Hors série : ce qu’on a pensé de l’Ecuador

Après avoir passé 10 jours en Ecuador, nous vous avons concocté un petit article récapitulatif de nos impressions.

Climat

Bien sur, ce qui est fou avec l’Equateur, c’est sa latitude. L’angle de 0° permet d’avoir un lever et un coucher du soleil à 6h pile chaque jour de l’année ! Par contre, il n’y a pas vraiment de saisons, à part une légère démarcation entre un-peu-sec et vaguement-humide. Le résultat est que, contrairement à l’Europe, avec une année bien découpée et des journées irrégulières, on a ici plutôt des journées bien calées dans une année « monotone ». C’est plutôt pratique pour prévoir son emploi du temps, et les agriculteurs doivent s’embêter vachement moins.

Pile entre le Nord et le Sud !

Deuxième truc étrange : le froid dans la montagne. On pourrait supposer qu’en altitude, des mesures ont été prises pour compenser la rigueur du climat, comme par exemple de l’isolation. Non-non. Les constructions ne sont pas étanches, pas chauffées, pas isolées, et même souvent assez mal finies : notre première chambre avait un cadre de porte 20cm plus haut que le battant lui-même. Résultat : ventilation naturelle incontrôlée à toute heure, y compris la nuit à 8°C. L’ensemble reste assez vivable car la température ne descend jamais très bas (c’est à dire jamais en dessous de 5°C au petit matin) mais c’est déroutant.

Le transport

En Ecuador, comme assez généralement en Amérique du Sud, le moyen de transport principal est le bus (il n’y a qu’une poignée de lignes de trains dans le pays, la plupart très locales ou plus touristiques qu’efficaces). Chaque ville possède au moins un terminal de bus, où de nombreux rabatteurs et chauffeurs beuglent leur destination afin de remplir leurs bus.

En parallèle des bus (ou en remplacement dans les régions les moins accessibles), on trouve les minibus et camionetas. Les minibus sont des vans de 9 à 20 places, qui profitent de leur petite taille pour foncer encore plus vite que les bus. Les camionetas sont des pick-ups, souvent 4 portes, avec la remorque reconvertie pour le transport de passager : possédant parfois un toit et parfois un plancher en bois, elles possèdent des bancs (en bois, avec coussins si on a de la chance) pouvant accueillir jusqu’à une dizaine de personnes (ah qu’est ce qu’on est serrés, au fond de cette boite, …)

Les bus ont parfois des horaires fixes de départ (souvent un peu retardés dans l’espoir de remplir un peu plus le bus) ou sinon partent quand ils sont assez pleins (c’est le cas des minibus et camionetas). De même, pour les horaires de passage, il suffit de se poster au bord d’une route et d’attendre. La plupart n’ont pas d’arrêts fixes, mis à part les terminaux, et on peut les prendre n’importe où sur leur route en leur faisant signe. On peut également s’arrêter où on veut en notifiant le chauffeur (taper contre la vitre depuis la plateforme du pick-up, par exemple).

La photo tremble un peu. La camioneta vibre beaucoup 🙂

La partie de l’Ecuador que nous avons visitée est principalement située dans la zone montagneuse du pays. Les routes que nous avons empruntées étaient donc très sinueuses et parfois très étroites, avec des pentes parfois  impressionnantes par rapport à la puissance de certains des véhicules (et à leur âge !). Les routes sont dans un état moyen, avec relativement souvent quelques nid-de-poules ou réparations hâtives de la chaussée. La seule exception étant la Panaméricaine qui est dans un bon état sur la portion Quito-Tulcàn (ce qui ne l’empêche pas d’être sinueuse et pentue).

Tous ces facteurs rendent le transport très lent comparé à nos habitudes de Français. Il faut 2h pour faire Quito-Otavalo ou Quito-Mindo (a peu près 90km à chaque fois), ce qui équivaut donc à une moyenne de 45Km/h. Cela dit, le bus est un moyen de transport assez économique, avec un coût d’environ 1,25$/h, ce qui le rend accessible et utilisé par un grand nombre de locaux.

Pourtant, quand on est assis dans le bus, on a l’impression que les chauffeurs roulent très vite, n’hésitant pas à doubler sans visibilité même plusieurs véhicules d’un coup (qu’ils préviennent de s’écarter un peu sur le bas coté d’un coup de klaxon). Les bus de centre ville sont encore plus impressionnants, car ils se font la courses pour être les premiers aux arrêts de bus et engranger le plus de passagers. Ils ont tendance à foncer entre les arrêts, et piler au dernier moment, quitte à surprendre les scooters voisins.

Le dernier élément remarquable des transports est… la déco ! Tous les bus de voyage sont assez remarquables de l’extérieur par les peintures voyantes de la compagnie + les panneaux de destinations + la pancarte du conducteur sur sa cabine + un poster ou deux sur le pare-brise. Mais ça continue à l’intérieur ! Souvent, des pompons et des franges décorent le haut des portes et vitres, et de la moumoute entoure les rétros, le tout si possible assorti à l’extérieur… ou presque. La cerise sur le gâteau est à tous les coups une effigie de Jésus avec une bénédiction ou un chapelet, souvent affichée à côté du conducteur, qui dispense donc, bien sur, d’observer le code de la route, puisque le Seigneur nous protège.

Pour compléter la déco, la culture kitsch continue avec la playlist, toujours latine, mais parfois techno, parfois tradi, parfois disco… Et la musique s’interrompt à l’heure… du film ! Car oui, nous complétons aussi notre culture ciné dans les bus écuadoriens ! Les doublages de Harrisson Ford ou Jason Statham n’ont plus de secret pour nous (vous serez contents de savoir que pour traiter quelqu’un d’ordure en espagnol, et bien on le traite d’ordure comme en France, avec le mot basura). Bref, les bus, c’est toute une aventure mais c’est plutôt sympa !

Les couleurs

Visiblement, c’est quelque chose de culturellement important. Tout est peint, décoré, coloré, si possible de façon assez flashy.

Les vêtements traditionnels ont des fonds noirs ou blancs et des broderies soutenues, avec des turquoises et des oranges intenses. Sur le marché, les tissus en poil de lama teint formaient des panels de couleurs étonnants mais très beaux.

Il y a énormément de street art, en particulier autour d’Otavalo, avec des couleurs profondes, de grands dégradés, des personnages très beaux et très grands, souvent des musiciens en pleine concentration ou des vieux sages au visage tueur. Les écoles sont peintes de messages pacifistes et écologistes, certaines rues de passage de l’Histoire locale.

Les maisons sont souvent de couleurs vives, sans organisation apparente : petit village ou métropole, tout y passe, un quart peut-être des maisons est peint, du saumon au violet en passant par l’anis et le rose Barbie. Quand les moyens sont plus limités, seule la façade sur rue est peinte, et les pignons sont laissés en parpaing brut.

Parfois, les toitures sont peintes aussi, oui vous avez bien lu, on a vu un chantier où ils peignaient les tuiles en vert juste avant de les poser. Comme il pleut souvent mais pas bien fort (on a l’impression), ça marche peut être a long terme mais j’avoue que ça paraissait assez futile.

Les sons

On nous avait prévenus, l’Amérique latine, c’est bruyant. Et en effet, le volume sonore est toujours assez élevé.

La cause de tous ce bruit est souvent la musique, généralement assez forte (comme dans les bus, voir plus haut), qui oblige tout le monde à hausser considérablement la voix pour s’entendre. Et vu que tout le monde gueule, il faut gueuler encore plus fort pour s’entendre.

Coté musique, on distingue deux grands types de musiques. La musique « hits de l’été » type techno-pop fun radio (avec l’omniprésence de la boite à rythme) version sud-américaine et la musique plus traditionnelle au rythme latin. Dans tous les cas, la plupart de la musique est chantée en espagnol, et contrairement aux films, le soft power américain n’est pas très présent coté musical ici.

Outre la musique, tout ici fait du bruit. Bien que différent d’en France, certains sont compréhensibles après un certain temps d’adaptation : les sirènes d’ambulance ou de police (reconnaissables), les radars de recul (ils commencent à faire des bruits d’OVNIS), d’autre sont moins communs (TOUS les passages piétons font pew pew quand le bonhomme est au vert).

Dans tous les cas, les bruits et signaux sonores utilisés sont très différents de ce que l’on trouve en Europe de l’ouest, et on se retrouve très souvent avec l’impression d’être entourés d’oiseaux étranges et de jouets pour enfants géants, vous savez, ces machins infernaux offerts par un cousin lointain dont on n’attend qu’une chose : que les piles se vident

Le manger et le boire

Comme on vous l’a mentionné, le moine franciscain Jodoco Ricke est très populaire en Ecuador pour y avoir importé le blé et l’orge afin de faire de la bière. Les pâtes ou la semoule comme on les connait, c’est quasi introuvable dans les épiceries, par contre la bière, ça, c’est un bon usage du blé !

Pour avoir sa propre statue, il suffit de d’introduire la bière dans un pays !

Comme autre boisson qui fait la fierté des ecuadoriens, il y a bien sur le café ! Malheureusement, tout le café qu’on a eu l’occasion de boire était très aqueux, à l’américaine, pas très parfumé et toujours très sucré. Du coup, là-dessus, on attend la Colombie pour relever le niveau, d’ailleurs quand on a petit-déjeuné avec deux Colombiens, ils ont été assez durs…

Troisième boisson, elle aussi déjà mentionnée, les jus de fruits. Mais j’en reparle parce que c’est vraiment trop cool. Dans n’importe quel boui-boui miteux, avec un menu de base, il y a un jus de fruit pressé sur commande. Bon, les boui-boui miteux n’ont pas un choix énorme, et même souvent c’est le jus du jour ou rien, mais c’est déjà super. Du coup, tous les restaus ont des stocks de fruits, et on comprend comment quand on voit les marchés. Une papaye mure, c’est 50 cents et ça vous fait du dessert pour 4 (ou 2 si vous êtes des morfales). Des grenades, des pastèques, des mangues, partout, pour une bouchée de pain, et croyez-moi, elles ont un autre gout que celles qui ont pris le bateau ou l’avion pour être mangées chez nous !

La palme revient à l’avocat, qui bien sur est délicieux, mais qui pousse partout (y compris dans la cour de certaines auberges). Un américain qui a ouvert une plantation de café dans la vallée d’Intag nous a déclaré « je nourris mes chiens avec. Ca pousse tout seul, tout le monde en a chez soi, il y en a tellement qu’ils sont invendables ». Vous vous doutez bien qu’on mange plein d’avocats.

Maintenant, les repas. Le repas le plus classique, qu’on trouve partout, qui coute pas cher et qu’on mange donc souvent, porte plusieurs noms, mais il est presque toujours le même. Le matin, c’est le desayuno, le midi, c’est l’almuerzo, et le soir la merienda. J’exagère un peu, mais vraiment un peu.

almuerzo

Ce repas coute environ 3$, voire 2$ chez une abuelita (une mamie qui bricole à manger) ou 5$ dans une région touristique. Oui, il contient du riz ET des patates, et oui, ça cale et on s’en lasse vite. De même le poulet ou poisson frit à tous les repas, c’est assez discutable, et je ne vous parle pas du bonheur des végétariens qui mangent donc… des patates et du riz ! En vrai, on trouve aussi d’autres choses à manger, mais il y a souvent des patates et/ou du riz avec, de toute façon ! (sauf au petit-déj, là on s’en sort mieux !)

Le maïs est un autre sujet. Il n’est pas dessiné parce qu’il n’est pas là à tous les coups, mais très souvent, on a des grains de maïs grillés, du pop-corn, ou carrément un morceau d’épi de maïs cuit. En plus, il est meilleur qu’en Europe.

Enfin, il y a la soupe, souvent servie avec le repas, en premier le temps que l’assiette arrive. Elle est parfois une bonne soupe comme chez nous, mais souvent c’est une ceviche, soupe froide au poisson et parfumée aux herbes, et c’est super bon ! Mais c’est un plat typique emprunté au Pérou parait-il…

Les gens

Il y a énormément de vendeurs de rue (et dans les bus), qui vendent vraiment de tout (du chewing-gum au barbecue), avec surtout beaucoup de fruits et légumes vendus directement dans la rue (« Mandarinas, un dollar ! » est crié par des jeunes femmes portant des sachets de 10 mandarines). Il est assez facile de marchander ou de discuter, et de se faire indiquer le chemin par les vendeurs divers.

Les gens en Ecuador semblent généralement très gentils, et prompts à nous aider. Se faire aider est d’ailleurs facilité par le fait qu’ils parlent assez lentement avec un accent très compréhensible (pour les novices en espagnol comme nous).

On a été assez frappé par la grande présence de population indigènes mixée avec la population de type espagnole, notamment à Quito et surtout à Otavalo. Les indigènes ne forment pas un groupe uni mais proviennent d’un grand nombre de clans, tous semblant vivre dans une certaine harmonie entre eux et avec le reste de la population (ce dont les écuadoriens semblent fiers, certains affirmant : « on est tous frères avec les indigènes », traduction littérale). A côté de ça, un de nos guides à Quito nous a expliqué aussi une sorte de fierté d’être en paix avec les autres pays, de n’avoir aucun conflit, ni interne, ni externe.

L’influence de la colonisation espagnole est très visible, notamment à travers les nombreux édifices religieux, mais le pays reste assez ancré dans ses racines pré-coloniales et même pré-Incas, et cela donne un mélange des cultures assez hétéroclite.

Vieille maison à l’andalouse au centre de Quito

Conclusion

On avait pensé commencer notre voyage à Quito parce que la ville avait l’air sympa, et continuer assez vite vers la Colombie. Finalement, même si Quito est assez sympa en effet, le reste du pays nous a beaucoup plus plu et ils nous semble qu’il y beaucoup de choses à y découvrir. Nous n’avons été que dans la partie nord des montagnes ecuadoriennes, c’est-à-dire une toute petite partie du pays : nos remarques ne sont peut-être pas valables en dehors de cette région.

NB : nous avons voyagé en mode sac-à-dos et confort faible à moyen. Notre budget final dans ce pays a été de 50€/jour à deux.

Otavalo – Jour 3 : ponchos et lamas

Hello !

Ce matin, c’était le grand marché d’Otavalo, sur l’immense Plaza Ponchos, qui porte très bien son nom, SURTOUT le samedi matin. Le marché s’étend sur toute la place et les rues adjacentes, et est fait de stands de vente d’artisanat local (et parfois un peu moins local, un peu comme au marché de Noël de Strasbourg). On y trouve donc pas mal de ponchos. Mais aussi de la maroquinerie (lire l’article d’hier), des bonnets tricotés par des mamies indiennes (ou des enfants chinois, difficile à dire), en forme de Pokemons, Spiderman ou Bob l’éponge, plein d’autres articles textiles, et un peu à manger (comprendre des sacs de grains ou d’épices de 50kg et des gamelles de toutes sortes de choses qui cuisent en crépitant)

Comme des bons touristes, on s’est acheté un truc : un item à rajouter sur notre inventaire, c’est-à-dire un deuxième petit sac à dos. Il s’avère qu’un seul petit sac c’est trop juste pour les grandes balades où on prend de quoi boire, dessiner et se couvrir. Bref, il est bleu, il est beau, il se plie et pèse pas lourd (ouf, on est toujours sous la barre des 20kg  portés !).

Ensuite, nous sommes montés au Parc Condor, qui abrite… (roulements de tambour) des condors ! En fait, il abrite un paquet de rapaces en tout genres, pour la plupart rescapés et soignés, pour certains nés en captivités des rescapés les plus vieux. On a eu un petit spectacle de vol (fortement motivé par des petits bouts de viande) et c’était sympa. Par contre, les condors ne sont pas sortis de leur cage, parce qu’il est interdit en Équateur de leur faire faire quoi que ce soit qui les mettrait en danger, y compris les laisser voler dans une région avec des câbles électriques. C’est un peu triste mais ça parait sensé aussi. Plus qu’à espérer qu’ils feront plein de bébés pour que leur rareté ne fasse plus d’eux des créatures de musée.

A la sortie du parc, on a cherché un sentier pour couper directement de la colline où sont les rapaces à une vallée sympa pas loin avec une grande cascade. On a très vite rencontré un couple de voyageurs belges un peu comme nous qui cherchait la même chose. Un local nous a indiqué un chemin approximatif et on s’est lancés. L’un dans l’autre, c’était une bonne expérience, mais on a vite atterri sur un sentier de cross hyper-abrupt, qui zigzaguait dans la forêt et la poussière, et ça a été un sacré bazar de descendre. On a pas de photos du chemin lui-même, on était trop concentrés, par contre, on vous a fait un schéma !

Cela dit, on a bien trouvé le joli chemin de la cascade, et on s’est arrêtés manger dans une sorte de hameau indigène où des mamies cuisinaient dans un appentis et un mec passait avec des lamas. C’était très bon, mais on espère que depuis ces 10 jours qu’on est partis, nos estomacs se sont bien accrochés pour résister à ce genre de circonstances !

Toujours avec nos compagnons belges, on a marché jusqu’à la cascade, et c’est vrai qu’elle était chouette.

En voulant retourner à la ville, on s’est aperçus qu’on était arrivés à la vallée de la cascade totalement par la fin, et on s’est retrouvés dans un village de façon pas vraiment anticipée, mais comme ça on a chopé une camioneta pour rentrer !

Bon, cette journée était assez longue. Mais c’est pas fini ! On a récupéré nos sacs à l’auberge et trouvé un bus pour Ibarra, où nous dormons ce soir dans un endroit pas très glamour, quoique propre, pour prendre un autre bus demain matin vers la frontière colombienne ! Les aventures continuent !

De gros bisous à tous ! Bientôt, un article hors-série sur l’Équateur.

PS : les photos avec les lamas coutaient 1$, alors on en a pas fait. Mais le monsieur a dit que si on leur touchait la têtes, ils allaient cracher. On s’est sentis très Capitaine Haddock, mais on a pas tenté 🙂

Otavalo – Jour 2 : cuir et randonnée

Cette photo n’a pas du tout été photoshoppée …

Aujourd’hui, on a décidé d’explorer un peu les environs d’Otavalo.

Ce matin, on a été en bus à la petite ville de Cotacachi. La ville en soit n’a rien d’extraordinaire (mis à part quelques street arts sympas), mais elle est surtout connue pour ses objets en cuir.

La plupart des magasins vendent donc des objets variés en cuir local (d’ailleurs on a vu quelques vaches dans le coin, alors qu’on en avait pas beaucoup vu en équateur jusque là), fabriqués sur place par les différentes communautés indigènes.

On s’est donc procuré une petite sacoche en cuir pour planquer les papiers parce qu’on trouvait la banane un peu trop visible (et comme ça non seulement on ramène un souvenir, mais en plus ça nous sera utile pour le voyage)

Après Cotacachi, on a pris une camioneta (fourgon de transport local,utilisé comme taxi) qui nous a amenés au lac de Cuicocha, qui s’est formé dans un cratère crée lors d’une explosion volcanique. Au milieu de ce très grand lac se trouvent deux îles, formés lors d’éruption postérieures.

On vous met quelques panoramas (dont on a un peu baissé la qualité sinon vu la qualité de la connexion Wi-fi de l’auberge, on serait parti d’Otavalo avant d’avoir pu poster l’article !)

On a donc pique-niqué autour du lac, puis fait une partie de la randonnée qui fait tout le tour du lac, et qui permet d’avoir de très belles vue à la fois sur le lac et sur toute la région d’Otavalo.

On en a aussi profité pour bien bronzer (les nuages, c’est trompeur, surtout à 3000m d’altitude !) et aussi faire la sieste (et dessiner, pour Alice).

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, demain c’est jour de grand marché à Otavalo (ah si, j’oubliais, pour rentrer de Cuicocha, on s’est fait prendre en stop par un camion de pompiers, c’était marrant).

P.S : parce qu’on est vraiment sympa (et comme ça Ben a pu faire ses premiers pas sur Photoshop, après sa découverte du mode panorama), on vous a fait un GIF des vagues sur le lac. C’est en accéléré, mais il y avait quand même pas mal de vent en vrai !

 

Otavalo – Jour 1 : le retour dans les montagnes

Ce matin, où nous étions levés tôt puis endormis dans des bus successifs (5h au total), n’a pas été palpitant. L’arrivée à Otavalo a signifié la fin des moustiques, le retour de la pollution (mais bien moins qu’à Quito, la ville est beaucoup plus petite) et la fraicheur de l’altitude.

La ville est très calme, car on est non seulement hors-saison mais en plus hors activité principale. La foule est attendue pour le grand marché de samedi, mais entre temps, les auberges et restaus sont d’un calme royal, et ça nous permet de profiter de la vue sur les montagnes qui entourent Otavalo de presque tous les cotés.

La promenade au centre (pas très grand), nous a laissé quelques beaux points de vue, et s’est terminée à la terrasse d’un bar très européen (on se serait presque cru en France, avec de la musique qu’on connaissait et des bières locales IPA). Ça fait aussi du bien de stopper un peu le dépaysement et de souffler en prenant le temps.

Demain, les aventures reprennent. D’ici là, des bisous !

Mindo – Jour 3 : orchidées et colibris

Aujourd’hui, journée glandouille (contrairement à hier).

Journée Pantouflarde !

Ce matin on est pas allés en ville pour el desayuno comme hier, mais on a pris un petit dèj à l’auberge, plus européen (les toasts au fromage et les boulettes patates-maïs, on a déjà fait hier). Ce matin, c’était aussi rédaction du blog (le post précédent, vu qu’on avait du retard) et tri des photos.

Notre grosse activité de la journée a surtout été la visite d’un jardin où poussent de nombreuses orchidées et autres plantes, et ou il y a un coin abritant un grand nombre de colibris.

C’est plus un jardin à ce stade, c’est une jungle !

La guide était très sympa et nous a expliqué (en espagnol, histoire qu’on s’entraine) les noms et particularités des différentes plantes présentes. Ensuite, on a pu se balader tranquillement dans le jardin (et Alice a pu faire des aquarelles).

Certaines orchidées ont des formes de fleurs qui leur ont données leurs noms, comme les orchidées tête de singe (ou scientifiquement Dracula Simia, mais c’est moins drôle) :

D’autres ont des fleurs qui pourraient être des personnages de Mario Kart, ou une sorte de Cthulhu miniature :

Sinon, on a aussi croisés des fleurs en forme de chien de garde, et d’autres qui rappellent des danseuses de flamenco :

Minute culture générale  : le mot orchidée vient du grec orchis, qui signifie testicules, car les tubercules de certaines orchidées leurs ressemblent. L’image suivante n’est pas du tout une orchidée (c’est une plante qui mangeuse d’insecte) mais elle illustre bien le propos :

El testículo grande !

Maintenant que vous êtes au point niveau botanique, parlons de colibris. Le colibri, c’est le seul oiseau capable de faire du sur-place grâce à ses ailes pouvant atteindre 200 battements par seconde (la minute culture générale n’est pas finie en fait !). Du coup, le bruit qu’ils font est assez impressionnant pour des oiseaux de si petite taille.

Petits extraits :

On vous a fait un Gif parce que c’est à la mode !

Sinon, pendant qu’on glandait sur les hamacs à l’auberge, un petit mammifère est venu subtilement grappiller sa pitance.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Demain, on prend le bus à 6h30 pour essayer d’arriver pas trop tard à Otavalo.

PS :

Petit bonus avec une plante avec la grande gueule et la coupe de cheveux (toute ressemblance avec un président américain serait fortuite et involontaire).

Make Orchids Great Again !

Mindo – Jour 2 : bestioles et promenades

EDITO : hier soir le wifi était pourri et on est rentrés tard (du coup on avait la flemme), et en plus c’est un super gros article, alors on vous envoie ça aujourd’hui !

Aujourd’hui, grosse journée, mais quelle journée !

On a commencé par un petit déj en ville ou le pain contenait du fromage. Lol. On a fait quelques courses pour notre pique-nique et retrouvé nos compagnons de voyage Danielle et Padraic. Puis les vraies festivités ont démarré.

Un des intérêts majeurs de Mindo, c’est sa biodiversité. On est en pleine forêt tropicale, les plantes sont omniprésentes même dans la ville, tout pousse dans tous les sens, et l’ensemble grouille aussi de vie animale. Nous avons donc visité une ferme à papillons !

Challenge niveau facile : comptez les papillons !

Pour ceux qui ne savent pas, Alice a une phobie des papillons, mais en même temps, ils étaient trop beaux et fascinants pour passer à côté. La ferme présentait une grande serre où ça voletait dans tous les sens, puis un jardin, plus calme, où on se promenait à l’air libre dans la lisière de la forêt.

Challenge niveau difficile : comptez les papillons !

Le papillon local favori est bleu à l’intérieur de ses ailes et mesure beaucoup trop grand. Il y en avait plein d’autres, y compris sous forme de chrysalides à différents stades, dont certaines s’agitaient pour libérer leurs occupants. Morceaux choisis :

Après ce moment entomologique, nous avons continué notre ascension en direction de la tarabita, seul moyen de traverser une vallée verdoyante en moins de 6 jours de rando-machette (estimé au pif), une sorte de téléphérique ouvert actionné par un moteur de camionnette (on a pas pu le prendre en photo, mais il y a un mec, sur un siège de voiture, avec un levier de vitesses et des pédales, et le câble. Ingénieur Différent !)

Attention, cette vidéo est en vitesse 8x supérieure à la réalité (mais ça allait vite quand même !)

Elle nous a déposé en haut d’un sentier menant à 5 cascades, serpentant sous la canopée, avec une folle odeur d’humus, des feuilles de toutes les taille (du cure-dent à la taie d’oreiller XXL), des bambous vertigineux épais comme des tuyaux de poêle, et le bruit de la rivière qui sautait sur des cailloux glissants (trop glissants, les chaussettes s’en souviennent !).

Comme la plupart des journées ici, le matin était clair et ensoleillé, et les nuages sont arrivés au moment du pique-nique au bord d’une chute d’eau, et la pluie a suivi. Ça n’a pas empêché Ben de se baigner, et nous sommes redescendus, suspendus à notre câble, complètement émerveillés.

Ce qui était le plus fou, c’était la vue de toute la vallée tapissée de forêt à perte de vue, de cette canopée dense, homogène, et en même temps très variée, et en plus les nuages qui descendaient vers nous et l’humidité qui remontait des arbres. C’était magique.

Après un retour à l’auberge, on a rencontré un autre Toulousain, et on est repartis pour une balade nocturne (encore dans la forêt), à la recherche de grenouilles et autres reptiles. C’est un herpétologiste (cf Wikipédia) canadien qui a acheté un bout de terrain et étudie et présente les espèces locales. OK, les grenouilles étaient bien plus petites que ce que je pensais, mais on a aussi vu un opossum, des araignées impressionnantes, un serpent trop mignon, du bois fluorescent et toutes sortes d’insectes.

Et après, on a bien dormi.

Des bisous, et à ce soir !

Mindo – Jour 1 : changement de climat

Aujourd’hui, changement de ville, et surtout de climat. Après 2h30 de bus (sans compter les 45 minutes de bus pour arriver à la gare routière) dans des routes (très) sinueuses, nous sommes arrivés à Mindo, et ça nous fait un peu de changement.

Là ou Quito est grande, polluée (forcément, c’est située entre 2 montagnes et y’a pas mal de circulation), et de climat montagnard (pour rappel, 2800m d’altitude), Mindo est minuscule, calme et de climat tropical (altitude 1200m).

Mindo, c’est plus calme que Quito !

En effet, Mindo est située dans la zone de « cloudforest » (littéralement forêt nuageuse, ce qui lui va comme un gant) de l’équateur, couverte de forêts tropicales et abritant un très grand nombre d’espèces. D’ailleurs, c’est le repères des ornithologues, et la ville est en train de se développer dans l’éco-tourisme.

Du coup, cet après-midi on en a profité pour se balader dans les chemins (en vrai, à part 2 ou 3 rues, le reste c’est des chemins) pour découvrir la faune et la flore locale. Et vu qu’il bruinait un peu, on en a profité pour tester notre super matos Décathlon.

Le poncho Quechua, c’est le summum du style !

En fin d’après midi, pour se réchauffer (ou plutôt parce qu’on avait envie parce qu’en vrai, il fait bien meilleur qu’à Quito), on a été se boire un chocolat chaud dans un café/restaurant qui produit son propre chocolat.

Ce soir, on dort à la Casa De Cecilia, un ensemble de petites constructions en bois a coté d’une rivière, entourée de forêt. Sous nos fenêtres, des abreuvoirs à oiseaux attirent de nombreux colibris, et on a pu effectivement vérifier qu’ils arrivent à faire du sur-place.

Les chambres sont rustiques (certaines donnent directement sur dehors, sans mur !), mais confortables, et la douche est bien chaude. Le lit a une moustiquaire, ce qui nous parait une très bonne idée maintenant que la nuit tombe (on a aussi acheté de l’anti-moustique local dont on va tester l’efficacité ce soir).

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Demain, c’est journée biodiversité, mais chut, je n’en dis pas plus, sinon vous lirez pas l’article de demain !

La vie est dure !

P.S : hier soir, on a discuté politique avec un couple d’Américains, et on les a fait jouer à Fiscal Kombat ^^

 

Quito – Jour 4 : repos et promenade

Aujourd’hui, c’était grasse matinée et petit déj’ dans le jardin. On s’est acheté des avocats frais (meilleurs qu’en France, croyez-nous ;)) et du pain brioché (pain local officiel), et on a skypé, lus nos messages, et mis à jour le blog. Maintenant, il y a une carte qui montre notre parcours (et c’était pas très facile de la mettre comme ça !).

Le dimanche, tout le monde est sur les places. Des chanteurs et performeurs variés sont entourés de foules qui n’ont pas l’air de se préoccuper vraiment de ce qu’elles voient, mais plutôt de profiter d’être assises dehors. En passant, un clown a essayé de nous refiler un gamin en nous félicitant, c’était un peu étrange, mais c’était drôle.

La Plaza Grande était noire de monde, d’un côté pour un mariage, d’un autre autour d’un crieur-prêcheur-politicien, on ne savait pas trop, mais il avait le feu divin, ailleurs des musiciens… Avec les grands arbres et le rayon de soleil, c’était très vivant.

Ensuite, un peu de vrac ! (passez votre souris pour avoir des infos !)

Et enfin, pas besoin d’aller au Galapagos pour des iguanes géants (apprivoisés) :

Demain, on part pour Mindo, dans la forêt ! On espère qu’il fera plus chaud parce qu’on a plus de vêtements propres pour le froid 🙂

Des bises !