Sapzurro – Jour 1 : frontières et noix et de coco

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Aujourd’hui, on a commencé à avoir des moments de cartes postales façon paradis tropical.

Capurgana, c’était pas la panacée qu’on avait imaginé, donc on a pu ni avoir internet, ni retirer des sous. On savait qu’il n’y avait pas de distributeur de billets, mais on avait lu qu’on pouvait faire des paiements carte bleue contre cash dans certains hôtels et on pensait pouvoir préparer notre budget de voyage en bateau comme ça. On s’est fait un peu jeter de l’hôtel où on a demandé et on n’a pas trouvé, du coup on a converti la plupart de nos pesos en dollars pour après la frontière, et on a fait un rétro-budget !

Il s’avère qu’on est pas trop mauvais, qu’on ne passera peut-être pas 3 jours dans les San Blas, mais que pour 2 ça devrait le faire ! Du coup, on a quitté notre auberge forestière charmante mais chère à Capurgana, réglé les formalités administratives nécessaires, et on a pris un autre bateau pour Sapzurro, à 3km de l’autre côté d’un petit cap couvert de forêt. Vu qu’on avait été déçus par Capurgana, on ne s’attendait pas à grand-chose, et on a été surpris : c’est bien plus joli, plus tranquille et plus sympa. On a posé nos sacs dans l’auberge du chilien (c’est son nom et le nom de son auberge, tout le monde le connaît à des kilomètres) et on est partis pour La Miel, un peu plus loin sur la côte.

La Miel, c’est LA plage du coin, the place to be, plage de sable fin dans une baie avec des coraux, des cocotiers et des jolis poissons. Il y avait aussi de la grosse musique et un peu de monde, mais ça valait probablement la peine. La peine, c’est le chemin d’une demie heure dans la forêt pour monter et redescendre par des escaliers (77m de dénivelé en tong) et le mini-poste frontière en haut, parce que la plage et son hameau sont au Panama ! Bon, on a eu qu’à montrer nos passeports, le vrai tampon sera pour quand on ira un peu plus loin, parce que de toute façon La Miel est desservie par les corbeaux petits bateaux donc on risquait pas d’immigrer bien loin illégalement.

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En parlant d’immigration, on s’est fait tamponner nos passeports pour la sortie de la Colombie à Capurgana, parce que c’est là qu’est le bureau. Mais comme c’est pas hyper pratique (45km du vrai poste frontière panaméen de Puerto Obaldia, à faire en bateau), on a le droit à 3 journées avant de passer la frontière, c’est-à-dire qu’ils nous faut le tampon d’entrée au Panama avant mardi. D’après nos passeports, nous sommes donc actuellement administrativement parlant dans les limbes (ou à la limite, en France…)

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Pour en revenir à la plage, on a nagé : l’eau est ici légèrement plus froide que la température du corps, donc c’est rafraichissant mais ça ne demande absolument aucun effort de rentrer. On a vu (sans masque) des petits poissons colorés, on s’est entaillés les pieds (rien de grave), et on a séché au soleil ! On a bu de l’eau de coco directement à la source, et rencontré une famille colombienne en week-end super sympa.

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Sur le chemin du retour, on a observé plein de petits crabes bleus et oranges qui creusaient leurs tanières sur et autour du chemin, mais aussi dans les jardins et sous les maisons. Dommage qu’ils ne se mangent pas ici, parce que vu leur nombre, ça ferait une sacrée soupe !

On a fini assis sur un ponton de Sapzurro à regarder les vagues et les bateaux, pendant que le soleil se couchait, et que la salle des fêtes vide du port bombardait une musique tropicale très cliché mais rigolote.

Ce soir, on mange des pâtes pour rentrer dans le budget, et demain, c’est plongée au tuba, parce que ces jours-ci on est pauvres, mais on est quand même très heureux ! Des gros bisous à tous !