Monteverde – Jour 2 : randonnée et mammifères

Aujourd’hui, on a été dans un parc national. C’était pas dur à deviner, c’est l’activité principale de la ville, qui en compte 3. Le plus connu (celui de Monteverde) appartient et a été fondé par des Quakers américains qui sont venus au Costa Rica pour éviter la conscription à l’époque de la guerre de Corée (minute culturelle : check !). Le deuxième, c’est celui où on a été aujourd’hui, il est privé aussi et s’appelle Curi Cancha. Le troisième, on vous en parlera plus tard.

Comme on a été fainéants, on a raté le bus, et on est partis en stop pour le parc. Vu comment la région est touristique, y’a aucun danger et ça marche très bien. Le principe des parcs ici, c’est de protéger un bout de forêt, et surtout de facturer l’entrée en échange de l’entretien et la signalisation pour les marcheurs. Nous avons payé notre part de 15$ (chacun) (quand même) et avons récupéré un plan très clair des sentiers du parc. Ici, toute la forêt n’est pas vieille : une partie ne pousse que depuis la fondation du parc, dans les années 70. Même ces espaces-là sont assez impressionnants de végétation, et l’ensemble est plutôt sec (pour la région) et fait partie du bassin du Pacifique. Le parc est connu pour abriter pas mal de bestioles, et on a été servis !

En arrivant, on est tombés sur une bande d’une petite dizaine de singes, difficiles de compter vu comment ils sont rapides et sautent partout, y compris avec des petits sur le dos. Ils étaient assez petits, noirs avec le visage entouré d’une crinière blanche, et ils mangeaient des oranges. Une partie était épluchée et dévorée sur place (avec pluie de débris de peau) et une partie était cueillie « pour plus tard », mais comme une orange c’est gros pour un petit singe, la grosse majorité finissait par tomber (donc y’avait pas grand monde qui osait passer sous l’arbre). Après, ils ont tourné un peu dans les arbres aux alentours et on a pu bien les observer. Par contre pour les photos, c’est pas facile…

Ensuite on a marché un peu, on a admiré les plantes, les insectes, les champignons, les arbres bien sur…  C’était une balade très agréable, il faisait beau mais pas trop chaud et on a du marcher environ 3h.

Pendant la balade, on a aussi croisé des agoutis, espèce de croisement entre une marmotte et un ragondin, au pelage roux, et deux coatis, plutôt croisement entre un chien et un blaireau, au pelage noir et visage blanc. Les agoutis étaient peureux, mais les coatis, sans s’approcher de nous, ne se pressaient pas spécialement pour partir.

Après un moment, on s’est arrêtés pique-niquer à une table en pierre dans un endroit dégagé. Et là, on a fait une rencontre inoubliable. On avait posé notre sac de bouffe (en bon plastique un peu épais) sous un des bancs pendant qu’on ouvrait un avocat (qui s’est avéré trop mur et pas bon). Et à ce moment là, on voit un coati arriver droit sur nous, tranquillement. Alors on prend des photos, on trouve ça fou. Il s’approche de notre nourriture, alors Ben attrape le sac pour le remonter sur la table. Là, le bestiau comprend que la douce odeur de banane émanant du sac va rester un fantasme et il tente le tout pour le tout : il se jette, toutes griffes et dents, sur le sac. Il le traverse et commence à manger les bananes, pendant que Ben tire le sac, coati suspendu et se débattant (ça fait quand même la taille d’un bon cocker…). Comme il ne lâchait pas, j’ai décidé de lui faire peur en criant le plus fort possible à 30cm de sa tête. Rien-à-foutre. C’est finalement une mandale sur la tête qui l’a décroché, mais pas effrayé pour deux sous, puisqu’il resté à nos pieds pour manger les lambeaux de banane qu’il avait réussi à décrocher.

Comme il a eu vite fini de les avaler, et qu’il avait l’air chaud pour sauter sur la table, on lui a laissé aussi notre avocat, qu’il a raclé consciencieusement. Comme il finissait toujours de manger avant nous, on a passé la fin du repas à se faire grand et taper des pieds pour établir notre dominance et l’empêcher de s’approcher trop de la table. On précise quand même qu’il a de belles dents et de longues griffes, donc on avait pas trop envie de l’énerver non plus, mais bon, la bouffe, c’est sacré !

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Ben est d’accord

A part le coati fou, on a aussi rencontré un gentil couple d’Américains qui nous ont ramené en ville au retour, après qu’on ait eu fini d’admirer les arbres vénérables du parc. Morceaux choisis :

Et le dernier tronc d’arbre de cet article est vu de l’intérieur !

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On a pas encore bien capté comment ça marche, les arbres d’ici, mais c’était cool de mettre la tête dedans !

Et le soir, on a bu des bières et joué au billard avec des voyageurs allemands, c’est pour ça qu’on a pas écrit avant !

Des gros bisous, a demain !