Masaya – Jour 2 : excursion dans la vraie vie des Nicas

Aujourd’hui, on a décidé de faire un tour avant de quitter Masaya, parce qu’il s’avère que c’est sympa !

La ville est assez connue pour être un centre artisanal et commercial, et a un vieux marché dans une forteresse qui vend plein de trucs qui viennent de la région (ou pas ?). Autour de la ville, il y a pas mal de villages qui vendent aussi des trucs, mais surtout qui les produisent ! On les appelle les Pueblos Blancos (les villages blanc) parce qu’à une époque tous les murs étaient traités à la chaux. Aujourd’hui, ils sont tout peints en couleurs, donc ça ne marche plus, mais ils ont gardé leur nom ! On est donc partis par le terminal de bus principal pour Catarina, le plus proche et connu.

On dit que Sandino aimait refaire le monde, assis au belvédère de Catarina, surplombant le lac d’Apoyo (c’est le leader révolutionnaire du Nicaragua, Wikipédia est votre amie si l’histoire de la révolution Nica vous intéresse 🙂 ). Honnêtement, on le comprend, et même si on a pas trop parlé politique, on est restés assis un moment pour profiter du paysage…

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On a donc un lac devant, un volcan, puis au fond le lac Nicaragua, et entre eux la ville de Granada et la campagne qui l’entoure. Pas dégueu. Par contre, on a été un peu déçus par la camelote vendue aux alentours, qui était pire que celle du marché touristique de Masaya, avec des vendeurs moins cool. On a donc décidé d’aller au prochain village, San Juan de Oriente, à pied parce que c’est tout proche. La spécialité, c’est la poterie, et il y avait de très belles choses. Le bled est plus petit, et il y a peu d’ateliers visibles, mais une coopérative de potiers présente une chouette exposition (on a pas pris de photos, ça aurait fait très tâche).

Ensuite, avec l’aide d’un Tuk-tuk (que les Colombiens appellent moto-taxi), on est allés jusqu’à Masetepe, où la spécialité est l’ameublement en bois. Ici, la coopérative des artisans est dans une ancienne gare, et il y a une chouette place centrale avec un parc une église.

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L’avantage d’aller dans ces villages, c’est qu’on perçoit un peu mieux l’ambiance et la vie des Nicas (c’est pas moi qui les appelle comme ça, c’est officiel). Ça nous remet dans une démarche un peu plus proche de celle de la Colombie où on mangeait et se déplaçait vraiment comme les gens du coin, alors qu’au Panama et au Costa Rica il y avait toujours un fossé, un mur de verre entre les touristes et les locaux. Bien sur, quand on entre dans les boutiques d’artisanat, on retourne un peu de ce côté de la barrière, mais le reste du temps, depuis qu’on est à Masaya, on se sent un peu plus dans la vraie vie et pas dans une carte postale (et c’est plutôt agréable).

wp_20171121_15_42_07_rich_rUn peu blasés de n’avoir vu que des céramiques (de tailles respectables) et des meubles (genre fauteuil à bascule), donc que des choses totalement intransportable dans nos sacs à dos, on est repartis à Masaya, encouragés par le sourire des photophores (ou effrayés, c’est au choix).

Là-bas, on a cassé la croute et on est retournés au marché pour se procurer quelques souvenirs, dont des objets en bois plus petits que des meubles pour notre wp_20171121_18_14_46_pro_rfutur prochain chez-nous (où qu’il soit). Il y a beaucoup de travail au tour à bois, et les essences locales sont assez classe (acajou, teck, autres trucs dont on connait pas la traduction mais qui ont le grain fin et qui sont imputrescibles). Du coup, finalement, c’est pas si bon marché que ça, mais faut avouer qu’ils savent bosser !

On a fini la journée avec des tacos et des bières, regardés par la lune qui souriait comme le chat du Cheshire !