

Ce soir tard, on prend donc un bus pour Necocli, dans la baie de Uraba, et demain matin tôt une lancha (c’est un bateau, mais on en sait pas plus) pour la petite ville inaccessible par la terre de Capurgana (Google Maps est votre ami). Ça a l’air très paradisiaque, c’est tout près de la frontière de Panama, et on y trouvera aussi des bateaux pour les San Blas, en 4 jours et sans la pleine mer. Ce soir donc, premier bus de nuit, demain premier bateau, et après, on aura peut-être plus trop non plus internet, parce que déjà, l’électricité ne tourne pas toute la journée, alors on sait pas trop…

Bon sinon pour aujourd’hui, on a visité la ville de Santa Fé sans en sortir, donc on a pas vu le super vieux pont suspendu (à 5km), mais on a bien vu les rues pavées, les cours magnifiques, ombragées et décorées de fontaines et de plantes suspendues, les églises toutes les 3 rues. On comprend aisément pourquoi les medellinois viennent y passer leurs week-ends, mais du coup les prix sont plus élevés et les assiettes moins copieuses qu’ailleurs, ce qui n’empêche pas les gens d’être super sympa, de rigoler avec et de nous, selon les cas. Parmi quelques expériences sympa, la patronne d’un restau un peu trop classe pour nous, qui éclate de rire quand on lui dit que c’est pas notre budget, finalement, et qui nous accompagne dehors en nous souhaitant tout de bon, ou les serveuses d’un hôtel classe aux petits soins pour nous tout l’aprem, pendant qu’on squattait leur canap, leur wifi et leurs prises de courant en sirotant de la limonade (c’est pas parce qu’on peut pas s’y payer la nuit qu’on doit se priver de leurs boissons maisons super bonnes !)

eglise-de-nuit

Niveau climat, on vit une transition violente : aujourd’hui, non seulement il n’a pas plu, mais on a passé la journée à avoir de modérément à gravement chaud ! Le short est à nouveau de sortie (les Colombiens nous ont bien fait comprendre leur approbation) et entre 10h et 14h, on cherche l’ombre ! Ça nous change, agréablement à certaines heures, moins à d’autres, mais on se prépare à plus de changement quand on sera en bord de mer.

Enfin, il parait aussi, et l’information est confirmée par plusieurs sources, qu’on a pas des gueules de gringos, qu’on pourrait passer pour des locaux, en gros, qu’il ne nous manque que la parole ! Souvent, les gens sont surpris quand on leur demande de répéter lentement, parce qu’avec nos cheveux bruns et notre bronzage (de randonneurs) (pour l’instant), on pourrait être des Colombiens en vadrouille. Dans l’ensemble, ça nous fait plutôt plaisir.

C’est tout pour ce soir ! A demain, à la mer, ou pas… Des bisous !

Santa Fe de Antioquia – Jour 1 : transports-vaccins-dodo

EDIT : Ouuuui, nous revoilà connectés (on est tellement branchés !). Du coup comme promis, on reviens de la ferme avec pleins d’aventures à raconter. Et donc on poste tout d’un coup comme des gros bourrins 😉 . Donc, pour ne rien louper, descendez jusqu’à l’article « Tierra Dulce – Jour 1 ».

Après presque une semaine de rêve passée à la ferme, on a repris le voyage. Ça nous fendait un peu le cœur de partir parce que c’était vraiment super, mais on avait aussi envie d’aller voir d’autres horizons.

Après un super petit dèj de pancakes géants préparé par Daniel, on leur a dit au revoir en les remerciant chaudement de leur accueil (ils ont dit qu’on revenait quand on voulait 🙂 ).

L’objectif de la journée, c’était d’aller à Medellín se faire vacciner contre la fièvre jaune, sinon on pourra pas rentrer au Panama (et probablement pas au Costa Rica). Eh oui, on avait pas prévu le coup parce que depuis la France on peut y rentrer sans problème, mais si on a voyagé en Colombie et d’autant plus dans les zones à risques comme nous (super jungle de Mocoa on pense à toi), on peut pas y couper.

Bon, du coup on a du reprendre les vieilles habitudes du voyage : le bus ! Après 3h de bus (pour encore très peu de kilomètres), on est arrivé à Medellín où l’on a récupéré un semblant d’internet (comprendre, l’internet gratos pourri du terminal de bus, c’est pas de là qu’on a posté les articles !). On s’est ensuite rendus en ville pour aller se faire vacciner (non sans avoir pris des forces pour l’épreuve sous forme de poulet roti).

Pour le vaccin, c’est simple et rapide, et le médecin est très sympa. Par contre y’a 2 options :

  • Si on le veux gratos, il faut faire la queue au moins 2h avant l’ouverture le matin pour espérer choper une des 40 vaccinations gratuites.
  • Sinon, on paye a peu près 17 euros chacun, et on le fait immédiatement.

On a décidé de payer, notamment parce que ça nous permettait de repartir de Medellín pour aller dormir dans une nouvelle ville qu’on a pas encore exploré : Santa Fe de Antioquia.

Bon, comme d’hab le bus qui devait durer 1h30 en a pris plus de 2h30 (décidément, on reprend vraiment les bonnes vieilles habitudes). On est donc arrivé à Santa Fe de nuit, mais vu que c’est vraiment pas très grand, on n’était pas perdus non plus.

santafebynight
Santa Fe by night

Pour l’instant on a pas encore beaucoup vu la ville, vu qu’on passe pas mal de temps à publier les articles et retards (on sait que vous vous êtes ennuyés cette semaine :p ). Plus de détails sur la ville demain !

 

Tierra Dulce – Jour 6 : maïs, caña et feu de camp

Aujourd’hui, dernier jour à la ferme ! La matinée a été calme, faite de lecture et d’aquarelle après un petit déj au reste de crêpes.

wp_20171010_12_06_42_rich_r

Ce midi, c’était tellement cool que je vais vous donner la recette, et de toute façon elle est difficilement faisable chez nous.

  • Faites un bouillon de légumes à la patate, au yucca, et avec un petit fond mixé d’oignon, de poivron et d’ail. Laisser cuire un moment
  • Pendant ce temps, éplucher et couper du plantain, ces énormes bananes vertes qui sont indigestes crues. On les coupe en 8 et on les passe un coup à la friture pour les rendre écrasables.
  • Avec une machine spéciale, on écrase le plantain pour faire des mini-patacones (le patacones se fait avec une demie banane, du coup, là c’est tout mignon) et on le baigne dans 2 œufs battus, salés et poivrés.
  • On repasse le plantain plein d’œuf à la friture. Ça gonfle et ça dore. Et on le jette dans la soupe qui bouillonne à côté !
  • Pendant que ça finit de cuire on lave une salade et on sort le gros reste de riz au curcuma.

C’était délicieux, et après cette minute culinaire, on va encore parler de caca ! Parce que l’après-midi, on a aidé à répandre de la paille sèche à la fiente de poule dans des plants de maïs, pendant que Daniel et Freddie préparaient des trous pour semer de la canne à sucre (caña) demain et après-demain. Ici, les champs sont super pentus, même si on est que à 1400m d’altitude, la terre est très argileuse et vu qu’il pleut un peu tous les jours, elle est gorgée d’eau, bien compacte et pénible à retourner. L’autre difficulté, c’est les aléas des vaches d’à côté. Récemment, une vache d’un voisin est rentrée dans une parcelle plantée de maïs et a tout bouffé (vraiment TOUT). Du coup ils repartent presque de zéro, et même si la voisine a l’air sympa, je me demande comment les relations s’entretiennent…

Enfin, on a joué encore un peu à attrape-une-poule, y’en avait 5, elles mangeaient les semis d’hier après être sorties par un trou du grillage, et elles ont rendu visite aux chevaux. La vie toulousaine est bien loin.

Ce soir, on est montés tous les deux au bar-tabac du coin pour acheter des bières et on prendra bientôt l’apéro autour d’un grand feu de camp pas loin de la maison. C’est notre dernier soir à la ferme, et même si on est contents d’aller voir d’autres lieux, on était aussi vraiment bien ici…

Des bises ! A demain, où on aura récupéré internet et on vous enverra tout d’un coup !

Tierra Dulce – Jour 5 : déchets et semis

Vu que hier on s’est couchés tôt, on est a profité pour se lever tôt. Après un petit dèj arepas (faudra vraiment qu’on s’achète de la farine de maïs en rentrant !) et chocolat chaud (on commence à choper la technique 😉), on a commencé notre tâche de la matinée : le tri des ordures.

Daniel et Christina sont convaincus (et nous aussi) que toutes les ordures que l’on laisse traîner seront un problème pour les générations suivantes, d’autant plus qu’ici il n’y a pas vraiment de ramassage d’ordures régulier, du coup ils ne jettent rien. Tous déchets alimentaires sont pour le compost ou les cochons, et les autres déchets remplissent de grands sacs poubelles qui sont stockés dans la cabane à outils. Comme ici il n’y a pas de magasin de vrac, c’est une façon de faire du zéro déchet (Suzanne, on pense à toi très fort 😉).

wp_20171009_002_r
Z’vou jure m’sieur l’agent, c’est pas moi qui ai détruit la planète !

Quand la cabane commence à être trop remplie, ils trient les déchets (ce qu’on a fait toute la matinée). Les sacs plastiques de lait (oui, le lait ici se vend presque toujours en pochette plastique) sont mis de côté pour y faire des semis. Tous les déchets assez petits ou découpables sont bourrés dans les bouteilles en plastique, ce qui permet non seulement de réduire grandement leur volume (vous n’imaginez pas tout ce qu’on peut fourrez dans une bouteille en plastique en tassant bien !), mais leur permet de commencer un stock de bouteilles qu’ils pensent utiliser dans une future construction. Les bouteilles en verres sont également mises de côté pour la même raison.

Après une matinée de travail à 3, on a réussi à fourrer le contenu de deux sacs poubelles de 70L dans une poignée de bouteilles. On a donc bien mérité le très bon almuerzos que nous avons tous cuisiné ensemble ce midi. Christina et Daniel disent tout le temps qu’ils font de la cuisine simple et rapide, mais on remarque qu’un certain nombre d’heure par jour est dédié à la cuisine et qu’on mange toujours très bien. On s’est dit que ce soir c’était notre tour de cuisiner, alors on a préparé de la pâte à crêpes en début d’aprèm (à la margarine, faute de mieux, à la grande horreur d’Alice 😊).

Ça parait peu, mais au départ c’était près de 140L de déchets !

Cet après-midi on a aidé à semer des haricots grimpants et d’autres semences autour du poulailler. En fin d’aprèm, une des juments s’est échappée de son enclos et non seulement ne voulait plus y rentrer, mais a également piétiné les semis et foncé tête baissée dans le poulailler, arrachant au passage une partie du grillage !

Une fois la jument récupérée, ainsi que les deux autres chevaux, qui avait profité de notre distraction pour s’échapper aussi, on a fait une réparation de fortune au grillage du poulailler et on a coursé les poules qui en avait profité pour aller voir si l’herbe n’était pas plus verte à côté (et également picorer une partie des semis).

Vu le nombre de graine plantés et avec la quantité de merde de cheval dans laquelle on a enseveli les graines, on est sûr qu’elles vont quand même très bien pousser ! Mais bon, ça nous a quand même pris du temps et de l’énergie d’attraper tous ces animaux avant la tombée de la nuit.

C’est sûr, les graines avaient l’air appétissantes pour une poule !

Et comme promis, ce soir c’est soirée crêpe. D’ailleurs j’écris ces lignes à la cuisine, où les crêpes sont en train de sauter dans une poêle sans poignée (oui, on avait pas prévu en proposant de faire des crêpes qu’aucune poêle n’aurait de poignée ici). Mais pour l’instant une manique semble suffire (promis, y’aura une photo si une crêpe finit par terre :p ).

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Plus d’aventures dans le prochain épisode !

P.S : désolé, pas de photos, toutes les crêpes sont délicieuses (du coup nous on est pas trop désolés 😉).

Tierra Dulce – Jour 4 : des paillettes !

Aujourd’hui, c’est dimanche, on ne travaille pas ! On s’est levés un peu plus tard que d’ordinaire, c’est-à-dire vers 8h, parce que sinon la journée est vraiment trop courte. Le petit déj a été particulièrement tardif, copieux et long, tout le monde était un peu dans le coltar, ça faisait très dimanche matin. La journée a été à la fois très longue et très courte, puisqu’on a pas mal traîné en lisant au soleil ou en regardant des séries (on est partis avec une réserve pour ce genre d’occasions).

wp_20171008_12_20_11_rich
On aime bien les paysages par ici…

A un moment, Christina nous a proposé d’aller à la rivière. Ça fait une petite promenade avec les chiens, on traverse un champ et on est au lit caillouteux d’un cours d’eau claire. On a trempé nos pieds, il faisait super beau, mais on a été assez surpris de trouver… de l’or ! Bon, en fait, c’est du mica, nous a-t-elle dit, mais il y a aussi un peu d’or, et il y a quelques années, des grosses entreprises ont amené de grosses machines et on fait de grosses fouilles en rasant un bout de forêt. Ils ont pris leur or et sont partis, mais quand on voyait toutes ces paillettes, on se dit que ça doit être vraiment galère à trier pour qu’ils en laissent autant ! En tout cas c’était très joli et ça nous a fait une chouette balade.

wp_20171008_12_12_02_rich_r

Sur le coup de 15h, on avait tous un creux et Daniel a proposé qu’on aille manger en ville, histoire de pousser encore un peu notre flemme. On a donc marché jusqu’à la route principale (chemin de terre, un torrent à enjamber, 2 ponts piétons précaires et un pont normal), puis un peu jusqu’au café local. Il s’agit de la maison où il y avait la fête hier (on suppose que certaines personnes n’étaient pas encore parties) où pas mal de gens passent pour échanger des nouvelles, des véhicules, des clopes… Le bus est passé plus tard que prévu, et quand nous sommes arrivés en ville il faisait encore beau.

Avec le free-wifi sporadique de la place principale, on a envoyé un petit message à nos parents pour les rassurer, on a répondu aux messages casse-pied de la sécu, pôle emploi et autres, puis on a mangé un repas tout-à-fait classique, fini sur quelques courses, et quand on a pensé à repartir, l’orage s’est levé. A nouveau, violent, bruyant, et tout le tintouin. Du coup on en a profité pour faire des recherches sur nos prochaines destinations (mais on ne vous dit rien pour l’instant) et pour boire un café en terrasse (ici, les parasols sont aussi des parapluies, et c’est pas de la camelote !)

photo_636430801477205492_r
Petit café à Alejandria

Enfin, on était tellement fatigués d’avoir rien foutu qu’on s’est couchés avec les poules (métaphoriquement, elles font trop de bruit en vrai).