Leon – Jour 2 : dernière baignade dans le pacifique

Aujourd’hui, on a quitté la plage.

Bon, on a quand même profité de la matinée pour se baigner (et faire la danse du sable brûlant au passage…). Les vagues étant toujours aussi grandes, nos collègues surfeurs étaient de sortis (bon, au total on était au maximum 5 personnes dans l’eau, donc y’avait pas foule non plus !). Et puis Alice en a aussi profité pour faire une nouvelle aquarelle  🙂 .

Dernière vue sur le pacifique

Après on a été à l’arrêt de bus vers 12:30, heure de passage du bus. Après 30min d’attente un local est venu attendre le bus et nous a dit qu’en fait c’était 13h. Donc à 13h30, le bus est arrivé peinard, et on est rentré vers Léon.

A l’arrêt de bus, y’avait pas foule !

Le temps d’arriver à Léon, de revenir à l’auberge, de ressortir faire une machine (on était vraiment à cours !) et de rentrer fignoler le blog d’hier (on n’avait pas le Wi-fi sur la plage), il faisait déjà nuit. Donc on est ressortis et on a marché jusqu’à la place centrale, où c’était un peu la fête, avec des groupes de tambours et de gens en anti-échasses (en gros, des gens qui portent des grosses figurines géantes sur eux, on voit juste leurs pieds qui dépassent). On a mangé quelques tacos à emporter, mais on était un peu crevés et de nombreux ados jouait avec des pétards, ce qui devenait un peu lassant à force, du coup on est rentrés histoire de prendre un repos bien mérité.

Léon by night

Donc encore un fois, pas beaucoup d’info sur Léon, mais promis demain on vous fait quelques photos de jour 😉.

P.S : N’oubliez pas de descendre voir l’article d’hier, posté en même temps que celui-ci, histoire de pas louper la SUPER VIDÉO DE BÉBÉS TORTUES !!!

Une réponse sur “Leon – Jour 2 : dernière baignade dans le pacifique”

  1. Un de mes regrets : ne jamais voir vu l envol des bébés tortues vers la mer !
    Donc mille mercis pour votre super clip !

Les commentaires sont fermés.

Salinas Grandes – Jour 1 : des bébés tortues !

Ce matin, on a mis quelques affaires dans un sac et laissé le deuxième à l’auberge, et on est partis pour une aventure sur 2 jours à la plage.

C’est probablement notre dernier arrêt à la mer, et en tout cas le dernier au Pacifique !

On a donc traversé les rues de Léon, puis pris un bus qui nous a déposé à un embranchement sur la Panaméricaine

 

De là, on espérait trouver un autre bus, mais les filles qui l’attendaient nous ont dit qu’on en avait pour au moins une heure, alors on a décidé de marcher un peu. Et là on a commencé à péter notre record des moyens de transports fous ! D’abord, un vieux monsieur qui vendait des légumes aux maisons le long de la route nous a emmenés pour un bon moment, il était très gentil et sa charrette secouait un peu, c’était marrant. Ensuite, il nous a posé parce qu’il changeait de route, et là, un pick-up s’arrête et nous emmène sur la fin du voyage sur la plateforme !

 

Du coup, on est arrivés bien plus tôt qu’on pensait dans notre petit coin parfait de plage déserte, et on s’est un peu baignés et on a glandé en attendant la fin d’aprèm pour l’évènement principal… C’était très dur.

wp_20171129_004_r

wp_20171129_006_rAlors que les ombres s’allongeaient (vers 4 h) on a rejoint le Day Resort au bout de la plage, qui appartient aux gentils gens du pick-up, et on a bu une bière, avant de continuer à péter le record des transports fous. Ici, un quad attelé avec une remorque 3-4 places humaines ou 6 places pour planches de surf (mais pas les deux en même temps).

­­De là, on a rejoint le Vivero de tortues pour assister au retour à la mer d’environs 500 bébés fraichement éclos ! Sont-y pas mignons tout plein ?!

Ici, les 4 espèces de tortues marines viennent pondre des œufs (chacun son rythme et sa saison) et comme les œufs de tortue sont une denrée de luxe, les nids sont souvent pillés et les œufs vendus au marché noir. Du coup, l’astuce, c’est d’acheter au même prix les œufs aux braconniers pour les aider à éclore au lieu d’en faire des omelettes ! Du coup, ici, il y a Scott (et d’autre gens font ça ailleurs), qui récupère des dons et des subventions et enseigne aux ramasseurs d’œufs comment bien les manipuler pour ne pas abîmer les embryons (ils doivent être transportés dans les 3 heures après la ponte, sinon couic).

wp_20171129_17_32_51_pro_r

Une fois au Vivero, ils sont re-enterrés mais dans des sacs, avec le sable de la plage, bien lavé pour éviter les bactéries, les œufs d’insectes, les crabes etc. et après 45 à 55 jours, ils éclosent et remontent en haut du sac ! De là, ils sont remis sur la plage, ils s’en imprègnent pour savoir où revenir quand ce sera leur tour de faire des bébés, et zou, à l’eau !

En ce moment, il y a environ 29 000 œufs (si je me souviens bien) au Vivero, qui ont un taux d’éclosion de 90%, contre 60% dans des nids « normaux », et c’est la haute saison des bébés tortues ! Une fois relâchés, 1% d’entre eux arriveront à l’âge adulte (la vie dans la mer, c’est pas facile). Evidemment, la difficulté de ce système, c’est que pour l’instant, vu les quelques touristes par jour qu’il y a sur la plage, le business plan est pas stable, surtout qu’il faut égaliser le prix avec celui du marché noir (et les amateurs d’omelettes aiment pas trop ça…). Du coup, ce sont les dons qui permettent d’acheter des œufs…

wp_20171129_17_37_01_pro_r

Une réponse sur “Salinas Grandes – Jour 1 : des bébés tortues !”

Les commentaires sont fermés.

Léon – Jour 1 : cigares et bus

Aujourd’hui, on a visité une fabrique de cigares.

Bon, vous excitez pas, ceux là c’est les rebuts !

Ce matin, nous étions encore à Esteli, où l’on a visité une petite fabrique de cigares. On était que trois touristes à faire la visite, nous et une allemande, et le guide ne parlait que espagnol (ce qui n’était pas prévu), du coup l’allemande était un peu perdue, donc on a fait la traduction (de l’espagnol vers l’anglais, parce que vers l’allemand c’était vraiment trop fatiguant 😉 ).

A part cet exercice linguistique, la visite était très intéressante. On a commencé par un petit topo sur les différents types de feuilles des plantations de tabacs, et leur utilisation dans le cigare. Celui-ci est donc composé de 3 parties :

  • Le cœur du cigare, qui est le plus important et lui donne tout son arôme. Le tabac utilisé pour cette partie est essentiellement cultivé au Nicaragua, afin de bien contrôler la qualité du produit. Il représente une énorme majorité du tabac utilisé pour le cigare.
  • La coque, qui sert à entourer le cœur et le maintenir dans sa forme de tube. La majeure partie du tabac utilisé pour cette partie est importé d’Ecuador ou du Mexique, car c’est moins cher là-bas.
  • La peau, la finition qui permet au cigare d’avoir son aspect extérieur bien lisse et régulier. Pour cette partie (comme aussi un peu pour la coque), on utilise des feuilles qui sont plus élastiques et peuvent donc prendre la forme tubulaire sans se craqueler.
Les étiquettes indiquent quels ouvriers ont participés à l’élaboration du lot, et quel est l’acheteur.

La fabrique de cigares se fournit dans différent types de feuilles, et assemble différents mélanges pour le cœur (le plus important), en utilisant différentes quantités de différentes feuilles afin de faire varier les arômes. Les acheteurs (gros producteurs de cigares), viennent ensuite essayer les différentes versions et choisissent celle qui leur plait, et spécifient également leur préférence pour la coque et la peau. La fabrique doit alors se débrouiller pour lancer et maintenir une production qui recréé l’équivalent exact du cigare sélectionné.

Pour se faire, les cigares sont contrôlés tout au long de la production, et le moindre défaut met le cigare concerné au rebut. Évidemment, les cigares ne sont pas jetés, mais re-broyés pour être réintégrer dans le cœur de futurs cigares. Mais quand on broie un cigare, on broie à la fois le cœur, la coque et la peau, qui sont de qualités différentes. Refaire un cœur de cigare à partir de ce mélange donne donc des cigares de piètre qualité. Et ce sont ces cigares là qui sont donc vendus peu cher dans les magasins à touristes, afin de persuader les néophytes qu’ils font une bonne affaire (alors qu’aucun connaisseur n’achèterait de cette came !).

Tri des feuilles

Coté étapes de fabrication, on commence par la récolte et le séchage des feuilles sous hygrométrie et température contrôlées. Quand on les entend parler de la fermentation du tabac et de toute ces subtilités, on sent que le domaine est au moins aussi complexe que la vinification ! Une fois les feuilles triées par catégorie (intensité, couleur, arôme, …), on les amène dans la salle de fabrication principale.

Dans cette salle, on trouve des paires hommes/femmes qui travaillent à une vitesse très impressionnante : l’homme roule les feuilles du cœur entourée d’une demi-feuille de coque, ce qui donne une forme tubulaire à l’ensemble. Afin que cette forme perdure, ces débuts de cigares sont placés dans des moules mis sous presse. Une fois le tube stabilisé, la femme prend le relais et enroule le tube dans une demi-feuille de peau avec beaucoup de soin, afin de donner son aspect final au cigare. Le tout est maintenue par une colle « organique » (on en saura pas plus).

Un demi moule à cigare (l’autre partie vient se refermer dessus)

Au final, une visite très intéressante, mais qui interpelle un peu sur les conditions de travail des fabricants de cigares. Les pièces sont petites et peu ventilées et l’air est saturé en odeur de tabac, mais très peu d’ouvriers portent un masque. On se demande un peu quelle est l’espérance de vie de tels travailleurs…

Voilà, a part ça on a pris le bus pour Léon vers 3h de l’aprèm, après s’être fait refoulés du mini-bus d’avant car il était plein. Du coup on est arrivé de nuit à la gare de bus débordante d’activité, où l’on a encore dû se frayer un chemin à travers des hordes de taxis (motorisés ou à pédales) avant d’aller trouver notre auberge. Donc même si l’article est situé à Léon parce qu’on y dort, on peut pas vous dire grand-chose sur la ville pour l’instant (à part qu’il y a un très bon restau à ceviche… oui, on s’est fait plaisir ce soir 😉 ).

P.S : petite photo bonus du panneau interdiction de fumer dans une fabrique de cigare (avec le mec qui s’allume un cigare en prime)

Esteli – Jour 3 : sculptures et paysages

wp_20171127_12_00_36_pro_rAujourd’hui, on était comme en Provence ! On est allés dans la réserve de Tisey, et la forêt est toute sèche là-bas, avec des aiguilles de pin par terre et des roches qui affleurent (bon, y’avait aussi des volcans au fond mais bon…)

Pour arriver là-bas, on a du se lever a 5:30, c’était la grande joie. On a chopé un taxi pour les 4 bornes qui nous séparaient du terminal de bus, et on est partis à l’heure en mangeant des bananes et des biscuits, parce qu’à 6 heures du mat, tous les bus partent, mais y’a pas encore moyen de petit-déjeuner…

wp_20171127_07_45_03_pro_rOn a commencé la visite par la Finca El Jalacate, ou vivent Alberto Gutierrez, ses 3 frères et sa sœur. Ils sont vieux, c’est la ferme de leur famille, et Alberto est sculpteur. Ça fait 40 ans qu’il attaque la montagne avec un ciseau et un marteau (toujours les mêmes) et qu’il y marque ses obsessions : les grands animaux, les apôtres, les figures historiques nicas, et quelques autres. Le résultat est impressionnant, et il est ravi de nous en parler, quoique son discours est un peu décousu et revient à ses sujets de prédilection (les cyprès qu’il a semé récemment et la forêt comme elle est belle, entre deux éléphants et jaguars sculptés).

Comme on était arrivés tôt, on nous a offert un café et un gâteau dans la cuisine familiale, où jouaient des chatons sous la cuisinière au feu de bois. La sœur de Don Alberto, qui s’occupait de nous, nous a parlé de la pluie et du beau temps, avant de nous demander de payer notre café et de nous emmener dans la mini boutique d’artisanat « local ». On a été un peu déçus. Quand on a signé le registre des visiteurs en sortant, on a compris : environ 30 touristes par jour se paient la descente dans les graviers, traversent le bout de forêt et parcourent les chemins sculptés, depuis plusieurs années, pour un total de 80 000 personnes… Et le seul bus pour le coin est à 6:30… La plupart des gens doivent venir en 4×4 parce qu’on était les seuls touristes dans le bus… Heureusement que les vues sont pas trop moches !

wp_20171127_07_34_16_pro_r

On a continué vers le hameau de la Garnacha, connu pour sa fabrique de fromage. Y’a aussi d’autres artisans, et de jolies balades avec des vues fort fort lointaines (ben oui quand même, parce que le fromage bon… entre celle qui aime pas ça et celui qui vient de Franche-Comté, il en faut pour nous impressionner !). Du coup on a visité, et on s’est arrêtés casser la croûte. A la demande de certains, voici une photo d’un repas basique pas cher qu’on mange en moyenne 10 fois par semaine !

wp_20171127_10_51_33_rich_rUne assiette avec du riz, des haricots, du poulet. Un peu de salade, de la tortilla (qui est ici une galette et pas une omelette). Deux jus de fruits de saison, ici orange. Mine de rien, ça cale, donc parfois, on partage ! (et aujourd’hui, y’avait même un bout de fromage)

Le village commence à s’ouvrir aux tourisme en faisant visiter la fabrique de fromage, en améliorant les chemins de rando, qui sont en très bon état, avec des bancs et des ponts, mais qui sont encore très courts ! Ils essaient de mettre en place un tourisme « communautaire » comme on dit ici, c’est à dire de faire rentrer les touristes dans la vie quotidienne des habitants, et de verser directement le plus de profits possible aux gens du coin qui participent.

wp_20171127_10_00_24_pro_r

On a donc emprunté les deux principaux chemins (pour un total d’environ une heure, sieste sous les acacias incluse), et on est passés par le mirador sur le Cerro Apaguajil, d’où on voit, parait-il, jusqu’au Salvador. On est pas assez calés sur la géographie locale, mais on veut bien le croire, et de toute façon c’était beau !

panocerroapaguajilpano

Une fois notre balade terminée, on est allés vers la route défoncée où on devait retrouver le bus, mais on était en avance, alors on a fait du stop. C’est un chauffeur privé (genre Uber) qui rentrait vers Esteli et nous a emmenés (gratos), et ça faisait tellement longtemps qu’on avait pas été dans une voiture confortable, avec amortisseurs, radio correcte et ceinture de sécurité, qu’on était presque contents qu’il conduise comme un fou !

En rentrant, on a réalisé qu’on rentrait en France dans 16 jours, ça nous a fait un choc. On a quand même fait des pâtes dans la cuisine de l’auberge, et comme on s’en lasse pas, on vous met un dernier paysage avant d’aller au lit !

wp_20171127_08_35_28_pro_r

Des bisous, a demain !

Une réponse sur “Esteli – Jour 3 : sculptures et paysages”

  1. Ça a vraiment l’aire d’être un très très beau pays ce nicaragua !!
    Ne pensez surtout pas trop au retour, de toutes façons vous avez les billets d’avion . Au contraire profitez au maximum du temps prêsent dans ces beaux paysages et ensuite en écoutant du jazz à la nouvelle orleans, et profitez de cette vie de vacances et de rencontres sans vous prêoccuper de l’après.
    Bon je vous le dis quand léle pour l’après : ici on attend la neige jeudi !!!
    Des bisous de Franche Comté

Les commentaires sont fermés.

Esteli – Jour 2 : street art et organisation

Aujourd’hui, on avait prévu d’aller se perdre dans un village avec des randos sympa et du fromage.

Ceci n’est pas un village qui fabrique du fromage !

Mais il n’y a qu’un seul bus pour y aller dans la journée, et c’est à 6h30 du mat’, sachant qu’on est assez loin du terminal de bus. En plus on avait pas le choix, on s’est renseigné pour le stop mais c’est vraiment trop perdu on nous a dit qu’il y avait peu de passage.

Donc quand le réveil à sonné à 5h30, on était pas super chauds. En fait, on était vraiment pas chauds, du coup on a décidé de se rendormir. Et donc on ira demain ;). Du coup aujourd’hui, on a essentiellement organisé la suite du voyage et visité la ville d’Esteli.

Pour l’organisation, ça nous fait bizarre de savoir où on sera pour quasiment toutes les nuits restantes du voyage, jusqu’ici c’était vraiment à l’impro. Mais avec l’avion à Managua dans une semaine, on peut pas trop refaire des détours à l’arrache (bon, on va quand même faire un petit détour, mais on vous en dira plus plus tard !).

Une des rues principales d’Esteli

Pour la visite de la ville, il n’y a pas grand chose d’intéressant (à part une cathédrale repeinte récemment), c’est un peu comme Matagalpa, la grande ville du coin entourée de parcs nationaux et de fermes. On note quand même que la ville parait plus animée et bruyante que Matagalpa, avec plus de magasins et de panneaux publicitaires.

Ce qui nous a le plus plu dans la ville, c’est les peintures murales présentes à divers endroits de la ville. Certaines d’entre elles ont été réalisés par les écoles du coin. Et c’est vraiment cool de voir autant de murs couverts de dessins colorés plutôt que d’avoir des rues grises. On vous poste quelques photos de celles qu’on a croisés aujourd’hui.

 

Le super gros panorama qui fait ramer l’ordi !

Dans la soirée, on a été au ciné voir la ligue des justiciers, mais même si on était contents d’être au ciné, c’était pas le meilleur film qu’on ait vu (bon, le fait qu’on entende pas mal le film projeté dans la salle d’à coté n’a pas aidé 😉 ).

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, demain on essayera de se lever plus tôt !

Une réponse sur “Esteli – Jour 2 : street art et organisation”

Les commentaires sont fermés.

Esteli – Jour 1 : on se déplace

Aujourd’hui, on a quitté Matagalpa. Nos copains sont partis vers les plages de la région de Léon, on est restés dans les montagnes pour continuer notre tour des bastions socialistes (les mecs qui ont fait la révolution, pas les éléphants qui votent Macron).

Le bus a probablement été un des plus durs, parce qu’il était très plein, et qu’on était debout ! La région est assez pauvre, les gens se déplacent tous en bus pour aller travailler dans les villes voisines (et voir leurs enfants une fois par mois, pour une paie de 3$ par jour, youpi). Ce matin donc, le bus partant toutes les demi-heures, on est partis sans attendre, pour 2 heures de trajet, dans un nuage de poussière, accrochés aux barres du plafond, bousculés par les vendeurs de poulet ou d’herbe miraculeuse (il parait que le fenugrec est bon pour les hémorroïdes, le cancer et les tumeurs, l’impuissance… c’est peut-être vrai, mais certainement pas dans des petits sachets en plastique qui passent de main moite en poche suante).

Esteli, c’est une ville coloniale (comme la plupart des villes où on passe), mais jamais au sens des gens du coin. Ici, tout le monde nous envoie vers les « villes coloniales » quand elles sont jolies, avec des maisons anciennes à balcons en bois, peintes de toutes les couleurs. Malheureusement, tous les bleds n’ont pas les moyens de Granada pour épater les touristes (et quand on se prend une éruption ou une révolution sur la gueule, forcément…). Par contre, toutes les villes ici ont un plan parfaitement orthogonal. Les maisons sont organisées en îlots de tailles très TRÈS régulières et la distance ne s’exprime pas en mètres, mais en blocs. On a mis un moment à comprendre que quand on nous dit 100 ou 300 mètres, en fait, c’est 1 ou 3 blocs, peu importe leur taille.

Du coup, toutes les villes d’Amérique Centrale ont des grosses similarités : un des blocs du centre est le Parque Central, avec un de ses voisins qui est la cathédrale, et la mairie sur un autre côté. Une des avenues qui le borde est l’Avenida Central, les rues et avenues sont numérotées, et, comme à New York, une seule route vient déranger les petits carreaux alignés. Bon, à New York, c’est Broadway, mais ici, c’est la Panaméricaine, et c’est classe quand même (mais moins éclairé).

Bon, du coup, Esteli, on a vite compris comment c’était foutu, et on est allés vers l’auberge qu’on avait réservée. On a galéré à la trouver, et en fait, notre chambre avait été donnée à une nana qui avait prolongé son séjour, y’avait une histoire de sac, on n’a rien compris, mais on est allés à côté, et c’est super. Quand on a cherché un petit restau qui était conseillé par le guide, pareil, on a galéré à trouver… En fait, toutes les adresses sont super mal indiquées, ce qui est fou parce qu’avec un système de rues aussi bien organisées, ça devrait être facile. J’ose pas imaginer si des locaux déménageaient dans un village français, avec des petites impasses et des rues qui tournent avec des noms marrants…

On a été aussi été dire bonjour à l’agence touristique à but non lucratif, avant d’aller manger. Une fois au restau, on a été soumis à une observation détaillée par les 3 à 6 gamines qui étaient à la table d’à côté, qui ont fini par nous réclamer de traduire tous leurs prénoms en français. Pour Maria, c’était facile, pour d’autres, dont je ne suis pas capable d’écrire le prénom, ça l’était moins. Par contre, en partant, elles nous ont dit « Au revoir », en français dans le texte !

Tout cela se finit maintenant vautrés, repus, et à demain pour de nouvelles aventures !

Matagalpa – Jour 3 : café et cascades

Aujourd’hui, on a visité les alentours de Matagalpa.

Le gros panorama en super qualité !

Comme on l’a dit dans un article précédent, la ville elle-même n’est pas très intéressante, c’est surtout les différentes fermes et réserves naturelles autour de la ville qui font le charme de la région.

Ceci n’est pas une jungle, mais une plantation de café !

On a donc fait un tour organisé avec une compagnie qui reverse une partie des bénéfices aux communautés locales. C’était vraiment pas mal, surtout qu’on était que 4 (et oui, on s’est encore trimballés avec Alix et Pierre, histoire de rester entre Français :p). Le guide parlait bien anglais, mais on a quand même essayé d’entrainer notre espagnol avec lui, et surtout avec les autres locaux qu’on a croisé.

La journée a donc commencé par la visite d’une des fermes à café d’une des communautés du coté de San Ramon. Plusieurs communautés sont présentes dans la région, et même si elles peuvent atteindre jusqu’à 6000 personnes, on a vraiment l’impression d’être dans des minuscules hameaux car les fermes sont très dispersées.

Les arbres ça fait de l’ombre pour le café, mais aussi pour les travailleurs !

La visite était très intéressante et instructive. Contrairement aux plantations de café que l’on avait observé à Salento en Colombie, qui couvrent des collines entières et sont très visibles, tout le café produit au Nicaragua se produit en dessous d’autres arbres, afin de profiter de plus d’ombre et de plus de nutriments (grâce entre autre aux feuilles des arbres qui se compostent directement sur place). Ça donne des plantations aux allures de forêts très diversifiées, avec une grande présence d’animaux (on a vus 2 paresseux !), c’est vraiment très sympa.

Un autre avantage de ce type de plantation, c’est qu’on peut en profiter pour y mettre des arbres « utiles ». On a donc pu manger pendant la visite des fèves de cacao et des oranges, directement cueillies sur les arbres au-dessus du café, ou encore sucer la gélatine autour des grains de café. Il y a aussi des cyprès pour les haies et des eucalyptus assez vieux, qui permettent de faire du thé ou des médicaments, mais ils on arrêtés d’en planter parce que les eucalyptus font de très grandes racines qui ont tendance à épuiser le sol aux alentours !

Un autre aspect sympa de la visite, c’était de voir les efforts fait pour essayer de maintenir un cycle naturel. Un des gros problème de la production du café est que l’eau utilisée pour nettoyer et trier le café devient très acide, et donc la reverser dans la rivière d’à coté c’est pas très cool. Du coup ici ils forment des petits étangs pour contenir les eaux de rinçage et les font fermenter avant de s’en servir comme engrais liquide pour les plantations. De même, les pulpes de café, une fois séparées des grains, sont mises à sécher puis utilisées comme fertilisant. Ça donne un cycle où les déchets de la production de café sont utilisé pour la production de café suivante, et ça c’est plutôt cool.

On a également appris que le café est trié en 3 catégories :

  • le premium, principalement exporté (le café cher et de qualité)
  • la deuxième qualité, qui est exporté pour le café moins cher mais également consommé sur place
  • la troisième qualité, considérée comme vraiment mauvaise, qui est vendue aux producteurs de café instantané (Nestlé, Nescafé et même Nespresso !)
La machine de tri du café

Dans tout les cas, le café qui sort des fermes doit être séché pendant une semaine (ce qui est fait au soleil sur des bâches plastique autour de Matagalpa, où il pleut moins qu’en haut dans les fermes), puis stocké un mois le temps de bien verdir et enfin une machine permet de séparer la dernière peau de la graine. Généralement, les fermiers vendent le produit fini, et gèrent eux même (ou sous-traitent pour les plus petits) les différentes étapes. La dernière étape essentielle, la torréfaction du café, est réalisée dans les pays consommateurs.

A midi on a déjeuner chez une locale et c’était vraiment très bon (pour ceux qui se demandent, oui, c’était encore principalement riz-haricots noir-poulet). On a bien aimé la réutilisation des déchets (bouteilles plastiques, boites de conserves, cannettes, pneus,…) comme pots de fleurs.

Après manger on est parti en rando (bon, 2h de rando, et rien de trop difficile hein !), ce qui nous a permis d’avoir des belles vue sur la région. Et surtout de voir des cascades (toujours apprécié des backpackers car gratuites 😉 ). La première avait une petite piscine naturelle a son pied assez profonde pour pouvoir plonger depuis le haut ! La deuxième, bien plus grande, se déversait devant une grande grotte ouverte avec pas mal de chauves souris.

Merci aux fourmis pour leur généreuse participation à cette aquarelle sous forme de nombreuses morsures !
Bon on a pas sautés depuis celle-là hein !

Après ça, on est rentré vers notre auberge pour se poser et décider d’où on va après (il était temps, on part demain 😉 ). Mais comme d’hab, on vous le révèlera dans le prochain post !

P.S : Petit bonus vidéo montrant la grâce olympique de Ben

Matagalpa – Jour 2 : on n’a rien foutu

Aujourd’hui, c’était repos !

On s’est levés tard, nos copains s’étaient levés tôt, ils se sont recouchés, on a glandouillé. On a réservé le tour de demain, le logement pour la Nouvelle-Orléans (il était temps ! tout est plein et cher…) et des trains pour le mois de décembre (et le prix au kilomètre fait mal aux dents).

Le midi, on s’est fait à manger et on a aussi fait de la limonade ! Le soir on a bu un cocktail et mangé des trucs bons, et la journée était passée…

Par contre, demain, on va s’activer ! Des bisous !