Esteli – Jour 1 : on se déplace

Aujourd’hui, on a quitté Matagalpa. Nos copains sont partis vers les plages de la région de Léon, on est restés dans les montagnes pour continuer notre tour des bastions socialistes (les mecs qui ont fait la révolution, pas les éléphants qui votent Macron).

Le bus a probablement été un des plus durs, parce qu’il était très plein, et qu’on était debout ! La région est assez pauvre, les gens se déplacent tous en bus pour aller travailler dans les villes voisines (et voir leurs enfants une fois par mois, pour une paie de 3$ par jour, youpi). Ce matin donc, le bus partant toutes les demi-heures, on est partis sans attendre, pour 2 heures de trajet, dans un nuage de poussière, accrochés aux barres du plafond, bousculés par les vendeurs de poulet ou d’herbe miraculeuse (il parait que le fenugrec est bon pour les hémorroïdes, le cancer et les tumeurs, l’impuissance… c’est peut-être vrai, mais certainement pas dans des petits sachets en plastique qui passent de main moite en poche suante).

Esteli, c’est une ville coloniale (comme la plupart des villes où on passe), mais jamais au sens des gens du coin. Ici, tout le monde nous envoie vers les « villes coloniales » quand elles sont jolies, avec des maisons anciennes à balcons en bois, peintes de toutes les couleurs. Malheureusement, tous les bleds n’ont pas les moyens de Granada pour épater les touristes (et quand on se prend une éruption ou une révolution sur la gueule, forcément…). Par contre, toutes les villes ici ont un plan parfaitement orthogonal. Les maisons sont organisées en îlots de tailles très TRÈS régulières et la distance ne s’exprime pas en mètres, mais en blocs. On a mis un moment à comprendre que quand on nous dit 100 ou 300 mètres, en fait, c’est 1 ou 3 blocs, peu importe leur taille.

Du coup, toutes les villes d’Amérique Centrale ont des grosses similarités : un des blocs du centre est le Parque Central, avec un de ses voisins qui est la cathédrale, et la mairie sur un autre côté. Une des avenues qui le borde est l’Avenida Central, les rues et avenues sont numérotées, et, comme à New York, une seule route vient déranger les petits carreaux alignés. Bon, à New York, c’est Broadway, mais ici, c’est la Panaméricaine, et c’est classe quand même (mais moins éclairé).

Bon, du coup, Esteli, on a vite compris comment c’était foutu, et on est allés vers l’auberge qu’on avait réservée. On a galéré à la trouver, et en fait, notre chambre avait été donnée à une nana qui avait prolongé son séjour, y’avait une histoire de sac, on n’a rien compris, mais on est allés à côté, et c’est super. Quand on a cherché un petit restau qui était conseillé par le guide, pareil, on a galéré à trouver… En fait, toutes les adresses sont super mal indiquées, ce qui est fou parce qu’avec un système de rues aussi bien organisées, ça devrait être facile. J’ose pas imaginer si des locaux déménageaient dans un village français, avec des petites impasses et des rues qui tournent avec des noms marrants…

On a été aussi été dire bonjour à l’agence touristique à but non lucratif, avant d’aller manger. Une fois au restau, on a été soumis à une observation détaillée par les 3 à 6 gamines qui étaient à la table d’à côté, qui ont fini par nous réclamer de traduire tous leurs prénoms en français. Pour Maria, c’était facile, pour d’autres, dont je ne suis pas capable d’écrire le prénom, ça l’était moins. Par contre, en partant, elles nous ont dit « Au revoir », en français dans le texte !

Tout cela se finit maintenant vautrés, repus, et à demain pour de nouvelles aventures !

Matagalpa – Jour 3 : café et cascades

Aujourd’hui, on a visité les alentours de Matagalpa.

Le gros panorama en super qualité !

Comme on l’a dit dans un article précédent, la ville elle-même n’est pas très intéressante, c’est surtout les différentes fermes et réserves naturelles autour de la ville qui font le charme de la région.

Ceci n’est pas une jungle, mais une plantation de café !

On a donc fait un tour organisé avec une compagnie qui reverse une partie des bénéfices aux communautés locales. C’était vraiment pas mal, surtout qu’on était que 4 (et oui, on s’est encore trimballés avec Alix et Pierre, histoire de rester entre Français :p). Le guide parlait bien anglais, mais on a quand même essayé d’entrainer notre espagnol avec lui, et surtout avec les autres locaux qu’on a croisé.

La journée a donc commencé par la visite d’une des fermes à café d’une des communautés du coté de San Ramon. Plusieurs communautés sont présentes dans la région, et même si elles peuvent atteindre jusqu’à 6000 personnes, on a vraiment l’impression d’être dans des minuscules hameaux car les fermes sont très dispersées.

Les arbres ça fait de l’ombre pour le café, mais aussi pour les travailleurs !

La visite était très intéressante et instructive. Contrairement aux plantations de café que l’on avait observé à Salento en Colombie, qui couvrent des collines entières et sont très visibles, tout le café produit au Nicaragua se produit en dessous d’autres arbres, afin de profiter de plus d’ombre et de plus de nutriments (grâce entre autre aux feuilles des arbres qui se compostent directement sur place). Ça donne des plantations aux allures de forêts très diversifiées, avec une grande présence d’animaux (on a vus 2 paresseux !), c’est vraiment très sympa.

Un autre avantage de ce type de plantation, c’est qu’on peut en profiter pour y mettre des arbres « utiles ». On a donc pu manger pendant la visite des fèves de cacao et des oranges, directement cueillies sur les arbres au-dessus du café, ou encore sucer la gélatine autour des grains de café. Il y a aussi des cyprès pour les haies et des eucalyptus assez vieux, qui permettent de faire du thé ou des médicaments, mais ils on arrêtés d’en planter parce que les eucalyptus font de très grandes racines qui ont tendance à épuiser le sol aux alentours !

Un autre aspect sympa de la visite, c’était de voir les efforts fait pour essayer de maintenir un cycle naturel. Un des gros problème de la production du café est que l’eau utilisée pour nettoyer et trier le café devient très acide, et donc la reverser dans la rivière d’à coté c’est pas très cool. Du coup ici ils forment des petits étangs pour contenir les eaux de rinçage et les font fermenter avant de s’en servir comme engrais liquide pour les plantations. De même, les pulpes de café, une fois séparées des grains, sont mises à sécher puis utilisées comme fertilisant. Ça donne un cycle où les déchets de la production de café sont utilisé pour la production de café suivante, et ça c’est plutôt cool.

On a également appris que le café est trié en 3 catégories :

  • le premium, principalement exporté (le café cher et de qualité)
  • la deuxième qualité, qui est exporté pour le café moins cher mais également consommé sur place
  • la troisième qualité, considérée comme vraiment mauvaise, qui est vendue aux producteurs de café instantané (Nestlé, Nescafé et même Nespresso !)
La machine de tri du café

Dans tout les cas, le café qui sort des fermes doit être séché pendant une semaine (ce qui est fait au soleil sur des bâches plastique autour de Matagalpa, où il pleut moins qu’en haut dans les fermes), puis stocké un mois le temps de bien verdir et enfin une machine permet de séparer la dernière peau de la graine. Généralement, les fermiers vendent le produit fini, et gèrent eux même (ou sous-traitent pour les plus petits) les différentes étapes. La dernière étape essentielle, la torréfaction du café, est réalisée dans les pays consommateurs.

A midi on a déjeuner chez une locale et c’était vraiment très bon (pour ceux qui se demandent, oui, c’était encore principalement riz-haricots noir-poulet). On a bien aimé la réutilisation des déchets (bouteilles plastiques, boites de conserves, cannettes, pneus,…) comme pots de fleurs.

Après manger on est parti en rando (bon, 2h de rando, et rien de trop difficile hein !), ce qui nous a permis d’avoir des belles vue sur la région. Et surtout de voir des cascades (toujours apprécié des backpackers car gratuites 😉 ). La première avait une petite piscine naturelle a son pied assez profonde pour pouvoir plonger depuis le haut ! La deuxième, bien plus grande, se déversait devant une grande grotte ouverte avec pas mal de chauves souris.

Merci aux fourmis pour leur généreuse participation à cette aquarelle sous forme de nombreuses morsures !
Bon on a pas sautés depuis celle-là hein !

Après ça, on est rentré vers notre auberge pour se poser et décider d’où on va après (il était temps, on part demain 😉 ). Mais comme d’hab, on vous le révèlera dans le prochain post !

P.S : Petit bonus vidéo montrant la grâce olympique de Ben

Matagalpa – Jour 2 : on n’a rien foutu

Aujourd’hui, c’était repos !

On s’est levés tard, nos copains s’étaient levés tôt, ils se sont recouchés, on a glandouillé. On a réservé le tour de demain, le logement pour la Nouvelle-Orléans (il était temps ! tout est plein et cher…) et des trains pour le mois de décembre (et le prix au kilomètre fait mal aux dents).

Le midi, on s’est fait à manger et on a aussi fait de la limonade ! Le soir on a bu un cocktail et mangé des trucs bons, et la journée était passée…

Par contre, demain, on va s’activer ! Des bisous !

Matagalpa – Jour 1 : café et socialisme

Aujourd’hui, on a pris de l’altitude.

On est donc maintenant à Matagalpa, la capitale de la principale région agricole de ce côté du pays, principalement concentrée sur la production de café. En effet, Matagalpa étant un peu plus au frais dans la montagne et avec une pluviométrie importante, on retrouve ici des conditions similaires à autour de San José au Costa Rica ou Salento en Colombie, qui sont idéales pour la production de café.

Pour y arriver, on a dû se lever tôt ! Il n’y a que 2 bus par jour de Masaya à Matagalpa, 6h ou 7h du matin, sachant qu’on nous avait conseillé de venir au moins une demi-heure en avance car les bus se remplissent vite (forcément, s’il n’y en a que 2 …). Comme on était quand même à 40min de marche de la station de bus, on pensait prendre celui de 7h (parce que se lever avant 5h du mat, on était pas super chauds 😉 ). Mais au final on a décollé assez vite de l’auberge et vu qu’il pleuvait pas mal, on a pris un taxi, donc on est arrivé juste avant 6h à la station de bus. Et en plus, il restait encore un peu de place dans le bus de 6h, donc on a pu partir tout de suite !

Après à peu près 2h30 de bus on est arrivé à la station de bus de Matagalpa, et on a marché vers notre auberge avec Pierre et Alix, 2 autres français qu’on avait croisés à Liberia au Costa Rica et que l’on a recroisé ici. Décidemment, l’Amérique centrale c’’est vraiment petit, on recroise souvent les gens un peu plus loin dans le voyage, ou d’autre gens qui les ont croisés !

Comme on est arrivé à l’auberge vers 9h du mat’, évidemment les chambres n’étaient pas encore libres, mais on a pu réserver et poser nos gros sacs avant de repartir faire une petite visite de la ville. La ville en soi n’a rien d’exceptionnel, à part 2 parcs sympa où l’on trouve facilement des stands de nourriture (dont pas mal de nourriture mexicaine, pour une raison qui nous échappe) et une cathédrale très blanche (promos sur la peinture chez Casto ?). Par contre la ville est entourée de collines couvertes de forêts, ce qui la rend beaucoup moins oppressante et grise qu’elle ne pourrait l’être.

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Les parcs sont ombragés. Ouf !

Comme on avait le temps, on a fait un saut au musée du café de la ville, qui est gratuit. Beaucoup de panneaux explicatifs sur la région et la production de café, beaucoup de texte, c’était assez dense et pas toujours très bien écrit ou mis en forme (parfois ça faisait un peu brouillon pour un exposé de lycéen). On se rend compte au travers de certains panneaux que la vie ici est parfois très difficile, avec des grandes famines ayant eu lieu il y a une quinzaine d’année suite à la crise du café de 1999.

On sent aussi une très grande orientation politique des panneaux pro Daniel Ortega, le président actuel, issu du parti qui a mené la révolution contre l’ancien dictateur dans les années 70. Bon, étant donné qu’un des fondateurs et membres les plus importants de ce parti, Carlos Fonseca, est né (et a été assassiné) ici, ce n’est pas très étonnant. D’ailleurs on est également passé voir l’exposition sur Fonseca située dans sa maison natale, mais les panneaux explicatifs étaient traduits par google trad, ils n’étaient pas dans l’ordre et il en manquait une partie, alors on a eu des infos mais c’était pas évident de tout remettre dans le contexte.

Voilà, fini la minute culturelle, mais il fallait bien que je meuble parce que a part aller manger  un bout dans un restau local à midi, faire la sieste et allez manger une pizza (chez un vrai italien avec le seul four à bois de la ville !), on a pas fait grand chose de la journée (oui, la sieste était longue 😊 ).

Plus de news sur la région dans le prochain article !

P.S : cet article est rédigé à temps, mais le code du wi-fi est à la réception et je suis en slip dans le lit, alors il ne sera posté que demain !

Masaya – Jour 2 : excursion dans la vraie vie des Nicas

Aujourd’hui, on a décidé de faire un tour avant de quitter Masaya, parce qu’il s’avère que c’est sympa !

La ville est assez connue pour être un centre artisanal et commercial, et a un vieux marché dans une forteresse qui vend plein de trucs qui viennent de la région (ou pas ?). Autour de la ville, il y a pas mal de villages qui vendent aussi des trucs, mais surtout qui les produisent ! On les appelle les Pueblos Blancos (les villages blanc) parce qu’à une époque tous les murs étaient traités à la chaux. Aujourd’hui, ils sont tout peints en couleurs, donc ça ne marche plus, mais ils ont gardé leur nom ! On est donc partis par le terminal de bus principal pour Catarina, le plus proche et connu.

On dit que Sandino aimait refaire le monde, assis au belvédère de Catarina, surplombant le lac d’Apoyo (c’est le leader révolutionnaire du Nicaragua, Wikipédia est votre amie si l’histoire de la révolution Nica vous intéresse 🙂 ). Honnêtement, on le comprend, et même si on a pas trop parlé politique, on est restés assis un moment pour profiter du paysage…

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On a donc un lac devant, un volcan, puis au fond le lac Nicaragua, et entre eux la ville de Granada et la campagne qui l’entoure. Pas dégueu. Par contre, on a été un peu déçus par la camelote vendue aux alentours, qui était pire que celle du marché touristique de Masaya, avec des vendeurs moins cool. On a donc décidé d’aller au prochain village, San Juan de Oriente, à pied parce que c’est tout proche. La spécialité, c’est la poterie, et il y avait de très belles choses. Le bled est plus petit, et il y a peu d’ateliers visibles, mais une coopérative de potiers présente une chouette exposition (on a pas pris de photos, ça aurait fait très tâche).

Ensuite, avec l’aide d’un Tuk-tuk (que les Colombiens appellent moto-taxi), on est allés jusqu’à Masetepe, où la spécialité est l’ameublement en bois. Ici, la coopérative des artisans est dans une ancienne gare, et il y a une chouette place centrale avec un parc une église.

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L’avantage d’aller dans ces villages, c’est qu’on perçoit un peu mieux l’ambiance et la vie des Nicas (c’est pas moi qui les appelle comme ça, c’est officiel). Ça nous remet dans une démarche un peu plus proche de celle de la Colombie où on mangeait et se déplaçait vraiment comme les gens du coin, alors qu’au Panama et au Costa Rica il y avait toujours un fossé, un mur de verre entre les touristes et les locaux. Bien sur, quand on entre dans les boutiques d’artisanat, on retourne un peu de ce côté de la barrière, mais le reste du temps, depuis qu’on est à Masaya, on se sent un peu plus dans la vraie vie et pas dans une carte postale (et c’est plutôt agréable).

wp_20171121_15_42_07_rich_rUn peu blasés de n’avoir vu que des céramiques (de tailles respectables) et des meubles (genre fauteuil à bascule), donc que des choses totalement intransportable dans nos sacs à dos, on est repartis à Masaya, encouragés par le sourire des photophores (ou effrayés, c’est au choix).

Là-bas, on a cassé la croute et on est retournés au marché pour se procurer quelques souvenirs, dont des objets en bois plus petits que des meubles pour notre wp_20171121_18_14_46_pro_rfutur prochain chez-nous (où qu’il soit). Il y a beaucoup de travail au tour à bois, et les essences locales sont assez classe (acajou, teck, autres trucs dont on connait pas la traduction mais qui ont le grain fin et qui sont imputrescibles). Du coup, finalement, c’est pas si bon marché que ça, mais faut avouer qu’ils savent bosser !

On a fini la journée avec des tacos et des bières, regardés par la lune qui souriait comme le chat du Cheshire !

Masaya – Jour 1 : bus et marché artisanal

Aujourd’hui, on a encore fait du bus !

Bon, on a commencé par rester la matinée à l’auberge, le temps de dormir un peu (la journée d’hier était chargée) et aussi d’écrire le blog d’hier (du coup il y avait beaucoup à raconter). Après avoir mangé dans un chouette petit restau près du marché, on a été prendre le bus.

Bon, c’était pas trop long, on a juste été de Granada à Masaya, un peu moins de 20km (mais quand même plus d’une heure !). On avait encore des banquettes enfants, cette fois ci encore plus petites que les autres fois, du coup le plus gros des sacs ne passait pas sous les genoux, et on a du payer une place pour le sac (pratique courante ici au Nicaragua).

Masaya, c’est surtout connu pour le parc national du volcan (où on a été hier soir), et le marché artisanal. C’est un peu comme Otavalo en Ecuador : il y a pleins de petits villages d’artisans dans le coin, et un marché très touristique dans la ville qui mélange le made in china avec les produits locaux. On y a fait un tour en fin d’aprèm avant la fermeture, et certains produits en bois local sont vraiment pas mal, on va peut être alourdir un peu nos sacs 😉 .

L’entrée du marché artisanal, qui est entouré d’anciens murs en pierre

La plupart des touristes y vont juste pour la journée depuis Managua ou Granada souvent en tour organisé avec arrêt au marché pour acheter des souvenirs et au parc national pour voir le volcan. Nous on a préféré y dormir, histoire de voir une ville un peu moins touristique que ce qu’on a vu au Nicaragua jusque là. La ville n’est pas exceptionnelle, mais l’ambiance et sympa, elle fait plus « vraie » et à part au marché artisanal, on voit beaucoup moins de gringos que à Ometepe ou Granada.

Spéciale dédicace à DJ Wawa !

En plus l’auberge est probablement la moins chère du voyage (8.35€ la nuit pour deux en chambre avec salle de bain partagée). Par contre il ne restait que la chambre à deux lit simples, alors ce soir on dort un peu moins dans le péché !

Voilà, ouf, ce soir on a réussi à faire l’article sans retard ! Avec le soleil qui se couche un peu après 5h, nous aussi on se couche tôt mais du coup en ce moment souvent on repousse la rédaction au lendemain matin 😉

Granada – Jour 2 : plein d’aventures

Aujourd’hui, on a visité !

On s’est levés tôt en pensant réserver à l’arrache une balade en bateau pour l’île aux singes. Comme Granada est la première destination touristique du Nicaragua, il y a des tour operators partout, et comme le Nicaragua n’est pas très grand (pour le côté Pacifique qui est plus dense en population, volcans, routes…), on peut aller partout « pour la journée ». Du coup, les réservations se font le matin, et plus on arrive au dernier moment, moins c’est cher (et moins c’est garanti).

On a trouvé sur la grand rue (on l’appelle Gringo-street entre nous) un bureau avec un mec qui voulait finir de remplir son bateau pour un tour des iles. A partir du moment où il a 5-6 personnes, il est sur de partir, et il a environ 20 places, mais pour les retardataires, comme c’est que du benef pour lui, il fait des bons tarifs (oui, on compte beaucoup, ici on a presque des prix costa-ricains mais c’est un peu moins organisé donc on fait attention).

Comme on est (très) bien tombés, on lui a réservé d’un coup le tour dans les îles et la sortie au volcan ce soir. Et comme on avait presque deux heures devant nous avant le départ en bateau, on a fait le tour de la ville. Granada, c’est très joli, et très bien entretenu. Gringo-street est entièrement réservée aux piétons (et aux vendeurs de rue : bijoux, hamacs, peintures…), le parc central est très joli, ombragé le jour et éclairé la nuit… La plupart des bâtiments sont restaurés et on a aussi pu monter au clocher d’une des églises pour avoir une belle vue sur la ville et les environs.

Quand on est redescendus, on a acheté de quoi grignoter pour le midi, et on a rejoint le groupe pour le tour en bateau. Les iles de Granada (appelées isletas, soit ilettes) sont une floppée de petits rochers autour d’une péninsule, résultats d’une coulée de lave il y a quelques milliers d’années. Comme c’est un terreau fertile dans un lac, ça a pris une forme d’archipel marécageux riche en formes de vies variées. Il y a donc pas mal d’oiseaux, des rapaces mais aussi des hérons et aigrettes, quelques singes en semi-captivité sur des bouts d’iles (quelques uns ont été installés là par un vétérinaire pour les sauver), et bien sur des poissons variés.

Ensuite, le bateau nous a emmené sur une ile-restau, et on a bu un coup. Comme on a encore quelques égratignures (mais ça s’améliore bien), on s’est pas baignés, mais c’était le moment pour une aquarelle.

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En revenant, on a cassé la croute sous un arbre et on est rentrés faire la sieste, avant de partir pour le volcan. Masaya (c’est son nom) est le plus actif du pays, la dernière éruption date de décembre dernier, et ça consistait globalement en une grande quantité de gaz expulsés d’un coup et quelques gerbes de lave qui ont élargi le cratère (du coup maintenant la fumée se répartit mieux et on voit mieux). Il gronde un peu, tremble parfois, si il fait mine de s’énerver, on évacue les 2-3 villes alentours (les petites) mais il ne représente pas de danger explosif.

Par contre, la nuit, on voit bien la lave au fond du cratère, du coup les voitures font la queue pour être admises au bord, par groupe de 20, pour permettre aux touristes de prendre des photos. Pas plus de 20, comme ça si ça pétarade, on tue moins de gens (non, parce que c’est plus facile d’évacuer vite, bien sur, il y a un système d’alerte sismique et tout, c’est pas leur premier rodéo !). Du coup, en bons touristes, on a pris des photos (et même un selfie, ça faisait longtemps)

Ensuite, on est rentrés en ville, il était tard, et c’était quand même une longue journée, donc on a partagé une pizza et on s’est effondrés !

A demain, des bisous !

Granada – Jour 1 : bus-bateau-bus

Aujourd’hui, on a fini par partir d’Ometepe

Bye bye Ometepe !

Et c’était un peu à contre cœur, parce que l’île nous a vraiment plu (malgré les déboires avec le scooter 😉 ). Mais on voulait quand même changer un peu de paysage.

On a donc commencé la journée par attendre le bus. Vu qu’on est pas les seuls touristes sur l’île, on était 8 à attendre à l’arrêt quand un gros van de transport/taxi s’est arrêté en espérant se faire une fortune sur le dos de touristes peu regardants. Pas de chance, on était que des backpackers prêt à supporter la lenteur et la chaleur du bus, et qui connaissaient très bien le prix. Du coup après seulement quelques essais, il a fléchi sur le prix et on a été transporté à prix correct vers Moyogalpa, et plus rapidement que le bus.

Je crois qu’on l’a pas encore dit sur le blog, mais au sud de Moyogalpa, il y a le seul aéroport de l’ile, une large piste d’atterrissage, la plus longue qu’ils ait pu caser. Mais construire un pont ou un tunnel, ça coûte cher, alors ici ils ont pris la solution simple : la route traverse la piste. Du coup c’est assez marrant de voir les chauffeurs ralentir, regarder à droite et à gauche pour voir si il y a un avion, puis traverser la piste en voiture.

Bref, on a été déposés au port juste avant le départ d’un ferry, ce qui nous arrangeait comme ça on a pas attendu. Après une heure de traversée sous un ciel bleu et sans nuage (on sent enfin la saison sèche arriver !), on est arrivés à San Jorge, la petite ville portuaire de l’autre coté. Et de là, il faut atteindre Rivas, la grosse ville avec les bus, qui est à 5-6km.

Évidemment, les bus sont rares et sans horaires officiels ni réguliers. Mais une horde de taxis sont sur le pied de guerre dès la sortie du bateau, et essayent d’en profiter un maximum. Même en se mettant à 4 (avec 2 suissesses très sympa qu’on a rencontré à notre auberge), il y a un prix plancher qu’on ne peut pas faire baisser (même si c’est quand même moins que les prix annoncés au départ). On est donc monté dans notre « taxi », probablement une des pires voitures qu’on est vus (la vieille Clio 1 de Simon parait luxueuse à coté), mais elle a réussi à parcourir les quelques kilomètres qui nous séparaient du terminal de bus.

De là, vous l’avez devinés, c’était encore bus. Toujours nos chers vieux bus scolaires américains avec les banquettes taille enfant, plein à craquer. Mais bon, le trajet était relativement court, on a mis moins de 2h à atteindre Granada (au Nicaragua, pas en Espagne hein !), où l’on a mangé avant d’aller se poser à notre auberge.

Coté auberge, on a vu mieux (et ça fait bizarre après notre auberge super cool de Ometepe). Alors il n’y a pas de moustiquaires mais on ne craint quand même pas les moustiques, puisqu’il n’y a pas de fenêtres ! Le bon coté des choses, c’est que ça nous pousse à sortir visiter la ville plutôt que glandouiller 😉

La place centrale de Granada

Donc en fin d’aprèm on s’est dirigés vers le centre ville. On sent qu’ici le tourisme est assez développé, avec des rues piétonnes marchandes où l’on trouve tout les souvenirs touristiques indispensables, des bâtiments  coloniaux bien entretenus et repeints et un grand nombre de bars/restaurants un peu hipsters ou en tout cas orientés touristes. On peut néanmoins trouver assez facilement la spécialité street food locale : le vigoron, mélange de coleslaw, yucca écrasée et porc (supplément poulet possible).

On a donc mangé un vigoron à un kiosque de la place centrale, sous des arbres pleins d’oiseaux bruyants (cf enregistrement), mais surtout sous un parasol. En effet, le patron nous a assez vite fait comprendre qu’il valait mieux s’assoir sous un parasol si on voulait éviter de tester le shampoing fiente naturelle ! Sinon, le vigoron c’est plutôt pas mal, et vraiment pas cher !

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui (on est de nouveau à jour sur le blog, ouf !). On vous en dira plus sur la ville demain !