Matagalpa – Jour 1 : café et socialisme

Aujourd’hui, on a pris de l’altitude.

On est donc maintenant à Matagalpa, la capitale de la principale région agricole de ce côté du pays, principalement concentrée sur la production de café. En effet, Matagalpa étant un peu plus au frais dans la montagne et avec une pluviométrie importante, on retrouve ici des conditions similaires à autour de San José au Costa Rica ou Salento en Colombie, qui sont idéales pour la production de café.

Pour y arriver, on a dû se lever tôt ! Il n’y a que 2 bus par jour de Masaya à Matagalpa, 6h ou 7h du matin, sachant qu’on nous avait conseillé de venir au moins une demi-heure en avance car les bus se remplissent vite (forcément, s’il n’y en a que 2 …). Comme on était quand même à 40min de marche de la station de bus, on pensait prendre celui de 7h (parce que se lever avant 5h du mat, on était pas super chauds 😉 ). Mais au final on a décollé assez vite de l’auberge et vu qu’il pleuvait pas mal, on a pris un taxi, donc on est arrivé juste avant 6h à la station de bus. Et en plus, il restait encore un peu de place dans le bus de 6h, donc on a pu partir tout de suite !

Après à peu près 2h30 de bus on est arrivé à la station de bus de Matagalpa, et on a marché vers notre auberge avec Pierre et Alix, 2 autres français qu’on avait croisés à Liberia au Costa Rica et que l’on a recroisé ici. Décidemment, l’Amérique centrale c’’est vraiment petit, on recroise souvent les gens un peu plus loin dans le voyage, ou d’autre gens qui les ont croisés !

Comme on est arrivé à l’auberge vers 9h du mat’, évidemment les chambres n’étaient pas encore libres, mais on a pu réserver et poser nos gros sacs avant de repartir faire une petite visite de la ville. La ville en soi n’a rien d’exceptionnel, à part 2 parcs sympa où l’on trouve facilement des stands de nourriture (dont pas mal de nourriture mexicaine, pour une raison qui nous échappe) et une cathédrale très blanche (promos sur la peinture chez Casto ?). Par contre la ville est entourée de collines couvertes de forêts, ce qui la rend beaucoup moins oppressante et grise qu’elle ne pourrait l’être.

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Les parcs sont ombragés. Ouf !

Comme on avait le temps, on a fait un saut au musée du café de la ville, qui est gratuit. Beaucoup de panneaux explicatifs sur la région et la production de café, beaucoup de texte, c’était assez dense et pas toujours très bien écrit ou mis en forme (parfois ça faisait un peu brouillon pour un exposé de lycéen). On se rend compte au travers de certains panneaux que la vie ici est parfois très difficile, avec des grandes famines ayant eu lieu il y a une quinzaine d’année suite à la crise du café de 1999.

On sent aussi une très grande orientation politique des panneaux pro Daniel Ortega, le président actuel, issu du parti qui a mené la révolution contre l’ancien dictateur dans les années 70. Bon, étant donné qu’un des fondateurs et membres les plus importants de ce parti, Carlos Fonseca, est né (et a été assassiné) ici, ce n’est pas très étonnant. D’ailleurs on est également passé voir l’exposition sur Fonseca située dans sa maison natale, mais les panneaux explicatifs étaient traduits par google trad, ils n’étaient pas dans l’ordre et il en manquait une partie, alors on a eu des infos mais c’était pas évident de tout remettre dans le contexte.

Voilà, fini la minute culturelle, mais il fallait bien que je meuble parce que a part aller manger  un bout dans un restau local à midi, faire la sieste et allez manger une pizza (chez un vrai italien avec le seul four à bois de la ville !), on a pas fait grand chose de la journée (oui, la sieste était longue 😊 ).

Plus de news sur la région dans le prochain article !

P.S : cet article est rédigé à temps, mais le code du wi-fi est à la réception et je suis en slip dans le lit, alors il ne sera posté que demain !

Masaya – Jour 2 : excursion dans la vraie vie des Nicas

Aujourd’hui, on a décidé de faire un tour avant de quitter Masaya, parce qu’il s’avère que c’est sympa !

La ville est assez connue pour être un centre artisanal et commercial, et a un vieux marché dans une forteresse qui vend plein de trucs qui viennent de la région (ou pas ?). Autour de la ville, il y a pas mal de villages qui vendent aussi des trucs, mais surtout qui les produisent ! On les appelle les Pueblos Blancos (les villages blanc) parce qu’à une époque tous les murs étaient traités à la chaux. Aujourd’hui, ils sont tout peints en couleurs, donc ça ne marche plus, mais ils ont gardé leur nom ! On est donc partis par le terminal de bus principal pour Catarina, le plus proche et connu.

On dit que Sandino aimait refaire le monde, assis au belvédère de Catarina, surplombant le lac d’Apoyo (c’est le leader révolutionnaire du Nicaragua, Wikipédia est votre amie si l’histoire de la révolution Nica vous intéresse 🙂 ). Honnêtement, on le comprend, et même si on a pas trop parlé politique, on est restés assis un moment pour profiter du paysage…

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On a donc un lac devant, un volcan, puis au fond le lac Nicaragua, et entre eux la ville de Granada et la campagne qui l’entoure. Pas dégueu. Par contre, on a été un peu déçus par la camelote vendue aux alentours, qui était pire que celle du marché touristique de Masaya, avec des vendeurs moins cool. On a donc décidé d’aller au prochain village, San Juan de Oriente, à pied parce que c’est tout proche. La spécialité, c’est la poterie, et il y avait de très belles choses. Le bled est plus petit, et il y a peu d’ateliers visibles, mais une coopérative de potiers présente une chouette exposition (on a pas pris de photos, ça aurait fait très tâche).

Ensuite, avec l’aide d’un Tuk-tuk (que les Colombiens appellent moto-taxi), on est allés jusqu’à Masetepe, où la spécialité est l’ameublement en bois. Ici, la coopérative des artisans est dans une ancienne gare, et il y a une chouette place centrale avec un parc une église.

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L’avantage d’aller dans ces villages, c’est qu’on perçoit un peu mieux l’ambiance et la vie des Nicas (c’est pas moi qui les appelle comme ça, c’est officiel). Ça nous remet dans une démarche un peu plus proche de celle de la Colombie où on mangeait et se déplaçait vraiment comme les gens du coin, alors qu’au Panama et au Costa Rica il y avait toujours un fossé, un mur de verre entre les touristes et les locaux. Bien sur, quand on entre dans les boutiques d’artisanat, on retourne un peu de ce côté de la barrière, mais le reste du temps, depuis qu’on est à Masaya, on se sent un peu plus dans la vraie vie et pas dans une carte postale (et c’est plutôt agréable).

wp_20171121_15_42_07_rich_rUn peu blasés de n’avoir vu que des céramiques (de tailles respectables) et des meubles (genre fauteuil à bascule), donc que des choses totalement intransportable dans nos sacs à dos, on est repartis à Masaya, encouragés par le sourire des photophores (ou effrayés, c’est au choix).

Là-bas, on a cassé la croute et on est retournés au marché pour se procurer quelques souvenirs, dont des objets en bois plus petits que des meubles pour notre wp_20171121_18_14_46_pro_rfutur prochain chez-nous (où qu’il soit). Il y a beaucoup de travail au tour à bois, et les essences locales sont assez classe (acajou, teck, autres trucs dont on connait pas la traduction mais qui ont le grain fin et qui sont imputrescibles). Du coup, finalement, c’est pas si bon marché que ça, mais faut avouer qu’ils savent bosser !

On a fini la journée avec des tacos et des bières, regardés par la lune qui souriait comme le chat du Cheshire !

Masaya – Jour 1 : bus et marché artisanal

Aujourd’hui, on a encore fait du bus !

Bon, on a commencé par rester la matinée à l’auberge, le temps de dormir un peu (la journée d’hier était chargée) et aussi d’écrire le blog d’hier (du coup il y avait beaucoup à raconter). Après avoir mangé dans un chouette petit restau près du marché, on a été prendre le bus.

Bon, c’était pas trop long, on a juste été de Granada à Masaya, un peu moins de 20km (mais quand même plus d’une heure !). On avait encore des banquettes enfants, cette fois ci encore plus petites que les autres fois, du coup le plus gros des sacs ne passait pas sous les genoux, et on a du payer une place pour le sac (pratique courante ici au Nicaragua).

Masaya, c’est surtout connu pour le parc national du volcan (où on a été hier soir), et le marché artisanal. C’est un peu comme Otavalo en Ecuador : il y a pleins de petits villages d’artisans dans le coin, et un marché très touristique dans la ville qui mélange le made in china avec les produits locaux. On y a fait un tour en fin d’aprèm avant la fermeture, et certains produits en bois local sont vraiment pas mal, on va peut être alourdir un peu nos sacs 😉 .

L’entrée du marché artisanal, qui est entouré d’anciens murs en pierre

La plupart des touristes y vont juste pour la journée depuis Managua ou Granada souvent en tour organisé avec arrêt au marché pour acheter des souvenirs et au parc national pour voir le volcan. Nous on a préféré y dormir, histoire de voir une ville un peu moins touristique que ce qu’on a vu au Nicaragua jusque là. La ville n’est pas exceptionnelle, mais l’ambiance et sympa, elle fait plus « vraie » et à part au marché artisanal, on voit beaucoup moins de gringos que à Ometepe ou Granada.

Spéciale dédicace à DJ Wawa !

En plus l’auberge est probablement la moins chère du voyage (8.35€ la nuit pour deux en chambre avec salle de bain partagée). Par contre il ne restait que la chambre à deux lit simples, alors ce soir on dort un peu moins dans le péché !

Voilà, ouf, ce soir on a réussi à faire l’article sans retard ! Avec le soleil qui se couche un peu après 5h, nous aussi on se couche tôt mais du coup en ce moment souvent on repousse la rédaction au lendemain matin 😉

Granada – Jour 2 : plein d’aventures

Aujourd’hui, on a visité !

On s’est levés tôt en pensant réserver à l’arrache une balade en bateau pour l’île aux singes. Comme Granada est la première destination touristique du Nicaragua, il y a des tour operators partout, et comme le Nicaragua n’est pas très grand (pour le côté Pacifique qui est plus dense en population, volcans, routes…), on peut aller partout « pour la journée ». Du coup, les réservations se font le matin, et plus on arrive au dernier moment, moins c’est cher (et moins c’est garanti).

On a trouvé sur la grand rue (on l’appelle Gringo-street entre nous) un bureau avec un mec qui voulait finir de remplir son bateau pour un tour des iles. A partir du moment où il a 5-6 personnes, il est sur de partir, et il a environ 20 places, mais pour les retardataires, comme c’est que du benef pour lui, il fait des bons tarifs (oui, on compte beaucoup, ici on a presque des prix costa-ricains mais c’est un peu moins organisé donc on fait attention).

Comme on est (très) bien tombés, on lui a réservé d’un coup le tour dans les îles et la sortie au volcan ce soir. Et comme on avait presque deux heures devant nous avant le départ en bateau, on a fait le tour de la ville. Granada, c’est très joli, et très bien entretenu. Gringo-street est entièrement réservée aux piétons (et aux vendeurs de rue : bijoux, hamacs, peintures…), le parc central est très joli, ombragé le jour et éclairé la nuit… La plupart des bâtiments sont restaurés et on a aussi pu monter au clocher d’une des églises pour avoir une belle vue sur la ville et les environs.

Quand on est redescendus, on a acheté de quoi grignoter pour le midi, et on a rejoint le groupe pour le tour en bateau. Les iles de Granada (appelées isletas, soit ilettes) sont une floppée de petits rochers autour d’une péninsule, résultats d’une coulée de lave il y a quelques milliers d’années. Comme c’est un terreau fertile dans un lac, ça a pris une forme d’archipel marécageux riche en formes de vies variées. Il y a donc pas mal d’oiseaux, des rapaces mais aussi des hérons et aigrettes, quelques singes en semi-captivité sur des bouts d’iles (quelques uns ont été installés là par un vétérinaire pour les sauver), et bien sur des poissons variés.

Ensuite, le bateau nous a emmené sur une ile-restau, et on a bu un coup. Comme on a encore quelques égratignures (mais ça s’améliore bien), on s’est pas baignés, mais c’était le moment pour une aquarelle.

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En revenant, on a cassé la croute sous un arbre et on est rentrés faire la sieste, avant de partir pour le volcan. Masaya (c’est son nom) est le plus actif du pays, la dernière éruption date de décembre dernier, et ça consistait globalement en une grande quantité de gaz expulsés d’un coup et quelques gerbes de lave qui ont élargi le cratère (du coup maintenant la fumée se répartit mieux et on voit mieux). Il gronde un peu, tremble parfois, si il fait mine de s’énerver, on évacue les 2-3 villes alentours (les petites) mais il ne représente pas de danger explosif.

Par contre, la nuit, on voit bien la lave au fond du cratère, du coup les voitures font la queue pour être admises au bord, par groupe de 20, pour permettre aux touristes de prendre des photos. Pas plus de 20, comme ça si ça pétarade, on tue moins de gens (non, parce que c’est plus facile d’évacuer vite, bien sur, il y a un système d’alerte sismique et tout, c’est pas leur premier rodéo !). Du coup, en bons touristes, on a pris des photos (et même un selfie, ça faisait longtemps)

Ensuite, on est rentrés en ville, il était tard, et c’était quand même une longue journée, donc on a partagé une pizza et on s’est effondrés !

A demain, des bisous !

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Granada – Jour 1 : bus-bateau-bus

Aujourd’hui, on a fini par partir d’Ometepe

Bye bye Ometepe !

Et c’était un peu à contre cœur, parce que l’île nous a vraiment plu (malgré les déboires avec le scooter 😉 ). Mais on voulait quand même changer un peu de paysage.

On a donc commencé la journée par attendre le bus. Vu qu’on est pas les seuls touristes sur l’île, on était 8 à attendre à l’arrêt quand un gros van de transport/taxi s’est arrêté en espérant se faire une fortune sur le dos de touristes peu regardants. Pas de chance, on était que des backpackers prêt à supporter la lenteur et la chaleur du bus, et qui connaissaient très bien le prix. Du coup après seulement quelques essais, il a fléchi sur le prix et on a été transporté à prix correct vers Moyogalpa, et plus rapidement que le bus.

Je crois qu’on l’a pas encore dit sur le blog, mais au sud de Moyogalpa, il y a le seul aéroport de l’ile, une large piste d’atterrissage, la plus longue qu’ils ait pu caser. Mais construire un pont ou un tunnel, ça coûte cher, alors ici ils ont pris la solution simple : la route traverse la piste. Du coup c’est assez marrant de voir les chauffeurs ralentir, regarder à droite et à gauche pour voir si il y a un avion, puis traverser la piste en voiture.

Bref, on a été déposés au port juste avant le départ d’un ferry, ce qui nous arrangeait comme ça on a pas attendu. Après une heure de traversée sous un ciel bleu et sans nuage (on sent enfin la saison sèche arriver !), on est arrivés à San Jorge, la petite ville portuaire de l’autre coté. Et de là, il faut atteindre Rivas, la grosse ville avec les bus, qui est à 5-6km.

Évidemment, les bus sont rares et sans horaires officiels ni réguliers. Mais une horde de taxis sont sur le pied de guerre dès la sortie du bateau, et essayent d’en profiter un maximum. Même en se mettant à 4 (avec 2 suissesses très sympa qu’on a rencontré à notre auberge), il y a un prix plancher qu’on ne peut pas faire baisser (même si c’est quand même moins que les prix annoncés au départ). On est donc monté dans notre « taxi », probablement une des pires voitures qu’on est vus (la vieille Clio 1 de Simon parait luxueuse à coté), mais elle a réussi à parcourir les quelques kilomètres qui nous séparaient du terminal de bus.

De là, vous l’avez devinés, c’était encore bus. Toujours nos chers vieux bus scolaires américains avec les banquettes taille enfant, plein à craquer. Mais bon, le trajet était relativement court, on a mis moins de 2h à atteindre Granada (au Nicaragua, pas en Espagne hein !), où l’on a mangé avant d’aller se poser à notre auberge.

Coté auberge, on a vu mieux (et ça fait bizarre après notre auberge super cool de Ometepe). Alors il n’y a pas de moustiquaires mais on ne craint quand même pas les moustiques, puisqu’il n’y a pas de fenêtres ! Le bon coté des choses, c’est que ça nous pousse à sortir visiter la ville plutôt que glandouiller 😉

La place centrale de Granada

Donc en fin d’aprèm on s’est dirigés vers le centre ville. On sent qu’ici le tourisme est assez développé, avec des rues piétonnes marchandes où l’on trouve tout les souvenirs touristiques indispensables, des bâtiments  coloniaux bien entretenus et repeints et un grand nombre de bars/restaurants un peu hipsters ou en tout cas orientés touristes. On peut néanmoins trouver assez facilement la spécialité street food locale : le vigoron, mélange de coleslaw, yucca écrasée et porc (supplément poulet possible).

On a donc mangé un vigoron à un kiosque de la place centrale, sous des arbres pleins d’oiseaux bruyants (cf enregistrement), mais surtout sous un parasol. En effet, le patron nous a assez vite fait comprendre qu’il valait mieux s’assoir sous un parasol si on voulait éviter de tester le shampoing fiente naturelle ! Sinon, le vigoron c’est plutôt pas mal, et vraiment pas cher !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui (on est de nouveau à jour sur le blog, ouf !). On vous en dira plus sur la ville demain !

3 réponses sur “Granada – Jour 1 : bus-bateau-bus”

  1. Bonsoir, votre expérience à l’air d’avoir été merveilleuse! Pour ma part, je m’en vais au Nicaragua pour un voyage scolaire et je crois que nous irons visiter cette ville merveilleuse! Notre départ ; 9h am, montréal trudeau vers Mexico, et Mexico vers Managua à bord d’aéromexico…

  2. Thank you for the directions and expectations. I hope I can hook up with people for the taxi ride.
    Stay well.

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Ometepe – Jour 5 : saints patrons

Aujourd’hui, on ne s’est pas laissés abattre.

On a pris notre temps le matin, parce qu’on était quand même un peu moulus et blasés, on a passé quelques coups de fil et traîné un peu. Faut dire que la vue depuis l’espace commun est quand même imprenable, avec auréole angélique sur le volcan, et tout.

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Vue depuis la petite table où on aime prendre le petit déj. Sans blague.

On en profite pour vous parler des espaces extérieurs. Ici comme il fait tout le temps chaud, même quand il pleut des seaux, on vit dehors. Les chambres sont bien ventilées (par des fenêtres à lames orientables, et par des ventilateurs) et partout, partout, il y a des auvents, des débords de toitures et des même des toits qui ne sont pas rattachés aux bâtiments, un peu comme des halles de marché. Et comme quand il pleut, il pleut pour de vrai, les pentes sont souvent assez fortes, et quand ce sont des bâtiments en bois un peu soignés, souvent, la couverture est en feuilles séchées. Ça fait des toitures plutôt impressionnantes…

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Au premier plan la table où on aime bien prendre le petit déj.

On a quand même fini par se mettre en route (en scooter) et on est allés à la plage. LA plage d’Ometepe, c’est Santo Domingo. C’est une chouette plage de sable noir, dont la largeur dépend de l’état du lac, et donc de la saison. Ben le début de la saison sèche, c’était pas le bon plan, parce que comme pour la Punta Jesus Maria, ici, on avait une petite bande de sable où on a pu s’asseoir et BOUM le lac au ras des chaussures. On a éviter d’aller se baigner pour pas abîmer nos beaux petits pansements tous neufs.

Sur la route, on a réalisé qu’on était pas tellement des dangers publics, comparativement à tout ce qui se trouve sur la route : un nombre incroyable de bêtes (et d’enfants) trainent sur le bas côté et devant les maisons (donc au ras de la route). Ont donc traversé devant notre scooter ébahi, sur un trajet de moins de 20 km, au moins un veau, deux chevaux, 500 coqs et poulets (au moins), des cochons de toute tailles (mais pas tant parce qu’ils ont peur et font demi tour à mi-chemin) et quelques gamins qui jouaient. Au moins, on s’est pas cassés la gueule sur la route principale.

Ensuite, on est allés manger à Altagracia, deuxième bourg de l’île. Ces temps-ci, il y a les grandes fêtes en l’honneur de San Diego de Alcala et donc un gros marché et des stands pour manger. On a d’ailleurs croisés des camions, parfois, le soir, dont l’arrière était rempli de gens, et on pensait qu’ils rentraient du boulot. En fait non, ils allaient se la coller. Bref, on y a mangé un midi, au milieu des stands de vêtements, chaussures et jouets, animés par des agités du micro qui braillaient leurs promotions, tels des commentateurs de foot. C’était assez drôle.

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Par contre, le gamin d’à côté avait un jouet-klaxon et c’était moins drôle…

On a fini par rentrer se poser et rendre le scooter. Évidemment, chaque particule de peinture a été examinée, et heureusement qu’on avait pris des photos devant le mec en début de location. Il nous a extorqué le « coût des réparations » qui ne seront probablement jamais faites (tout comme la jauge, de compteur kilométrique et le compteur de vitesse, le phare gauche, le repose pieds… qui n’ont jamais été réparés avant nous) et de la peinture qui ne sera jamais appliquée. Tant pis, c’est le risque, et dans l’ensemble, on s’en sort pas si mal (et on a fait baisser un peu son prix quand même).

Après un dernier repas ici, toujours avec d’autres voyageurs, on est partis se coucher, parce que demain matin, on part pour Granada !

Des bisous, à bientôt !

Ometepe – Jour 4 : singes et scooter

Aujourd’hui, journée pleine d’aventures, bonnes et mauvaises !

Vue sur le lac Nicaragua

Depuis qu’on est dans notre superbe auberge un peu dans la montagne coté sud de l’île, on a remarqué un petit problème : il y a très très peu de bus qui desservent ce coté-ci de l’île. Pour palier à cela, de nombreux loueurs de motos et scooters sont présents sur l’île. Malgré notre inexpérience au guidon de ce type d’engin, on a décidé de louer un de ces véhicules pour parcourir quelques kilomètres sur des routes principalement bien pavés et avec très peu de circulation. Bon par contre, au niveau papiers et assurances, ici tout est loué en cash aux touristes de passage.

Notre super bolide !

Après avoir pris quelques photos de notre « bolide » (pour pouvoir prouver que ce n’est pas nous qui l’avons mis dans cet état lamentable 😉 ), on s’est rendu à la réserve naturelle de Charco Verde située autour d’un petit lac intérieur entouré par le lac Nicaragua. On a donc encore fait une randonnée dans la forêt !

Le lac intérieur

Alors on avait entendu parler des singes hurleurs, mais les entendre, c’est autre chose. Assez vite dans la réserve, on entend un concert de cris assez perturbants, et en se rapprochant on tombe sur une multitude de singes dans un arbre. On vous a fait une petite vidéo pour que vous l’entendiez, mais en vrai c’est beaucoup plus impressionnant, voire un peu intimidant !

Mais les singes sont très gentils et se baladent tranquillement dans les arbres, à quelques mètres de nous. On voit même des bébés singes qui jouent juste accrochés par leur queue à une branche, et ils sont très mignons !

Hakuna Matata !
Avec l’objectif du Smartphone, on dirait qu’ils sont loin, mais ils étaient vraiment très près !

En poursuivant notre randonnée, on a l’occasion d’avoir de très belles vue sur le lac Nicaragua et sur le lac intérieur. On a également pu voir un grand nombre de lézards se déplacent furtivement autour du chemin, ainsi qu’un agouti, un serpent et de nombreux oiseaux.

Vers la fin du sentier on est passés à la plage, mais comme avant-hier elle est très petite car l’eau est très haute en ce moment. Mais il y avait des super arbres pour grimper et se poser au dessus de l’eau !

Nous aussi on sait grimper aux arbres !

Une fois sorti du parc, on s’est dit qu’il était temps d’aller manger, et on a donc repris le scoot sur les 200m de chemins de boue et cailloux qui nous séparait de la route principale. Et la, patatrac, on s’est vautrés ! Alors, oui mamans, tout va bien, on a juste l’air con avec des coudes et genoux râpés comme des gamins qui se sont vautrés en vélo (ou des touristes qui se sont vautrés en scoot dans un chemin de terre parce qu’ils sont pas très doués, mais on doit pas être les premiers 😉 ).

Du coup on est pas allés mangé tout de suite, mais on est rentré panser nos blessures à l’auberge, puis on y a mangé. L’aprèm on s’est reposés, histoire de se remettre, et on a inspecter le scoot, qui a un des caches en plastiques abimés.

En fin d’après midi on est ressortis s’acheter un peu d’alcool (pour se désinfecter, pas pour se bourrer la gueule !) et on a été inspecter la route pour Merida, où l’on pensait éventuellement aller visiter une cascade demain. Mais assez vite la route n’est plus pavée et son état se dégrade un peu trop pour nos talents de pilotes, donc on est rentrés à l’auberge pour faire d’autres plans pour demain.

Du coup à la fois bonne et mauvaise journée, on est surtout un peu stressés pour voir combien on va devoir payer de « réparations » au loueur, plus de news dans le prochain post (qui devrait être bientôt vu que celui-ci est posté en retard 😉 ).

Ometepe – Jour 3 : on se repose !

Aujourd’hui, on n’a rien fait. Enfin, on s’est reposés, et on a organisé, ce qui est très important, mais s’apparente, du point de vue du voyageur, à ne rien faire.

La nuit dernière, il a plu. Mais il a plu ! Ça a tambouriné sur le toit toute la nuit, avec tonnerre et compagnie. En plus, pour une fois, on a des vrais rideaux, donc on est pas en plein soleil le matin, alors on en a profité pour faire la grasse matinée ! Ensuite, on a profité de la vie, avec petit déj copieux, bouquinage dans les hamacs, observation de bestioles du jardin et ainsi de suite.

Enfin, on a regardé les options pour le retour. Et quand on fait une simulation des tarifs SNCF pour voir la famille au retour, de l’un, de l’autre, les copains au réveillon… C’est pas triste, et ça coute plus cher que les bus nicaraguayens ! Du coup, on sait toujours pas comment ça va se passer. Quand on saura, on postera la liste des dates de notre grande tournée, c’est promis. Note : ça nous a quand même pris plusieurs heures de tester différentes combinaisons, itinéraires, dates etc.

Ensuite, il était le soir, le soleil s’est couché en embrasant le ciel et on a mangé en papotant avec deux dames néérlandaises très sympathiques. Et puis on s’est couchés tôt, histoire de bien finir la journée !

Demain devrait être plus actif. Ce post sera envoyé quand on aura du wifi (ici c’est un peu fluctuant).

Des gros bisous !

Bonus : une photo de Ben devant un lac !

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