Salinas Grandes – Jour 1 : des bébés tortues !

Ce matin, on a mis quelques affaires dans un sac et laissé le deuxième à l’auberge, et on est partis pour une aventure sur 2 jours à la plage.

C’est probablement notre dernier arrêt à la mer, et en tout cas le dernier au Pacifique !

On a donc traversé les rues de Léon, puis pris un bus qui nous a déposé à un embranchement sur la Panaméricaine

 

De là, on espérait trouver un autre bus, mais les filles qui l’attendaient nous ont dit qu’on en avait pour au moins une heure, alors on a décidé de marcher un peu. Et là on a commencé à péter notre record des moyens de transports fous ! D’abord, un vieux monsieur qui vendait des légumes aux maisons le long de la route nous a emmenés pour un bon moment, il était très gentil et sa charrette secouait un peu, c’était marrant. Ensuite, il nous a posé parce qu’il changeait de route, et là, un pick-up s’arrête et nous emmène sur la fin du voyage sur la plateforme !

 

Du coup, on est arrivés bien plus tôt qu’on pensait dans notre petit coin parfait de plage déserte, et on s’est un peu baignés et on a glandé en attendant la fin d’aprèm pour l’évènement principal… C’était très dur.

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wp_20171129_006_rAlors que les ombres s’allongeaient (vers 4 h) on a rejoint le Day Resort au bout de la plage, qui appartient aux gentils gens du pick-up, et on a bu une bière, avant de continuer à péter le record des transports fous. Ici, un quad attelé avec une remorque 3-4 places humaines ou 6 places pour planches de surf (mais pas les deux en même temps).

­­De là, on a rejoint le Vivero de tortues pour assister au retour à la mer d’environs 500 bébés fraichement éclos ! Sont-y pas mignons tout plein ?!

Ici, les 4 espèces de tortues marines viennent pondre des œufs (chacun son rythme et sa saison) et comme les œufs de tortue sont une denrée de luxe, les nids sont souvent pillés et les œufs vendus au marché noir. Du coup, l’astuce, c’est d’acheter au même prix les œufs aux braconniers pour les aider à éclore au lieu d’en faire des omelettes ! Du coup, ici, il y a Scott (et d’autre gens font ça ailleurs), qui récupère des dons et des subventions et enseigne aux ramasseurs d’œufs comment bien les manipuler pour ne pas abîmer les embryons (ils doivent être transportés dans les 3 heures après la ponte, sinon couic).

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Une fois au Vivero, ils sont re-enterrés mais dans des sacs, avec le sable de la plage, bien lavé pour éviter les bactéries, les œufs d’insectes, les crabes etc. et après 45 à 55 jours, ils éclosent et remontent en haut du sac ! De là, ils sont remis sur la plage, ils s’en imprègnent pour savoir où revenir quand ce sera leur tour de faire des bébés, et zou, à l’eau !

En ce moment, il y a environ 29 000 œufs (si je me souviens bien) au Vivero, qui ont un taux d’éclosion de 90%, contre 60% dans des nids « normaux », et c’est la haute saison des bébés tortues ! Une fois relâchés, 1% d’entre eux arriveront à l’âge adulte (la vie dans la mer, c’est pas facile). Evidemment, la difficulté de ce système, c’est que pour l’instant, vu les quelques touristes par jour qu’il y a sur la plage, le business plan est pas stable, surtout qu’il faut égaliser le prix avec celui du marché noir (et les amateurs d’omelettes aiment pas trop ça…). Du coup, ce sont les dons qui permettent d’acheter des œufs…

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