San Agustin – Jour 1 : encore du bus !

Aujourd’hui, pas grand-chose à raconter, la journée a été essentiellement passée en bus.

Un premier bus nous a amené de Mocoa à Pitalito (4h pour 150km), où l’on a mangé au terminal de bus. On y a vu des bus vers des destinations comme Palestina ou Armenia, alors on s’est dit que soit les bus colombiens allaient vraiment très loin, soit un certain nombre de villes colombiennes portent des noms de pays.

On a ensuite pris une camioneta jusqu’à San Agustin (un peu moins d’une heure pour 30km). Dans la camioneta (pour rappel, un pick up 4 portes), on était jusqu’à 16 personnes. Pas besoin de minibus dans le coin !

Pour ce qu’on est a vu pour l’instant, les bus coûtent autour de 6000 pesos (~1,75 €) par heure par personne, et circulent entre 25 et 40km/h de moyenne. Pour se rendre pleinement compte des temps de transports, il faut savoir que la Colombie est a peu près aussi grande que la France, l’Espagne et le Portugal réunis.

Ce soir on dors à la casa de François (François le français, évidemment). Mais le staff est colombien, et on s’est fait un ami barcelonais, alors on entraîne quand même notre espagnol.

Demain c’est balade à cheval dans les ruines archéologiques du coin (plein de photos avec Alice tout sourire sur un cheval à venir !)

P.S : comme on sait que vous êtes un peu déçus qu’il n’y ait pas grand chose aujourd’hui, on essaye de vous terminer l’article hors-série sur l’Ecuador rapidement.

Et puis comme il n’y avait pas de photos aujourd’hui, on vous met quelques photos de la jungle qu’on a traversés à Mocoa

Un chemin dans la jungle
Toujours un chemin dans le jungle
Vue de la fin du monde

Mocoa – Jour 3 : dernier bain avant la fin du monde

Nouvelle journée, nouvelle cascade, nouvelle balade en forêt. Cette fois c’est du sérieux, c’est THE attraction du coin, la cascade Fin Del Mundo mesure 80 mètres. On note que les gens du coin aiment les noms spectaculaires (trampoline de la mort, fin du monde…). Ils nous ont aussi demandé les coordonnées de proches en cas d’accident, expliqué que le guide était obligatoire par mesure de précaution et remis des bracelets jaunes numérotés, pour identifier nos cadavres ?

Commençons avec quelques bestioles. Demain, on quitte Mocoa, alors on arrêtera ces petites sélections naturalistes.

Bon on arrive à l’entrée du site touristique Fin Del Mundo, le guide est malade et il ne viendra pas, mais un autre est parti plus tôt ce matin avec d’autres promeneurs donc on pourra le retrouver au bout. Et puis si on a été à Hornoyaco hier, ça devrait aller niveau difficulité. Ce sera 30 000 pesos quand même, merci et bon vent (ça fait environ 9€ mais c’est aussi une nuit d’hôtel en centre ville… alors bon…). La marche était à notre rythme, la journée ensoleillée, le chemin bien entretenu (comme hier en fait), c’était chouette.

Sur le chemin, on a croisé pas mal de formes de vie, comme ces fourmis armées d’une détermination légendaire, ou ces singes qu’on entendait bien crier mais qu’on a jamais vu (du coup vous avez du son avec des explications visuelles !). On a aussi entendu des grondements, et après avoir pensé à un fauve quelques minutes (un peu figés entre l’envie d’aller voir et l’envie de s’en aller fissa), on a conclu à des outils mécaniques fort lointains.

Quand on a rejoint le cours d’eau (dont j’ai oublié le nom), ça a commencé à devenir très sympathique… (cliquez pour voir les photos en plus gros !)

Et on a atteint le bout. Cette cascade-là ne s’atteint pas par le bas, mais par le haut. Du coup, vue imprenable et vertiges sont au rendez-vous !

Comme le coin n’était pas trop moche, on est remontés un peu pour s’installer, pique-niquer, se baigner et farnienter !

Au retour, on a quand-même eu droit un peu au guide qui ne nous a pas expliqué grand chose, mais il était gentil. Comme le site fermait tôt (il fallait être partis pour 3h), on s’est dit qu’on pouvait passer au Centre d’Experimentation d’Amazonie, qui est une sorte de zoo qui soigne des bêtes de la forêt. On a fait du stop, on y est arrivés pour 2h50, et ça fermait aussi à 3h. On s’est dit que c’était pour faire rester les touristes plus longtemps, et on est rentrés !

Des bises !

Bonus : la dernière création de chez Mattel !

Papillon rose et transparent, avec accessoire feuille ou fleur violette étrange en haut de l’image. Super-choupi !

Mocoa – Jour 2 : ponts et cascade dans la jungle

Aujourd’hui, journée Indiana Jones dans la jungle !

Si ça c’est pas un pont vers l’arche perdue !

Avant tout, voici quelques champignons (que l’on a pas mangés … ni fumés)

Après avoir bien dormi, on a pas pris un petit dèj local (le poulet et le riz, on commence vraiment à s’en lasser), mais on s’est fait des tartines de confitures (pas très local, mais on s’est fait des oeufs très locaux).

On a ensuite pris un minibus qui passait pour aller à l’entrée du chemin vers la cascade de Hornoyaco. Après quelques minutes de descentes sur un chemin assez large, on a traversé un premier pont un peu branlant sur le Rio Mocoa, histoire de se mettre dans l’ambiance.

Pont sur le Rio Mocoa

On a ensuite suivi un chemin forestier qui s’est rapidement transformé en sentier fait de rondins de bois et de passages pierreux. Vu qu’il avait plu hier, c’était assez glissant en on a fait quelques grand écarts inattendus.

Début du sentier, on est déjà bien entouré de végétation
Les rondins de bois permettent d’avoir un sentier bien visible

Le sentier a ensuite plongé dans la jungle, et est devenu de plus en plus étroit, avec quelques ponts perdus au milieu d’une jungle luxuriante. On était seuls sur le sentier, on s’est pris pour des explorateurs (bon ok, des explorateurs à moins de 2h de marche d’une route et sur un sentier déjà construit par quelqu’un, mais on peut bien rêver non ?)

La dernière descente, assez longue, s’est faite dans un sentier de moins en moins visible en pleine jungle, avec heureusement quelques cordes pour s’aider dans les parties les plus abruptes (ce qui était rassurant, on savait qu’on était sur le bon chemin, ou en tout cas un chemin …)

Mais où est le chemin ?

On a finit par arriver à la cascade, content de ne pas s’être tordu une cheville ni s’être perdus. Et ça valait le coup ! On était seuls, perdus (façon de parler) au milieu de la jungle à contempler cette magnifique cascade de 50m de haut et la piscine naturelle d’eau claire qui s’est creusée a son pied.

Du coup évidemment on en a profité pour se baigner tout nus (non, on ne mettra pas ici les photos de Ben façon dieux du stade sous la cascade !). Elle était fraiche, mais ça faisait du bien, il commençait à faire chaud même sous les arbres.

Après s’être précipitamment rhabillés quand un australien et ses deux chiens sont arrivés pour faire trempette, on s’est tranquillement prélassés au soleil et Alice en a profité pour faire un dessin.

On a ensuite tranquillement refait le chemin inverse jusqu’à la route. De là on a pris une camioneta assez bondée pour aller en ville faire des courses (6 personnes dans la voiture, 4 avec des sacs et valises dans la remorque). Une fois rentrés à l’auberge en stop, on s’est tranquillement posé dans nos hamacs pour rédiger le blog. En bonus, on a filé un mini cours d’anglais au neveu de la proprio, c’était marrant.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Demain, c’est la fin du monde, mais on vous le racontera demain !

P.S :

Hier on vous a dit qu’on avait modifié un peu le fonctionnement des commentaires. En plus de les mettre sur la page d’accueil, on a fait en sorte que vous n’ayez pas à rentrer votre adresse mail (parce que c’est chiant, et parce qu’on respecte votre vie privée !).

Mais vu qu’on est pas très doués, ça  a crée un bug. Merci à ceux d’entre vous qui ont voulu laisser un petit mot gentil (on espère) et nous on prévenus.

Normalement, le problème est réglé (parfois, il faut un peu bidouiller le code avant que ça marche).

BONUS : Alice, la paparazzi des champignons :

Mocoa – Jour 1 : piscine et hamacs

EDITO : Comme Internet marchait bien aujourd’hui, on a pu faire de la maintenance sur le blog. On a (normalement) réparé le système qui vous envoie des mails quand on publie des articles ! [merci de nous tenir au courant :)] On a aussi affiché sur la page principale les commentaires, comme ça vous pouvez nous raconter vos vies en retour. C’est pas qu’on demande de vos nouvelles, mais bon ça peut être sympa d’avoir vos idées, questions… Et puis comme ça on sera pas les seuls à jacasser ! (sinon, vous pouvez toujours nous envoyer un mail !)

Pour commencer, voici quelques fleurs :

Aujourd’hui, on avait bien mérité une pause. En plus, on a trouvé un super endroit pour la faire. D’abord, on s’est levés tard, ce qui est rare ! On a profité du wifi de l’hôtel (sans grand intérêt) de Mocoa pour chercher plus d’infos sur la région, déduit qu’on devait bouger un peu, on a petit-déjeuné et on est partis. On a fait entre 5 et 10km, et on s’est arrêtés.

En fait, autour de Mocoa, c’est la jungle. C’est pas tout à fait la même qu’à Mindo parce qu’ici c’est le bassin qui se déverse dans l’Amazone et donc dans l’Atlantique, et non pas le bassin du Pacifique comme en Équateur. Ca reste quand même de la forêt tropicale avec des bestioles partout et des plantes magiques (cf. ouvrage de référence). En vrai, on est pas très loin de la limite de la zone où la coca pousse et donc pas loin des enjeux dangereux, mais là où on est, ça pousse mal, donc c’est relax.

Notre auberge est donc un bâtiment tout simple, avec un dortoir en haut et deux chambres au rez-de-chaussée. Derrière, il y a une cuisine extérieure avec feu de bois, un coin hamacs, un jardin avec des légumes et des aromatiques, et des poules.

Sur le terrain d’à côté, où on accède par une porte, il y a quelques bassins de pisciculture, dont le premier est surmonté par une cabane cool pour bouquiner dessous.

Ca fait un peu vert comme ça, mais le temps est pas ouf et y’a plein de poissons !

Ensuite, il y a un chemin qui descend vers la rivière (boueuse, peu profonde, rapide et plutôt bruyante)

Si ça c’est pas le pays du marsupilami…

Et enfin, tout en bas… La piscine !

Les rebords et le fond sont en pierres cimentées, l’eau vient d’une source, elle est un peu vaseuse mais assez claire. On a le grondement de la rivière en fond sonore, et pas un chat en vue !

Notre hôte s’appelle Juan, on est les seuls voyageurs, y’a un petit restau en face, et internet marche bien. En plus, maintenant qu’il fait nuit, on entend les grenouilles, Juan joue de l’harmonica, y’a même un chaton qui fait des câlins. La vie est douce !

Des bisous, à demain !

Entrée en Colombie : trampoline de la mort

Aujourd’hui, c’était la journée test de notre endurance en voyage en bus, et on a fait un sacré baptême du feu !    

Après avoir quitté notre hôtel glauque de Ibarra sans trop demander notre reste, on a pris le bus 7h15 pour Tulcan, la dernière ville équatorienne avant la Colombie.

Après 3h de bus sur la panaméricaine qui, bien qu’elle soit en meilleur état que les autres routes du pays, peut se vanter d’avoir des jolis dénivelés (avec les virages en épingle et les ravines sur le côté qui vont avec), nous avons débarqué encore en forme à Tulcan.

On avait estimé à 1h le temps total de traversée de la frontière, mais il nous auras fallu au total presque 2h :

  • 15min de taxi de Tulcan au poste frontière
  • 10min pour comprendre ou il fallait faire la queue (pas évident, on peut aller directement en Colombie sans passer par le poste frontière équatorien si on fait pas gaffe)
  • 35min d’attente pour avoir le tampon de sortie de l’équateur (belote)
  • 35min d’attente pour avoir le tampon d’entrée en Colombie (rebelote)
  • 10 min pour trouver un minibus-taxi et attendre qu’il se remplisse
  • Et enfin 15min pour aller au terminal de bus de Ipiales, la première ville colombienne.
Pleins de nouveaux tampons sur nos passeports !

On ne s’est pas attardé à Ipiales (qui n’a rien d’extraordinaire à l’exception d’une superbe cathédrale malheureusement trop loin du terminal de bus pour nous) et on a pris un bus pour Pasto.

Après 2h dans un bus très remuant (dans le sens amortisseurs mal réglés, pas dans le sens émouvant !), nous avons été déposés plus très frais à coté du stade de Pasto. Nous avons ensuite demandé notre chemin pour trouver le terminal de bus, qui n’était évidemment pas juste à coté. Bien conscients que nous n’avions pas traversé la meilleure partie de la ville, celle-ci ne nous a quand même pas donné envie d’y rester.

On a donc décidé qu’on avait encore assez d’énergie pour s’échapper du terminal de bus de Pasto (où, il faut l’avouer, on était pas très rassurés) et de continuer vers Mocoa, la capitale de la zone amazonienne de Colombie (et ville bien perdue au milieu de nulle part). On a voulu venir par ici parce que des blogs et des voyageurs en parlaient comme une zone d’aventures en pleine forêt, mais ce qu’on a appris pendant le voyage en bus en papotant avec nos voisins, c’est qu’au mois de mars, un énorme écoulement de boue a ravagé la ville. Du coup, on sait pas trop a quoi s’attendre.

La route entre Pasto et Mocoa est réputée pour être la plus dangereuse de Colombie et est surnommée el trampolin de la muerte (parents et âmes sensibles, la lecture s’arrête ici pour vous)

(cela dit, avant de la prendre, on a vérifié que les articles sur les accidents étaient vieux, et que la réputation de la route s’est améliorée. #ouimamanjefaisbienattention).

Mais cette route est aussi connue pour offrir de magnifiques vues. Comme on en a fait la plupart de nuit et que même si on l’avait fait de jour, ça secouait trop pour prendre des photos, on vous laisse le soin de chercher des images sur google (celles des paysages, pas celles des bus dans les ravins !)

Oui oui, il y a bien marqué 5h pour 150km !

On est donc monté à bord d’un petit bus 20 places, relativement récent (comparé à certains des cercueils sur roues garés à coté), et avons commencé notre route protégés par plusieurs vierge marie, jésus et crucifix (apparemment plus importants que les ceintures de sécurités, ne pas téléphoner au volant ou encore ne pas doubler sur une double ligne blanche sans visibilité).

Plus près de toi mon Dieu, mais pas trop près si possible !

Les deux premières heures zigzaguait pas mal, mais la route était principalement goudronnée. A la sortie de Pasto, on est passés devant un crématorium puis on a croisés une ambulance sirènes hurlantes, mais heureusement, on est pas supersticieux (sauf pour la vierge et jésus qui nous protègent). Au bout d’une demi-heure, on a eu de très jolies vues sur la laguna de la Cocha avec la lumière descendante (on a pas de photos, on était trop occupés à s’accrocher a nos sièges pour sortir nos téléphones ).

On s’est ensuite arrêté au village de Sibundoy pour une pause toilette et repas (enfin, nous on a décidé de rien manger quand ils nous on dit que la vrai zone du trampoline de la muerte allait bientôt commencer). On a aussi changé de minibus, le notre ayant apparemment des problèmes techniques (rassurant tout ça…)

Une fois repartis dans la nuit noire et le brouillard, le goudron est très vite devenu un lointain souvenir, et on était à la fois rassurés de ne pas voir les immenses ravines très proches sur le bord (dont aucune ceinture de sécurité nous aurait sauvé en cas de chute) et inquiet que le chauffeur ne les voient pas non plus. Les croisements avec les autres véhicules sont parfois très délicats vu l’étroitesse de la route, et on était plutôt content de pas être dans un gros bus. De même, un des avantages de rouler la nuit est que l’on voit les phares des voitures au tournants.

La route nous a parue vraiment interminable, à juste titre puisqu’au lieu des 5h annoncées il nous a fallu plus de 7h30 pour atteindre Mocoa (bon, ils disaient que ça dépendait de la météo et on a roulé dans le brouillard et sous la pluie de nuit…). On a finit par arriver à Mocoa vers minuit, sous une pluie diluvienne, et on s’est réfugié dans un hôtel encore ouvert. Au final, pour le bus, pas mal d’essence consommée, de pneus usés et d’amortisseurs secoués et pour nous, pas mal d’énergie mentale consommée, de fesses usées et d’estomacs secoués.

Du coup pour nous demain c’est grasse mat’, mais après on vous racontera nos nouvelle aventures dans cette ville au bout du monde.

P.S : Sur toute la longueur de la route Pasto-Mocoa, des panneaux indiquent la forme du virage suivant tout les 20m (ça faisait un peu rallye), et il y a de nombreux panneaux de limitations de vitesses à 30 Km/h ou de panneaux “attention, virage dangereux”. De notre point de vue, tous les virages sont dangereux et tout conducteur souhaitant survivre ne devrait pas dépasser 30 Km/h nulle part.